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l'ayatollah du rock
13 avril 2024

[The Jesus and Mary Chain/deathcrash] pure joy

Date : samedi 13 avril 2024

 

 

L’Élysée Montmartre annonce complet en ce samedi soir, ce qui ne se ressent pas vraiment en arrivant un peu avant l'heure annoncée de début de la première partie (19h30), en revanche la densité de spectateurs croîtra au fil des minutes, et très largement lorsque l'heure de la tête d'affiche s'approchera...

 

 

C'est un quatuor (deux guitares/basse/batterie) londonien qui démarre à 19h35 pétantes, et si deathcrash prétend jouer du "post-rock/slowcore", on va très vite comprendre que cette définition est totalement adaptée aux morceaux qui nous sont présentés. En effet, les rythmes sont lents, le chant est relativement monotone, mais cela ne signifie pas que l'on s'ennuie, c'est une autre façon d'entendre la musique, et surtout à chaque morceau des stridences finissent par apparaître. Celles-ci surviennent de manière subite ou après une longue montée en puissance, cela dépend des titres, cela constitue donc soit une apogée, soit un réveil forcé pour ceux qui avaient tendance à s'assoupir, et comme le batteur en profite pour pousser quelques hurlements pas piqués des vers, chaque spectateur se concentre plus sur la scène que sur ses petites conversations, ce qui est appréciable pour ceux qui essaient d'écouter la musique... Sans être un fin connaisseur du genre, on peut tout de même apprécier ce qui se passe sur scène (ou plutôt dans les enceintes, car sur scène les musiciens sont plutôt placides), et on se surprend même à trouver un lien assez étroit avec Swell sur l'avant-dernier titre, chanté par le bassiste (les autres morceaux sont chantés par l'un des deux guitaristes), ce qui semble inattendu. Alors au bout de ces 33 minutes, sans décider de se jeter au plus tôt sur la discographie du groupe, on ne regrette déjà pas d'être arrivé à l'heure, ce qui n'est pas toujours gagné avec les premières parties parfois anachroniques...

 

 

Pas de retard sur l'horaire annoncé pour la tête d'affiche, il est bien 20h40 lorsque les lumières s'éteignent et que The Jesus and Mary Chain débarque sur scène, et le groupe des frères Reid (Jim au chant, William à la guitare, accompagnés par un trio guitare-basse-batterie) entame son set avec un morceau jamcod tiré de son dernier album "glasgow eyes", que je n'ai pas encore écouté, mais qui semble sur cette introduction être du Jesus and Mary Chain classique, avec un poil d'électronique mais qui ne sera jamais vraiment dérangeant, et sur les cinq nouveaux titres seul chemical animal me semblera assez quelconque, les autres s'insèreront avec réussite au sein d'une set-list qui fait bien attention à ménager toutes les susceptibilités, puisque tous les albums studio du groupe seront évoqués à un moment ou à un autre, ce qui permet également sans doute d'éviter les redites par rapport aux tournées précédentes, et de remettre au premier plan des morceaux parfois un poil oubliés (sidewalking ou head on, pas joués à Paris de puis 2017, et surtout sometimes always) tandis qu'on devra se passer d'autres (taste of cindy ou kill surf city, par exemple). Comme très souvent Jim est au premier plan, collé au micro, les lumières venant toutes de l'arrière de la scène font que les musiciens restent beaucoup dans l'ombre, et si Jim fera quelques tentatives pour marmonner quelques mots à l'attention du public, ce sera difficilement compréhensible pour la majeure partie du public... Le groupe ne communique pas vraiment beaucoup, donc, mais ce n'est pas non plus une machine huilée à la perfection, souvent les morceaux prennent un peu de temps à démarrer, William joue quelques notes, ce qui permet aux fans les plus attentifs (je ne parle pas des plus imbibés, qui passeront une bonne partie du set à vociférer de manière souvent inintelligible) de hurler de joie avant que les titres ne démarrent réellement, et on appréciera également de constater que les morceaux continuent d'évoluer, on n'est pas dans le copier-coller des versions studio, et s'il s'agit d'étirer un peu le morceau le groupe n'hésite pas à laisser le temps pour cela. La noise-pop/shoegaze du groupe se permet parfois de durcir le ton, sur un in a hole ou un never understand, par exemple, et si cela n'offre pas vraiment de possibilités de pogo, cela permet tout de même de sautiller sur place, ce que le post-rock de deathcrash ne permettait pas vraiment. Il n'y a pas vraiment de temps de repos puisque entre les morceaux les interludes ne durent que quelques secondes, mais après un i love rock'n'roll toujours aussi attendu et apprécié, Jim invite sur scène Faith, la chanteuse de PINS, pour chanter sur les deux derniers titres, d'abord sometimes always sur laquelle elle a droit à de vraies parties plutôt réussies et qui ne font pas de mal au morceau, puis sur just like honey il s'agit surtout d'assurer quelques chœurs, et lorsque le groupe quitte la scène les applaudissements mérités pour les musiciens du groupe peuvent être également adressés à Faith...

Le temps d'un passage en coulisses, et le groupe revient pour un rappel roboratif, puisque ce sont quatre titres qui nous sont offerts, tous anciens, de l'excellent darklands à l'attendu i hate rock'n'roll en passant par le tendu never understand, et c'est presque sans surprise que reverence clôt la soirée, dans une version étirée mais pas malvenue, c'est simplement l'occasion pour le groupe comme pour le public de profiter à plein des dernières des plus de 100 minutes de prestation, et lorsque les lumières se rallument définitivement, on voit William trainer un peu sur la scène, tout comme le batteur qui vient faire ses photos du public, on peut donc imaginer qu'ils auront pris autant de plaisir qu'ils ont pu nous en donner !

 

Set-list :

  1. Jamcod
  2. Happy When It Rains
  3. Head On
  4. Far Gone and Out
  5. All Things Pass
  6. Chemical Animal
  7. The Eagles and the Beatles
  8. Amputation
  9. Cracking Up
  10. Some Candy Talking
  11. In a Hole
  12. Sidewalking
  13. Pure Poor
  14. Blues From a Gun
  15. Nine Million Rainy Days
  16. Venal Joy
  17. I Love Rock 'n' Roll
  18. Sometimes Always
  19. Just Like Honey
  20. Rappel : Darklands
  21. Never Understand
  22. I Hate Rock 'n' Roll
  23. Reverence

 

 

La suite ? Au pire mardi dans une dizaine de jours, au Petit Bain avec A Place To Bury Strangers. Mais il ne faut pas écarter la possibilité d'avoir un concert avant ça...


 
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