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l'ayatollah du rock
18 janvier 2023

[Fleuves Noirs] certitudes et probabilités

Date : mercredi 18 janvier 2023

 

Pour ce premier concert de l'année (je regrette encore d'avoir raté Savage Republic au Klub, faute d'avoir eu l'info, j'ai aussi parfois eu la flemme de sortir, et il y a eu des annulations de dernière minute), c'est au Glaz'Art que je me rends en ce mercredi soir pré-grève, et il faut bien constater qu'à l'heure où se terminent les balances, on n'est pas très nombreux à avoir affronté le froid, ce qui ne rassure pas pour l'ambiance dans la salle au moment des concerts. Heureusement, cela s'arrangera un peu à l'heure où les hostilités démarreront, mais on sera loin du sold-out, on se rapprochera à peu près de la jauge de la même salle lors de la venue de Christian Death l'an passé...

 

C'est le quatuor lillois Fleuves Noirs qui démarre, peu avant 20h, dans le mode que l'on connaît désormais assez bien : une section rythmique super fiable, mais qui n'hésite pas non plus à désarçonner parfois les auditeurs avec des changements de rythme inattendus, un guitariste pas omniprésent mais dont les sonorités de son instrument sont toujours pertinentes, et un chanteur-bidouilleur qui n'hésite pas à souffler dans une trompette, le chant étant en permanence bidouillé de manière à créer un instrument supplémentaire. Le groupe vient de sortir son deuxième album "respecte toi", qui marche sur les traces de son prédécesseur 'respecte moi", y compris par le fait que les titres sont souvent en français alors que les paroles sont en anglais (on ne parle pas des onomatopées), mais surtout parce que ce qui nous est proposé est très difficilement classable (noise ? punk ? psyché) et surtout totalement addictif. Les nouveaux titres nous maintiennent dans la même tension que les anciens, en s'étirant plus ou moins, et si on ne rigole pas avec la musique, on sent que les quatre musiciens sont heureux d'être sur scène et ne tirent pas la tronche, on peut jouer tendu sans l'être, la preuve encore ce soir... Sans trop d'exubérance, le public réagit bien à ce qui lui est proposé, ça ne pogote pas vraiment mais on sent que chacun est très concentré et concerné, ça ondule parfois, et si les échanges sont très rares entre la scène et la fosse, cela n'est pas considéré comme déplacé, c'est simplement que les spectateurs n'attendent pas des musiciens qu'ils en fassent trop mais qu'ils se focalisent sur leurs morceaux, ce qu'ils font avec talent. Les titres ne suivent pas une composition-type, cela peut être plus ou moins rapide, plus ou moins classique, plus ou moins tordu (dans le bon sens du terme), dans tous les cas c'est foutrement intéressant, et suffisamment prenant pour qu'on ne se rende pas compte du temps qui passe : la prestation va durer plus d'une heure, ce qui est quasiment inespéré puisque les fois précédentes n'avaient jamais dépassé la cinquantaine de minutes, alors lorsque le groupe en finit et se dépêche de sortir son matériel pour laisser la scène à la tête d'affiche, on se dit que la soirée est d'ores et déjà intégralement un succès, peu importe ce qui nous sera proposé par la suite, et on en profite aussi pour rappeler au groupe qu'une petite visite à Konstroy ne serait pas de refus...

 

C'est un autre quatuor qui enchaîne, venu de Brooklyn celui-là : c'est bien la première fois que j'entends parler d'Extra Life, qui se présente avec un chanteur-guitariste-leader, un violoniste, un bassiste et un batteur, même si le premier titre que je qualifierai presque de dark-folk est joué en mode minimaliste guitare acoustique-violon. Par la suite, le batteur et le bassiste sont mis à contribution, le chanteur varie les plaisirs entre sa guitare acoustique et une guitare électrique, et tout cela se fait dans une optique "expérimentale" qui s'apparente beaucoup pour moi à du boursouflage, je trouve cela très rapidement et malheureusement très régulièrement pompeux, mais ce qui me dérange le plus est le chant : m'évoquant en premier lieu une façon médiévale de faire, il évolue parfois dans des paysages orientalisants ou irlandisants, mais en ne me convenant jamais vraiment... Je fais pourtant preuve de bonne volonté en restant une demi-heure, histoire de laisser sa chance au groupe, mais comme rien n'évolue dans le bon sens (avant mon départ, le chanteur parle de Led Zeppelin - on n'a vraiment pas les mêmes références !), j'abandonne les lieux avant la fin du set, histoire de ne pas me polluer non plus l'excellent souvenir de la prestation de Fleuves Noirs !

 

La suite, ce sera dès vendredi, au Petit Bain, avec la venue des légendaires garagistes suédois de The Nomads.

 
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