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l'ayatollah du rock
29 août 2022

[Christian Death] elegant night

Date : lundi 29 août 2022

 

C'est lundi soir, et si le Glaz'Art annonce 18h comme horaire de début, on prend le temps d'arriver, même peut-être un peu trop d'ailleurs puisque la première partie a déjà commencé lorsqu'on arrive vers 19h10... Mais cela fait plaisir de revenir ici, près de 4 ans après la venue de Bambara, on espère que cela ne sera pas un one-shot !

 

C'est un groupe américain qui est sur scène, devant un public pour le moins clairsemé (une vingtaine de pékins, grand maximum), et si c'est la première fois que je vois The Designs, je comprends très vite que le son du quintet ne va pas déparer dans la soirée, puisqu'il s'agit globalement d'un genre de goth-métal teinté d'une bonne dose d'électro. On remarque tout de suite qu'aux trois instruments classiques (guitare/basse/batterie) s'adjoignent un couple de chanteurs, et que (au moins au début) on a du mal à distinguer la voix de la donzelle, alors que celle du bellâtre surpasse aisément les instruments, et il ne faut guère de temps non plus pour noter que les parties électroniques sont pré-enregistrées, ce que je trouve généralement un peu dommage. Un autre élément sur scène est constitué par un écran, qui diffuse les clips et certaines paroles des morceaux exécutés, et si je dois avouer que c'est plutôt bien fait et se laisse très bien écouter, je n'en suis pas non plus à me flageller d'être arrivé un poil à la bourre : comme première partie ça va, mais il ne faudrait pas non plus que ça s'éternise trop...

 

C'est un trio français qui arrive ensuite sur scène, et on nous annonce très vite que c'est le premier concert de SILT, et également le jour de sortie de son premier album - mais non disponible au merch. Alors que penser de ce début scénique ? Si le groupe annonce des influences assez proches (mais différentes), j'y entends un mix hésitant entre Fields of the Nephilim et 69 Eyes, mais avec un chant plutôt clair, ce qui peut surprendre et ne pas déplaire. Mais une fois la surprise passée, on se rend compte qu'on ne voit pas vraiment où le groupe veut nous emmener, et si le guitariste semble très bon techniquement parlant, on peut estimer au bout de ces 37 minutes que l'ensemble apparaît encore un peu trop scolaire, et on peut s'interroger quant à la validité d'un premier album alors que le groupe ne s'est jamais confronté à un public... Tout comme la première partie, ce n'est pas désagréable, mais il n'y a pas de quoi se relever la nuit.

 

Cela continue avec du français en guise de troisième première partie, avec le groupe Curtain, qui semble avoir rameuté ses anciens fans (la salle s'est bien remplie depuis mon arrivée), puisqu'après une "carrière" au tournant du siècle le groupe s'est reformé l'an passé, et très vite le quatuor estampillé coldwave nous montre de quoi il s'agit : en première approximation, cela donne le sentiment de voir un groupe de garçons coiffeurs qui aurait découvert l'existence des guitares pour accompagner ses parties synthétiques, heureusement cette impression préliminaire disparaît petit à petit, elle était peut-être due au fait que le chanteur guitariste arbore un joli t-shirt Killing Joke (j'ai le même en stock) tout neuf... Ce qui en revanche ne va guère s'arranger au fil des minutes, c'est cette utilisation systématique d'une énorme réverbération de la voix, cela frôle le rédhibitoire pour moi, mais c'est musicalement que j'ai beaucoup de mal, si j'étais méchant je dirais que cela se rapproche des Echo and the Bunnymen, mais ce serait purement gratuit de ma part... Il faut bien admettre que parfois on oublie les machines, mais lorsqu'elles reviennent en force le retour de bâton est d'autant plus douloureux, et ces presque 45 minutes ne me laisseront probablement pas un souvenir impérissable, malgré certaines parties très audibles (le son de guitare très killingjokien du dernier titre, entre autres).

 

Rassurez-vous, je ne me suis pas déplacé un lundi soir sans raison, et c'est pour le retour à Paris de Christian Death, le duo Maitri-Valor étant accompagné d'un guitariste (un vieux compagnon de route issu des Genitorturers) chargé de la gestion des images (oui, un écran fait son retour) et d'un batteur très efficace. Si on s'intéresse au son, on va rapidement regretter que toute la première partie du set soit gâchée par des difficultés à faire en sorte que la voix de Maitri soit bien audible, et que l'équilibre général entre voix, guitares, basse et batterie soit si précaire voire fluctuant, ce qui ne permet pas toujours d'apprécier les interprétations des tout nouveau morceaux : en effet, le groupe nous présente dans l'ordre et en intégralité son nouvel album "evil becomes rule", que je n'ai pas encore entendu même s'il est paru début mai de cette année, et si on retrouve évidemment le death rock habituel accompagné de guitares bien acérées, je me retrouve plus en auditeur qui découvre qu'en appréciateur de versions évolutives... Il n'empêche que les choses s'améliorent au fil des minutes, je note qu'en dehors de abraxas we are qui me semble un peu trop grandiloquent les nouveaux titres passent plutôt bien le cut, et une fois que le son dans la salle se soit suffisamment amélioré pour qu'on oublie d'y penser, on apprécie à plein une performance assez différente de la dernière au Gibus il y a 3 ans, mais qui contente la majeure partie d'un public que l'on aurait aimé tout de même plus nombreux. Si Maitri est plutôt loquace et semble contente d'être de retour à Paris, Valor est toujours aussi sombre, excepté peut-être lorsqu'il fait venir sur scène son Boucanier préféré, et le public ne sera pas venu que pour entendre/découvrir le dernier album : les quatre derniers titres sont tirés du passé, récent (forgiven) ou plus éloigné (this glass hour, song of songs), avec des arrangements bien remodelés, rien que pour la fin cela aurait valu le coup de prendre un billet, et que dit de ce rappel final sur this is heresy ? Si on n'y avait pas eu droit au Gibus, ce soir on est gâtés, c'est une pure merveille qui vient clore ces 70 minutes, et lorsque les lumières se rallument le bilan est plutôt favorable, on ne regrette pas le déplacement (même si la nuit à venir va être courte), et lorsque le groupe reviendra on n'hésitera pas longtemps avant d'en reprendre une dose !

 

Set-list :

  1. The Alpha and the Omega
  2. New Messiah
  3. Elegant Sleeping
  4. Blood Moon
  5. Abraxas We Are
  6. The Warning
  7. Beautiful
  8. Rise and Shine
  9. Evil Becomes Rule
  10. Who Am I pt 1
  11. Forgiven
  12. This Glass House
  13. Song of Songs
  14. Rappel : This Is Heresy

 

La suite, puisque la tournée européenne de Black Uhuru a été annulée pour des problèmes de visa avec le Royaume-Uni, ce ne sera pas mercredi mais jeudi, à l'Olympic Café avec les Outcasts qui viendront jouer pour les Barrocks.

 
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