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l'ayatollah du rock
9 octobre 2021

[Dear Deer] sans confessions

Date : samedi 9 octobre 2021

 

C'est samedi soir, et je retourne (enfin) au Supersonic, où je n'avais pas mis les pieds ni les oreilles depuis la veille du premier confinement... De manière habituelle, l'entrée est gratuite, la pinte de bière de base est à 8€, je me contenterai donc d'un Schweppes, et éviterai d'avoir trop soif...

 

La soirée démarre avec un trio rouennais (une basse, deux guitares) qui répond au nom générique de Human, et le premier titre met immédiatement les choses au point : des sonorités qui évoquent furieusement The Cure, un chant plus orienté She Wants Revenge, on est du côté gothisant du post-punk, ou pas loin... Ce chant est assumé seul par le leader-guitariste du groupe, il n'y a pas de chœurs, en revanche s'il n'y a ni clavier ni batterie, tout cela est pré-enregistré, et laisse un petit regret car ces parties de batterie pourraient apporter quelque chose en live, il ne s'agit pas que de boîtes à rythmes monolithiques tout au long des morceaux. Tout au long de la quarantaine de minutes que dure le set, la tendance gothique est omniprésente, à partir des Sisters mais en allant bien au-delà, et si les morceaux sont très référencés, on ne peut nier qu'ils soient terriblement bien faits. La reprise du soir me semble être le blue monday de New Order (même en n'aimant pas l'original, je pense l'avoir retrouvée), et je ne peux m'empêcher d'éprouver un second regret, qui tient en une certaine constance du groupe dans le branlage de manche, qui peut enthousiasmer des spectateurs mais a plutôt tendance à refroidir mon éventuel enthousiasme. C'est pour cela qu'arrivé en fin de prestation, sans avoir trouvé cela vraiment désagréable, je ne pense pas que j'en conserverai un souvenir impérissable...

 

Le temps d'un changement de plateau, et de résoudre quelques problèmes techniques, et c'est le duo lillois Dear Deer qui enchaîne, avec une chanteuse-bassiste et un chanteur-guitariste qui s'appuient eux aussi sur des parties issues du laptop... Cela fait un moment qu'on suit le groupe, qui a "profité" des confinements pour sortir un split avec les Belges de :Embers: et également transposer les concerts à la maison en album, mais là on reprend les choses normales avec la scène (le groupe va d'ailleurs pas mal bourlinguer dans les mois à venir), et une set-list qui s'appuie sur l'intégralité des enregistrements du groupe (et donc pas encore les nouveaux titres d'un album qui devrait sortir en 2022). Cela démarre donc avec un deadline dont l'intro m'évoque le radio on de Charles de Goal, et ensuite il s'agit d'enquiller les morceaux mélangeant électro et post-punk aux guitares incisives, avec visuellement (merci Yves !) la basse et la guitare jouées en opposition (la bassiste est gauchère). Pour ceux qui hésitaient après le premier morceau, jog, chat, work & gula gula est là pour lever les dernières réticences, c'est prenant, rythmé, et la juxtaposition des deux voix est toujours aussi efficace, le chant haut et énervé de Sabatel se mariant parfaitement à celui un poil plus calme de Federico. Devant la scène, ça danse, et de plus en plus au fil des minutes, et on n'y retrouve pas que des habitués, preuve de l'excellente impression que peut faire le duo à des nouveaux auditeurs. On retrouve au fil des minutes les titres qui deviennent le plus emblématiques année après année, de claudine in berlin (que Sabatel, pour occuper le temps pendant que Federico s'accorde, propose de renommer avant de finalement pas le changer en adjani in paris) à thanatomorphosis, en passant par disco-discord, bref cette nouvelle date parisienne est une franche réussite, y compris en y incluant un jjr tiré du split mentionné plus haut. Bien sûr, ces trois quarts d'heure auraient pu durer un peu plus longtemps sans que l'on s'en plaigne, dans tous les cas on ne regrette évidemment nullement d'être venu jusque là, et on attend avec impatience de savoir dans quelle(s) direction(s) ce futur nouvel album va bien pouvoir nous emmener...

 

La suite, c'est encore incertain : lundi puis mardi, ce sont les Basic Shapes puis Captain Obvious qui seront au Supersonic, mais il n'est pas sûr que je m'y rende, il faut conserver quelques forces en début de semaine. En revanche, il est quasiment certain que je serai à l'International dans une dizaine de jours pour la release party du nouvel album de Last Night...

 
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