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l'ayatollah du rock
7 octobre 2021

[Choices/Prouters] beautiful night

Date : jeudi 7 octobre 2021

 

Un nouveau lieu pour des concerts punk ? On s'interroge en se dirigeant vers le Punk Paradise en ce jeudi soir, cela s'avère être une grande salle presque carrée, avec un (très long) bar sur un côté, des genres d’alcôves en face, et une scène située face à l'entrée, avec un certain nombre de poteaux qui à l'occasion coupent bien la vue. On notera que l'happy hour (pinte à 4€) dure jusqu'à 22h, ce qui associé à l'entrée gratuite permet aux spectateurs de se désaltérer à coût peu élevé...

 

Il ne faut pas arriver tard, puisque The Choices monte sur scène dès 20h, et on se souvient que le dernier concert pré-confinement avait été l'occasion de découvrir et apprécier le quatuor en première partie des Courettes. Ce soir, un an et demi après, le groupe ne s'appuie plus seulement sur un 45T mais a sorti en juillet son premier album, c'est donc l'occasion de confirmer tout le bien qu'on peut penser du groupe qui après un petit quart d'heure de balance rapide quoique visiblement un peu compliquée, entame son set en nous rappelant immédiatement que les références du groupe sont à rechercher des deux côtés de l'Atlantique aux environs de 1977 : ici ce sont les Ramones qui ressortent des guitares initiales, là les Buzzcocks qui sont bien mis en avant, ici encore les Undertones sont mis à l'honneur, et pas uniquement via une reprise... Emmenés par  Jenny Woo, la Canadienne en pleine forme au chant et à la guitare, qui à l'occasion gèrera l'échange avec le public (en anglais ou en français, suivant les moments) et descendra parfois dans la fosse, ses trois compères (guitare-basse-batterie) lui créent un écrin qui permet de mettre en valeur ses compositions et sa voix qui peut se faire assez chaude, on remarquera par exemple que l'inusable Cambouis à la batterie est inarrêtable, ce qui permet aux morceaux de s'enchaîner, histoire de ne pas risquer la perte d'attention ou d'intensité. Le public (une quarantaine de personnes ?) apprécie ce qui se passe sur scène, y compris probablement les 3 ou 4 pogoteurs qui ne cessent d'occuper le terrain, et si on est un poil irrité, c'est uniquement par la photographe qui utilise une lumière d'appoint que ne refuseraient pas des tortionnaires voulant empêcher leurs victimes de s'endormir... Après 40 minutes bien intenses et de haute qualité, le groupe arrive au bout de son set qui se termine sur un blood sweat & tears parfait (et qui n'évoque en rien le groupe américain qui sévit depuis les années 60), et l'objectif est atteint : chacun a été conquis, il y a bien eu confirmation de la claque reçue l'an passé, et on pourra d'ailleurs en rediscuter avec le groupe qui reviendra à Konstroy en novembre...

 

Pas plus de temps de mise en place pour les Prouters, qui vont mener tambour battant un set qui s'étendra sur 43 minutes, et qui verra les pogoteurs se révéler encore plus nombreux - la fanbase du groupe est toujours impressionnante. Je dois avouer que je n'ai pas toujours apprécié les prestations du groupe, mais ce soir c'est peut-être le début de la fin pour mes a priori négatifs, le punk-rock qui oscille entre Rats et Wampas (ce yé yé !) est très efficace, le chant alterné entre le bassiste et le guitariste fonctionne bien, bref le trio fait le job avec application, et réussit à emmener avec lui les spectateurs. Bien sûr, ce n'est pas toujours extrêmement fin (vtfesb, satan ma bite), mais c'est direct, rentre-dedans, et quand même plus sérieux que ce que d'aucuns pourraient reprocher : si à poils sous la lune ne vise pas très haut mais emporte tout sur son passage, en marche sur ta gueule ne fait pas dans la demi-mesure, patrons de tous les pays est un programme de choix, et le public va autant apprécier café clopes que l'affirmatif et hilarant mongol du rock’n’roll... Il ne faut pas bouder son plaisir, personne ne songe à le faire ce soir, d'ailleurs, donc le groupe peut avoir le sentiment d'avoir accompli ce qu'il était venu faire, soit donner la pêche au public, et ceux qui n'étaient pas là ce soir auront l'occasion de se rattraper dimanche à Montreuil (pendant Konstroy, malheureusement).

 

C'est le groupe qui a organisé la soirée qui monte ensuite sur scène, et on remarque immédiatement que le quatuor Krispeak est constitué de (très) jeunes gens (le chanteur-guitariste annonce d'entrée qu'il a "une interro de maths demain à 8h00, mais on s'en fout !"). C'est toujours rassurant pour la scène de voir que des jeunes s'y impliquent, le revers de la médaille étant que le groupe ne me semble pas encore avoir choisi définitivement son style (et je ne parle pas de la guitare en V du deuxième guitariste, quasi inaudible d'ailleurs...), qui s'avère donc assez brouillon, pas facile à suivre (un titre sur lequel la bassiste chante met justement son instrument en avant, ce qui est rarement le cas), et globalement desservi par l'attitude du chanteur qui en fait trop en termes de harangue de foule. Cet aspect bavard peut s'expliquer également par le stress, on ne niera pas la bonne volonté du groupe, mais on finit par lâcher l'affaire avant la fin, en espérant que les efforts à venir du groupe lui permettront d'être plus convaincant. Au passage, on rate donc également la performance d'Alicia F, programmée après Krispeak, mais gageons que ce sera pour une autre fois, pas trop éloignée...

 

La suite, c'est dès ce samedi soir, avec un retour au Supersonic (19 mois après !) avec Dear Deer.

 
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