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l'ayatollah du rock
22 janvier 2018

[Le Singe Blanc] boa boa

Date : lundi 22 janvier 2018

 

Comment se plomber une semaine dès le lundi soir ? En allant voir un concert, bien sûr, mais aussi en restant tard et en alignant les bières. Au Supersonic, on va rester raisonnable, une pinte pour la santé suffira, et quant à la durée de la soirée, on verra en fonction de l'évolution des concerts...

 

On arrive tard, mais la première partie n'a pas encore terminé sa performance, et on en serait presque à regretter de n'être pas arrivé plus tôt : le duo féminin batterie/sax Qonicho Ah ! est pour le moins énergique, surprenant, n'hésite pas à accélérer ou ralentir le rythme, et il est difficile d'y résister. Il faut bien sûr accepter le côté free-jazz du saxophone, mais sur quelques minutes cela passe bien. Je ne garantis pas d'être dans le même état d'esprit sur un set complet, mais il faut avouer que ces quelques minutes ont laissé un petit goût de reviens-y...

 

Pour être franc, c'est uniquement en sachant qu'on allait pouvoir revoir Le Singe Blanc qu'on a fait le déplacement, après presque deux ans d'attente et de (dés)espoirs, puisque le dernier rendez-vous parisien avait été annulé, pour faute d'accident stupide de balance ayant entraîné un cassage de poignet. Ce soir, le trio a changé, puisque le batteur est tout nouveau tout beau, au milieu de ses deux bassistes de comparses, mais dès que le groupe entame son set, on oublie la nouveauté, puisqu'on se retrouve immédiatement emporté par le "drum'n'babass" du groupe. Mais qu'est-ce donc, me demanderez-vous ? La description va être imparfaite, très partielle, tant c'est sur scène (et sur rondelle également, bien sûr) que la substantifique moelle transparaît. Le premier bassiste joue de la basse, relativement normalement. Le deuxième bassiste joue de la basse, mais plutôt dans les aigus, un genre de guitare étrange à quatre cordes, dira-t-on. Le batteur tape sur ses fûts. Mais il a également un micro placé au-dessus de lui, le plaçant ou non devant sa bouche. Et les deux bassistes ont également chacun leur micro. Et chacun des trois membres participe allègrement au chant, qui doit être décrit comme un mélange d’onomatopées, de cris inarticulés, de paroles dans un langage incertain (on suppose que ce n'est pas de l'ogham, sans pouvoir le certifier), c'est rauque, ou pas du tout, dans tous les cas cela s'accorde à merveille avec le genre de noise punkoïde qui envahit les enceintes, et cela incite à réchauffer nettement l'atmosphère devant la scène... De la dizaine de titres joués, on ne reconnaîtra pas grand chose, à vrai dire (nul extrait d'"aoutât", par exemple), mais comme chaque morceau est une expérience en soi, on ne se plaindra pas le moins du monde ! Pendant ces quarante minutes, c'est dans une transe pourtant bien découpée (chaque chanson est loin d'être linéaire) qu'on oublie le temps qui s'écoule, le public est enthousiaste (et on le comprend !), et lorsque le bassiste/guitariste annonce la prochaine date parisienne, on s'empresse de la noter : le 6 avril, il y a de grandes chances qu'on se retrouve du côté du Cirque Électrique ! Nouveau line-up, nouveaux titres, mais même qualité, même fun, même puissance, même envie/besoin de revoir rapidement le trio !

 

C'est un autre trio, germanique celui-là, qui arrive sur la scène par la suite : Don Vito partage la tournée avec Le Singe Blanc, et s'il est en format plus classique batterie/guitare/basse, on découvre vite que l'énergie est à peu près la même. En revanche, il n'y a ici que de l'instrumental, varié pour le moins, mais qui lorgne plus sérieusement vers une noise assez virulente, les changements de rythmes n'étant que l'occasion de rajouter des couches de violence à ce qui n'en manque jamais vraiment. Alors, pour ne pas trop polluer le souvenir de la prestation du Singe Blanc, on abandonne les lieux assez rapidement, sans rejeter l'idée de retester les Teutons à une autre occasion, mais ce soir on n'était pas suffisamment en forme pour apprécier ce genre de torture auditive...

 

La suite, ce sera lundi prochain (et oui, une semaine complète de repos !), au Point FMR avec The Legendary Tigerman.

 
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