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l'ayatollah du rock
20 janvier 2023

[The Nomads] don't kill the messenger

Date : vendredi 20 janvier 2023

 

Pour une fois, le plan se déroule à la perfection en ce vendredi soir : arrivée au Petit Bain à 19h55, entrée dans la salle à 19h58, début du concert à 20h00, autant dire qu'on a vraiment optimisé les choses, et si la salle n'est pas encore remplie, elle est loin de sonner creux, avec un public qui n'est pas composé que de cheveux blancs, puisque certains sont carrément chauves...

 

C'est un quatuor féminin francilien qui est chargé de réchauffer la fosse (qu'on se rassure, il ne fait pas froid dans la salle) : Alvilda fait le buzz depuis plus d'un an, et si je n'ai pas été emballé plus que ça par les titres studio, rien ne vaut le live pour savoir ce que vaut le groupe. On le sait, c'est à de la powerpop que nous allons être confrontés, et très vite on comprend mieux les références récurrentes aux Calamités que l'on retrouve dans la plupart des chroniques : un chant en français, deux guitares dont une très claire, une base rythmique basse-batterie bien solide, il n'y a pas tromperie sur la marchandise, et la set-list assez courte (30 minutes de set, pas plus, sans une seule reprise) se déroule de manière assez tranquille, en dépit de certaines approximations bien audibles auxquelles on ne s'attend pas forcément pour un groupe qui donne l'impression de beaucoup jouer, et pas qu'en France, dont certaines premières parties prestigieuses (on pense par exemple aux BellRays). Mais si globalement tout se passe bien (pas de problème technique, pas de véritable pain), on se rend compte au fil des minutes que cela ne m'enthousiasme toujours pas vraiment, parfois on ne se rend même pas compte qu'on a changé de morceau, et s'il faut parler de filiation vis-à-vis des Calamités, o=il ne faudrait pas oublier la génération intermédiaire constituée par les Plastiscines, si on veut citer les groupes qui ont eu un peu de succès. On ne crachera pas dans la soupe, ce n'est pas désagréable, mais (et je ne suis pas certain d'être le seul ce soir) je ne me serai pas passionné pour cette première partie...

 

Les horaires sont tenus avec une extrême précision, il est donc 21h00 lorsque les Suédois de The Nomads entament leur set, la salle a fini par bien se remplir, chacun s'est rapproché de la scène, et le quatuor (deux guitares/basse/batterie) démarre à fond, et ne faiblira pas vraiment au fil des minutes. Le groupe fait partie des héros de la scène garage, cela fait plus de 40 ans que les deux guitaristes-chanteurs (bon, le seul titre sur lequel Hans chante montre ses limites vocales...) ne lâchent pas le flambeau, renouvelant leurs acolytes selon les besoins (pour cette tournée, c'est le batteur des Hellacopters qui a remplacé au pied levé le préposé habituel, victime d'un accident), et si je dois avouer ne pas maîtriser du tout la discographie des scandinaves, je suis quasiment le seul dans ce cas dans la salle, vu les réactions des spectateurs à chaque intro... Musicalement, on est sur la base d'un garage-punk assez classique, qui évoque les Stooges comme Radio Birdman, on n'est pas là pour faire dans la fioriture, en dehors que quelques rares solos de guitare suffisamment peu longs pour ne pas nous taper sur les nerfs, et le groupe fait plaisir à tout le monde, en tapant dans toute sa discographie, des débuts jusqu'au dernier album studio en date ("solna", qui date déjà de 2012), avec une place particulière laissée à "hardware" (1987). Évidemment, on a droit à la reprise improbable (quoique incontournable pour le groupe), ce 5 years ahead of my time que les Cramps avaient eux-même chipé aux très méconnus Third Bardo, mais les musiciens ne s'y éternisent pas, l'objectif est d'enquiller les titres pour remplir le temps imparti, on a donc droit ici ou là à un "merci !", mais c'est à peu près tout, en dehors de la présentation du batteur, et le groupe quitte la scène au bout de 50 minutes bien denses, mais en laissant une certaine frustration dans le public.

Heureusement, c'était un faux départ, on a droit à un rappel de trois titres pour une dizaine de minutes, avant un second départ que l'on craint définitif, celui-là, mais comme le groupe semble content d'être à Paris, il nous accordera finalement encore deux nouveaux titres, histoire d'en terminer après 67 minutes (y a-t-il un lien avec la reprise des Third Bardo, qui date de '67 ?), avant de renvoyer tout le monde vers le merch', pour acheter des t-shirts (modèle unique, 20 €, on a vu pire...). Comme découverte, c'était plutôt pas mal, avec deux ou trois titres supplémentaires on aurait été comblés, mais on ne va pas être bégueule, et apprécier à sa juste valeur cette prestation très honorable d'un groupe iconique !

 

La suite, ce sera probablement vendredi prochain, pas loin d'ici (à la Dame de Canton) avec l'étonnante présence de Deniz Tek et son groupe, même si dès mercredi on devrait également aller se perdre du côté de l'Olympia...

 

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