[King of Conspiracy] alkoolik

Date : 23 juin 2007

Soirée punk au Kibele, avec un propriétaire des lieux qui fera un certain nombre d'allers et retours vers le sous-sol pour demander (en vain la plupart du temps) aux groupes de baisser le niveau sonore... C'est vrai que l'isolation est plutôt incertaine dans sa cave, mais les groupes et le public ne doivent pas en pâtir !

Les Prouters sont plutôt des vieux de la vieille, avec plusieurs enregistrements en vente dans toutes les bonnes maternités, et leur son pourrait être un mix des Ramones, des Cadavres (chant en français, même si largement incompréhensible) et du punk version "Chaos en France", pour le côté imparfait, bordélique et légèrement primitif... Pendant 40 minutes, le trio réjouira ses fans (une vingtaine de spectateurs, la moyenne restera la même tout au long de la soirée, même si le public évoluera au fil des groupes) avec des "classiques" (je ne vois guère que Franck pour connaître du Prouters par cœur, et encore je ne suis pas certain de pouvoir compter sur lui...) entonnés avec entrain par les spectateurs plutôt accros... Bon, ce n'est pas hyper sérieux, ça tombe bien, dans ce genre ils se débrouillent assez bien, mais on ne leur demandera pas trop de professionnalisme...

Ça continue avec Curly's Revenge, qui en ajoutant un deuxième guitariste offrent plus de consistance que la première partie : là, on est plus dans une mouvance punk new school très orientée américaine, le chant en anglais sur l'essentiel des morceaux n'étant pas fait pour infirmer cette tendance ! A vrai dire, c'est plutôt bien fait, assez carré, et les 50 minutes de set passent plutôt bien, ce qui incite à penser que l'enregistrement prévu pour bientôt (dixit leur page myspace) méritera d'y jeter une oreille attentive !

On termine avec les King of Conspiracy, un trio assez atypique, puisque le son évoque assez rapidement les vétérans de GBH, mais que les structures des morceaux dépassent largement les clichés traditionnels du punk, quelle que soit l'époque d'ailleurs ! Le jeu du batteur oscille entre bourrinage classique et finesse quasi jazz, le bassiste lui reste imperturbable, tandis que le guitariste-chanteur se permet des variations assez étonnantes (Vee citera les Sonic Youth, la comparaison n'est pas si incongrue que cela !)... En dehors de l'épisode lourd de l'habituel et importun poivrot, les 3/4 d'heure passeront bien vite, sauf le dernier morceau qui verra le guitariste faire montre de bien trop de technique à mon goût, mais cela ne gâche pas la vue d'ensemble !

A priori, c'était le dernier concert du mois (sauf si Aalborg offre des opportunités), donc le prochain RDV est pour le 2 juillet avec les Bellrays