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l'ayatollah du rock
4 avril 2024

[Heavy Lungs/Garage Machine/chest.] dancing man

Date : jeudi 4 avril 2024

 

C'est jeudi, et le Supersonic va très vite se remplir, avec un bon nombre de spectateurs présents pour la première partie, les habitués du lieu ne voulant manquer cette soirée pour rien au monde...

 

Car le quintet (deux guitares, basse, batterie, chant) qui ouvre la soirée, nommé chest., est composé de techniciens du lieu, et c'est d'ailleurs son premier concert, autant dire que l'attente et l’appréhension sont bien présentes tant dans le public que sur scène. Très vite, on se dit que le groupe a bien écouté son Idles, particulièrement au niveau du chant, mais la distinction vis-à-vis des Anglais se fait au moins à deux niveaux : d'abord, le chanteur de ce soir ne nous inflige pas de discours lénifiants, et surtout le son de chest. est sensiblement plus lourd, sans non plus aller jusqu'au métal non plus - vu la programmation du lieu, cela aurait été plutôt malvenu. Mais au-delà d'Idles, on constate que le groupe nous propose des compositions très énergiques plutôt bien faites, mais qui manquent un brin de personnalité, on les sent encore trop décalquées sur les groupes (anglais) qui peuvent les influencer, et cela constitue le principal frein à mon enthousiasme potentiel. De la même façon, le titre le plus calme m'apparaît d'un intérêt tout relatif, et ne décolle que lorsque le ton se durcit. Alors au bout de cette quarantaine de minutes (à peine), , on se dit que pour un premier concert c'est plutôt pas mal, mais qu'il y a encore un peu de boulot avant de pouvoir emporter les foules, surtout en se disant que le public ne sera pas forcément toujours composé d'amis et connaissances totalement bienveillants, mais le groupe est tout de même sur une voie que l'on peut qualifier de bonne !

 

 

C'est un trio qui débarque ensuite sur scène, Garage Machine vient de Caen ("premier concert hors de Caen", nous apprendra le bassiste), et va nous offrir là encore une petite quarantaine de minutes d'un set estampillé "power trio garage punk", qui se traduit initialement par une succession de morceaux courts, directs et incisifs, qui vont droit dans ta gueule et ne laissent personne indifférent. Mais lorsque les titres ont tendance à s'étirer un peu, l'opinion à leur sujet est plus variable, on entend des parties qui me semblent relativement usantes, et je ne parle même pas uniquement des titres s'appuyant sur un orgue un brin psychédélique évoquant les Doors : avoir plus de temps permet au guitariste d'en faire trop ou de se lancer dans de petites envolées malvenues, ce qu'on aurait pu supputer rien qu'à voir son t-shirt Johnny... Ce qui fait qu'au bout du temps imparti (inférieur à 40 minutes), et du titre final ifeellikeshit, la question se pose : le groupe, encore jeune, va-t-il continuer à allonger ses morceaux ou va-t-il au contraire les rétrécir ? L'intérêt qu'on pourra lui porter à l'avenir dépend de l'option qui sera choisie...

 

 

C'est sur le simple nom et sur l'écoute de quelques titres que je suis venu ce soir tester ce que valent les Heavy Lungs sur scène, un quatuor (guitare/basse/batterie/chant) en provenance de Bristol dont on va très vite comprendre que le chanteur est une pile électrique, incapable de se poser le moindre instant, tandis que le bassiste va lui aussi en faire des tonnes, à croire qu'il veut mettre à bas la croyance selon laquelle le bassiste doit être en retrait, pour le coup on le voit beaucoup, voire un peu trop pour moi... Musicalement, l'appellation "post punk" est un peu réductrice, vu l'énergie qui se dégage de chacun des morceaux, et on ne niera pas que c'est extrêmement bien fait, efficace à 100%, et ce ne sont pas les pogoteurs de la fosse qui diront le contraire. Cependant, je ne peux m'empêcher de trouver cela assez peu inventif, n'étant par exemple jamais surpris par un break, un changement de rythme ou une sonorité incongrue, et cet aspect plutôt stéréotypé ne me permet pas de m'enthousiasmer autant que mes voisins de salle, tout comme l'attitude du chanteur Danny Nedelko (oui, c'est bien lui qui a inspiré Idles...), un poil poseur, un brin arrogante, qui me laissent plutôt de glace. Je me retrouve ainsi un poil déçu au bout de la grosse cinquantaine de minutes, et me contenterai donc à l'avenir de jeter une oreille sur les galettes du groupe plutôt que d'aller passer du temps à le voir sur scène - ce n'est pas non plus comme si cela risquait de me manquer...

 

 

La suite, ce sera ce samedi, au Trabendo avec And Also The Trees.


 
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