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l'ayatollah du rock
5 juillet 2014

[Festival La Ferme Electrique 2014]

Date : samedi 5 juillet 2014
 
Alors qu’il y a encore un mois on se faisait une joie de retourner à Tournan en Brie pour assister au festival de La Ferme Electrique, le décès brutal de Jean-Philippe (batteur des Charles de Goal, tête d’affiche du festival) a rendu dérisoires pas mal de choses, et nous a fait nous interroger sur l’utilité d’assister à ce festival. Après longue réflexion, nous nous y rendons, en ce samedi maussade mais pas pluvieux, mais il est évident que Pilipe est présent dans les esprits de beaucoup, y compris dans ceux des organisateurs qui lui dédient cette 5e édition...
 
Pour ne pas risquer de rater quelque chose d’intéressant, on arrive avant l’ouverture (17h00), on attend un peu (pas longtemps, sans humidité) avant de se précipiter sur... les bières locales, la Bière de Brie à peu près aussi bonne en blonde qu’en ambrée (on n’a pas testé la blanche), et on patiente tranquillement en attendant le début des festivités, prévu vers 18h00. Comme l’an passé, on reste assez béats devant les lieux, une ancienne ferme dans laquelle tous les arts semblent réunis, musique, sculpture, peinture, ce qui crée un univers réellement étonnant, et comme les organisateurs sont d’une gentillesse extrême, on sait qu’on va passer un très bon moment !
Alors, lorsqu’un groupe entame un set, dans l’antichambre de la scène principale, alors qu’il est à peine 17h35, on se rue vers le trio basse-guitare-batterie, qui nous propose un mix improbable entre, par exemple, the Ex et Frank Zappa, ou comment réunir l’efficacité et l’excitation rythmée avec un certain bruitisme bien placé ! On s’en souvient, la prestation d’il y a un an et demi au Point FMR, en première partie de NoMeansNo, de Le Singe Blanc nous avait estomaqués, et ce soir je ne suis pas le seul à prendre une énorme claque, les spectateurs qui sont arrivés tôt ne le regrettent pas, le spectacle des trois velus (torse poil pour tout le monde !) qui émettent des sons étranges, tant avec leurs voix qu’avec leurs instruments, est un très grand moment, les retardataires ont eu tort (ou pas de bol, le groupe n’apparaissant pas sur les affiches...), et la soirée débute pour le mieux avec cette grosse demi-heure de folie !
 
La suite se déroule dans la deuxième salle, une grange plus petite mais à l’acoustique honorable, et c’est devant Keruda Panter que les spectateurs se sont rués, et les premières impressions sont bonnes : le quatuor oscille entre post-punk et électro, il y a pas mal d’énergie, et on se dit qu’on va continuer sur la (bonne) lancée du Singe Blanc. Malheureusement, le groupe a un chanteur, dont le côté arrogant, associé à l’orientation musicale assez new-wave du groupe, ne peut qu’évoquer d’affreuses choses totalement ampoulées, au hasard Taxi Girl, et cela explique que l’on fuie rapidement la pièce pour aller se réfugier à proximité des canapés installés en plein air, en attendant l’ouverture (qui ne tardera pas) de la friterie d’excellente qualité, dont les merguez ne sont pas en reste : on peut avoir envie de s’en mettre plein les oreilles tout en surveillant ce qui rentre dans son estomac ! Ce moment gastronomique se déroule pendant la prestation de Forever Pavot, dont on ne dira donc pas grand chose, même si le côté très psychédélique s’entend de loin et ne m’aurait sans doute pas attiré beaucoup aux abords de la grande salle...
 
En revanche, je me suis précipité vers la petite salle à l’heure où les première notes de Jessica 93 se faisaient entendre, et je ne l’ai pas regretté. En effet, le chanteur-guitariste/bassiste (cela dépend des moments, mais la basse est plus souvent présente sur scène), qui s’appuie sur un mélange de bandes, boucles et boîtes à rythmes, réussit le prodige de réunir à la fois Dominic Sonic, dans une version un peu plus noise, et les Sisters of Mercy, la réverb’ dans la voix n’étant pas pour rien dans ces comparaisons que certains considèreront comme hasardeuses... De fait, il y a un mélange d’énergie et de transe hypnotique, qui aboutit à un set totalement bluffant, et le seul regret découlant de cette prestation tient en l’absence de merchandising pour le bonhomme lorsqu’on sort de la salle, car il est quasiment certain qu’on ne serait pas rentré les mains vides ! Bref, entre Le Singe Blanc et Jessica 93, on n’aura déjà pas raté sa soirée...
 
La nouvelle tête d’affiche, pour remplacer les CDG, a pour nom Oui-Oui, et si le groupe est cité par les Wampas (dans puta) au milieu des autres groupes dits “alternatifs” des années 85-95, c’est à peu près son seul titre de gloire, et ce n’est pas sa prestation qui risque de changer grand chose à cet état de fait : le trio, au sein duquel Michel Gondry est assis derrière les fûts, œuvre dans un pop-rock gentillet, propret, qui plaît à un certain nombre des spectateurs, mais ne remplit guère d’enthousiasme la majorité, à la fois à cause d’un son un peu daté, et également à cause d’un manque d’originalité, surtout en comparaison des autres groupes appelés à jouer ici. Donc c’est un retour qui paraissait improbable, après une vingtaine d’années de silence, et qui n’aura sans doute pas marqué les esprits.
 
On retourne avec un peu plus d’envie dans la petite salle, pour tester le trio Komplikations, des Belges qui s’appuient sur une batterie et des claviers... et un chanteur, qui ne laisse pas sa part aux chiens ! Que les choses soient claires : il ne faut guère plus de dix secondes avant de penser fort, très fort, très très fort, à Frustration, à l’écoute des sonorités utilisées par le claviériste, et également au vu de l’énergie déployée sur scène, qui se transmet assez rapidement dans la salle. L’électro-punk (pour faire court) du groupe est efficace, il est difficile de le nier, mais assez rapidement je me retrouve avec le sentiment qu’il manque quelque chose, comme des instruments (guitare, basse...), et cela me fait peu à peu sortir du set, et par conséquent de la salle, après une vingtaine de minutes, en le regrettant d’ailleurs, mais on sait à quel point je peux avoir des difficultés avec les claviers... Bref, c’est bien, mais c’est sans doute trop pour moi !
 
La suite de la soirée était assez alléchante, on m’avait par exemple bien vendu Movie Star Junkies, mais la crainte d’une grosse galère pour rentrer vers la capitale nous a fait quitter les lieux bien avant la fin des hostilités... Clairement, il faut venir ici en voiture, et non en transports en commun !
 
La suite, ce sera assurément mercredi soir avec Sinéad O’Connor au Lalala Unplugged Festival, et peut-être dès demain, place de la République, avec le retour des Wampas...
 
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