Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
24 janvier 2019

[Le Singe Blanc] quelle crise ?

Date : jeudi 24 janvier 2019

 

Il ne fait toujours pas chaud, en ce jeudi soir, lorsqu'on se rapproche du Cirque Électrique, mais comme on a (presque) récupéré après y avoir chopé la mort le week-end précédent, on soigne le mal par le mal, à coups de pintes de Bûchette, il faut dire que c'est En veux-tu ? en v'là qui invite, ce qui est un gage de non-conformisme musical...

 

C'est un one-man-band qui démarre, dans l'Anti-Club, Jeanot Lou Paysan ayant (malheureusement pour la visibilité) posé sa batterie devant la scène pour nous présenter son "techno tribal punk with appeaux de chasse, analog synth anddrums. En première approximation, et indépendamment du nom se rapportant à un ancien commerce de vêtements dans l'Aveyron, le bonhomme initie son set à coups de petites sonorités, grâce à ses appeaux, avant que les rythmes dus à sa batterie ne rappellent furieusement Dunkerque et son Carnaval, mais lorsque le sampler s'y met on se retrouve devant un phénomène musicalement difficile à expliquer... Le public s'est densifié, il s'est rapproché de l'artiste, résultat on le voit encore moins, mais ce qu'on entend reste agréable à l'oreille, tout en perdant au fil des minutes l'enthousiasme qui avait pu nous envahir en début de set. Car oui, c'est sympa, c'est rigolo si on veut, mais j'estime qu'une demi-heure aurait pu suffire, même si sans doute la perspective de rentrer tard une fois de plus alors qu'il faut se lever le lendemain joue sur la volonté d'accélérer les choses. Donc on reste attentif jusqu'au bout, mais sans non plus chercher à en savoir plus.

 

En revanche pour une sombre histoire d'oubli/perte de commande, on met des plombes à récupérer nos frites au Nouveau Tigre, ce qui explique que le duo guitare/batterie Secte ait déjà largement entamé son set lorsqu'on revient dans l'Anti-Club. Venu de Bruxelles pour nous vendre leur "heavy and episodically improvised folk", les deux membres du groupe instrumental (ou quasi exclusivement tel) aiment les morceaux un peu longs, qui m'évoquent je ne sais pourquoi un genre de Led Zep débranché, dans tous les cas je m'ennuie fortement, et j'attends donc avec impatience que l'on passe aux choses sérieuses !

 

Car il ne faut pas s'y tromper, même si on aime tester ce que peut nous concocter le Cooney, on est venu jusqu'ici ce soir avant tout parce que c'était l'occasion de reprendre une petite dose de Le Singe Blanc, le trio messin de "drum and babass" ayant changé de batteur à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "arrebato", mais pas vraiment de formule. Pour l'occasion, il s'agit de jouer l'intégralité de ce dernier album, pas dans l'ordre mais comme on ne le connaît pas encore cela ne nous gênera pas... On le sait, le groupe joue avec deux basses et une batterie, sachant que la répartition des rôles entre les deux bassistes est simple : l'un (visuellement, à gauche) prend les parties hautes, l'autre (à droite, donc) les parties basses, mais cela donne des sonorités toujours un peu étranges, surtout lorsqu'on est habitué aux trios guitare-basse-batterie. En sus, chacun des trois se charge d'une partie des voix, seul ou pas, avec des façons de chanter bien distinctes, puisqu'au chant presque classique (dans le rock, s'entend) du bassiste de droite répond un mélange d'onomatopées et de borborygmes du bassiste de gauche, le batteur n'étant pas en reste avec encore une façon totalement personnelle de chanter, et comme les rythmiques, pleines de ruptures, ne laissent ni indifférent ni dans un quelconque confort, la tension et le plaisir sont permanents, et correspondent totalement à ce que l'on était venu chercher. L'espace d'une petite quarantaine de minutes, le groupe enchaîne les morceaux, qui composent quelque chose d'extrêmement cohérent tout en étant bien varié, et comme les spectateurs ne pourraient être rassasiés après cette petite prestation, le trio nous offre un dernier titre en guise de rappel, histoire de prendre de dernières forces avant de repartir à l'assaut du froid et des transports en commun. Comme toujours, Le Singe Blanc a été époustouflant, et il ne reste plus qu'à apprendre par cœur les titres de ce dernier album, tant les versions live ont donné envie d'en reprendre rapidement dans les oreilles.

 

Set-list

  1. sekpah
  2. nnn
  3. maw
  4. capisci
  5. psaha
  6. tang
  7. gouzier
  8. boa boa
  9. korida san
  10. 'shkrn
  11. Rappel : ??

 

La suite, ce sera sans doute jeudi prochain, au Studio Campus, avec Lèche Moi.

 
Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 264
Publicité