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l'ayatollah du rock
15 avril 2010

[Blood Red Shoes] light it up

Date : 15 avril 2010

 

Une belle foule patiente tranquillement en ligne devant le Nouveau Casino, en ce jeudi soir, et les quelques gouttes ne refroidissent pas les spectateurs qui vont garnir la salle, pour un concert affichant complet depuis belle lurette...

 

On peut tout de même penser que les revendeurs au marché noir n'auront pas fait fortune ce soir, puisque la salle n'est pas s bondée que cela, c'est sans doute juste dommage pour les spectateurs potentiels qui n'ont pu avoir de places par la voie officielle... Et pour entamer les hostilités, c'est un trio que l'on n'avait pas vu depuis longtemps, et surtout jamais dans un tel lieu, qui arrive sur scène, puisque les King of Conspiracy sont plutôt des habitués de caves ou autres lieux alternatifs de concerts... Cela explique sans doute pourquoi ils n'auront pas été vraiment dérangés lors des premières minutes du premier titre, lorsque la basse ne s'entendait pas puis que le son micro s'était fait la malle... Au programme, un batteur hyper efficace et bien habité, un bassiste très calme arborant un t-shirt Sonic Youth, et un chanteur-guitariste surexcité, qui hurle plus qu'il ne chante, et qui arbore lui un t-shirt Radiohead... Qu'on se rassure, on est bien plus dans l'optique bassiste que chanteur, les influences "Alternatif / Post-punk / Rock" sont évidentes, affirmées, et assez bien régurgitées, on retrouve parfois des similitudes d'attitude comme de sonorités avec leurs amis de Louis Lingg and the Bombs, les morceaux s'avèrent bien énergiques, quoique souvent basées sur le même schéma d'alternance de calme et de tempête... C'est d'ailleurs le seul reproche qu'on puisse faire au groupe, cette relative similitude des titres qui s'enchaînent, si on exclut le dernier et interminable titre qui pourrait bien endormir une salle entière, et on comprend donc mieux le t-shirt du chanteur dans ce cas unique ! Pour être franc, j'ai plutôt été convaincu (aux deux restrictions déjà citées près), mais si j'ai bien compris les commentaires dans le métro après le concert, certaines spectatrices n'y auront vu qu'un groupe horrible... Suis-je donc proche de la vérité ou en suis-je totalement éloigné ?

 

Cette question ne se posera sans doute pas en ce qui concerne la tête d'affiche, puisque les Blood Red Shoes auront une nouvelle fois fait un tabac à Paris, et cela est amplement mérité ! Car le duo anglais, une chanteuse-guitariste très réservée associée à un batteur-chanteur légèrement plus ouvert, s'il ne brille pas forcément par sa communication (quasiment limitée à quelques présentations sommaires de titres par le batteur, souvent dans un bon français d'ailleurs...), brille par l'essentiel pour un groupe de rock : sa musique ! Si on imagine les duos guitare-batterie limités dans les possibilités sonores/soniques, on peut estimer que ce soir la question du "et s'ils étaient 3 ou 4, cela ne serait-il pas mieux ?" n'a guère dépassé le stade du premier morceau, qui suffit déjà pour tout emmener sur son passage, et le "Grunge / Punk / Disco House" annoncé est de fait un vrai punk-rock moderne, assumé, où l'on constate que les titres courts, incisifs, sont d'une énergie débordante, et que les intros distribuées par le batteur à partir de sa batterie électronique passent presque inaperçu au milieu des déflagrations causées par les deux instruments... Si la chanteuse est vêtue d'un t-shirt Led Zeppelin, sa musique en est heureusement bien éloignée, on pense plutôt parfois aux Subways, bien que cela n'ait à vrai dire pas grand-chose à voir (la voix du batteur, peut-être ?), et s'il y a un moment de calme relatif le temps d'une ballade (?), la plupart du temps cela se passe pied au plancher ! On notera une particularité étonnante, qui est que plusieurs titres comportent des parties jouées à des tempos tantôt accélérés, tantôt ralentis, de manière suffisamment subtile pour que le doute subsiste, mais qui permettent de confirmer qu'il ne s'agit nullement de jouer "tout à fond", et que tous les morceaux sont bien composés, réfléchis, et très clairement aboutis : qu'il s'agisse de titres anciens ou nouveaux, le public réagit à l'identique, avec frénésie, et le temps passe à une vitesse folle conjugué au plaisir ressenti. Bref, qu'ils continuent comme ça, qu'ils ne changent rien, et leur public de plus en plus nombreux demeurera à leur égard d'une fidélité à toute épreuve !

 

8 jours de repos, puisque Killing Joke est repoussé en septembre, et on se retrouve en fin de semaine prochaine avec Intelligence vendredi puis Lydia Lunch samedi.

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