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l'ayatollah du rock
31 octobre 2018

[Bambara] wild fires

Date : mercredi 31 octobre 2018

 

La semaine de boulot se termine dès ce mercredi soir, alors on en profite pour aller jusqu'au Glaz'Art, ça faisait presque deux ans qu'on n'y avait pas mis les pieds, mais les choses n'ont guère changé depuis : un espace en dehors de la salle (on ne s'y éternise pas, il ne fait pas suffisamment chaud), une salle de belle capacité mais que l'on ne voit que très rarement bondée, et plus généralement une atmosphère tranquille - dommage que la programmation ne corresponde pas plus à mes goûts !

 

Avec un quart d'heure sur l'horaire annoncé, le quintet new-yorkais Bambara arrive sur scène, et comme on avait pris une sensationnelle claque il y a deux ans à la Mécanique Ondulatoire, on est très confiant pour ce set attendu depuis lors. Et d'entrée de jeu, en s'appuyant sur deux titres du tout nouvel album "shadow on everything", on comprend que le trio de base (chant-basse-batterie), accompagné sur scène de deux guitaristes qui prennent toute leur place, va nous emmener dans les mêmes eaux que sur leur précédent LP "swarm", en longeant des contrées fréquentées autant par Nick Cave (avec ou sans Birthday Party) que par Gallon Drunk; voire même - référence non décelée lors du précédent concert - les Girls vs Boys, alors même qu'il n'y a pas deux basses sur scène. Le chanteur, toujours l’œil sombre, le regard ténébreux, la toison apparente, chante ses textes (disponibles sur les albums et en ligne, et qui dépassent largement la valeur moyenne) avec une vigueur certaine, même si on peut regretter que ce chant soit un peu noyé sous les instruments, ce qui ne permet guère de comprendre les paroles. Ce qui est sûr, c'est que ce qu'on avait tranquillement noté il y a deux ans concernant le batteur se confirme, ô combien, ce soir : en sus d'une énergie de tous les instants, le bonhomme s'y connait sacrément en rupture de rythme, en timing décalé, en faux départs, et comme ce soir le chanteur restera globalement assez sage (il ne se roulera pas au sol dans la fosse, par exemple), c'est son frère (le batteur, donc) qui attire indubitablement l’œil du spectateur. D'ailleurs, si on se doute que la majeure partie du public est venue pour la tête d'affiche (dont je ne parlerai pas), la grosse cinquantaine de spectateurs (400% d'augmentation en 2 ans !) semble fascinée et bien accrochée par ce qui se passe sur scène, et ce qui sort des enceintes. Car si on a une atmosphère globale qui varie assez peu, en forme de swamp rock bien punkifié, les morceaux sont bien indépendants les uns des autres, que ce soit au niveau de la structure ou du son, la seule valeur commune tenant en une déflagration sonore qui finit par éclater à un moment ou à un autre. Et si la set-list mélange sans distinction les titres du dernier et de l'avant-dernier album, c'est bien que cette unité dans le son du groupe est une constante, sans pour autant qu'il y ait redite, et le travail du bassiste et des deux guitaristes (même si l'un des deux est parfois dispensé de certaines parties, et s’assoit en bord de scène) est impressionnant, le quintet est extrêmement complémentaire, et nul doute que la tournée européenne qui se termine la semaine prochaine (après trois semaines, de République Tchèque au Royaume-Uni en passant par la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Danemark ou la Suisse) aura encore parfait cette osmose évidente. Les échanges avec le public sont rares, le chanteur réussissant tout de même à faire en sorte que les spectateurs se rapprochent de la scène, mais comme seules 40 minutes sont accordées au groupe (le batteur avouera plus tard avoir vu les organisateurs leur faire les gros yeux, par crainte d'un dépassement des horaires), l'essentiel tient dans la musique, l'échange peut s'effectuer plus tard, plus au calme au merch' par exemple (avec des tarifs bien plus abordables, genre CD à 10€, que lors des dernières sorties)... Ce qui est également notable, c'est qu'il n'y a pas un seul instant plus faible dans la prestation, cela reste uniformément au top, et la tension est donc permanente chez les spectateurs, qui applaudissent avec énergie mais font en sorte de ne pas perdre une miette du set. On l'a déjà dit, au bout de quarante minutes il faut en finir, et si les musiciens nous promettent de revenir l'an prochain, on se souvient qu'ils avaient fait le même vœu il y a deux ans, donc on espère les revoir avant 2020... Dans tous les cas, soyez sûrs qu'on sera encore là, au premier rang, oreilles grandes ouvertes et sourire extatique aux lèvres !

 

Set-list :

  1. dark circles
  2. doe-eyed girl
  3. her sister touya
  4. an ill son
  5. all the ugly things
  6. josé tries to leave
  7. filled up with night
  8. wild fires
  9. sunbleached skulls
  10. clearing out the weeds
  11. backyard
  12. monument

 

La suite, ce sera probablement vendredi, au Chinois de Montreuil, pour la sortie du nouvel album de Rikkha, puis samedi au Cirque Électrique, avec la seconde soirée du festival Génération Miroiterie.

 
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