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l'ayatollah du rock
29 octobre 2018

[Slaves] la vie qu'on aime

Date : lundi 29 octobre 2018

 

Le Trabendo est complet, ou tout comme, en ce lundi soir, et ce d'autant plus vite qu'il fait un froid de canard, alors les spectateurs rentrent tôt dans la salle, et on constate que la moyenne d'âge est plutôt basse, il y a beaucoup de vingtenaires (je n'aime décidément pas ce mot) et de trentenaires, et tout ce beau monde forme un public très mixte - décidément, il y a peut-être un avenir pour le rock !

 

C'est un quintet originaire de Portsmouth qui débarque sur scène sur les coups de 20h, et très rapidement on va se rendre compte que d'annoncer que Hotel Lux joue du punk est une véritable escroquerie, le je-m'en-foutisme apparent du chanteur ne suffisant pas à compenser les allures de sosies des Beatles du début (et de beaucoup de groupe de pop du début des 60's) qu'arborent les autres membres du groupe, coupes de douilles incluses. Si le chant fait illusion quelques instants, c'est qu'on a la nette impression d'une copie de la façon de chanter de Joe Casey, mais sans la morgue ni l'arrogance de l'Américain. Pour être clair, on pourrait dire que Hotel Lux est à Protomartyr ce que Madness fut aux Specials : un ersatz pop globalement sans intérêt, et si on ajoute qu'une bonne partie des harmonies vocales est très largement déficiente, on se retrouve donc avec un groupe de balloche qui abuse d'un clavier insupportable (cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plaint à ce sujet). La seule bonne nouvelle du soir, concernant ce groupe, c'est que sa prestation ne dépasse pas les 28 minutes...

 

Heureusement, c'est presque exclusivement pour la tête d'affiche qu'on s'est déplacé ce soir, et on ne va pas être déçu ! Car le duo anglais (originaire du Kent) Slaves nous a toujours (c'est la sixième fois qu'on le voit sur scène) offert des prestations toniques et détonantes, et ce n'est pas le concert de ce soir qui va remettre en cause cet état de fait. Le groupe (guitare- mini batterie, le chant étant assuré par le batteur) entame son set avec un sockets presque ancien (2015...), qui va donc mettre le public en bouche, mais les nouveaux morceaux, tirés de l'album encore tout chaud "acts of fear and love", vont s'avérer largement au niveau des anciens, certains ont qualifié ce dernier opus d'album de la maturité, on peut en rire, car le punk du groupe reste globalement du même niveau. Ce qui n'est pas au niveau, en revanche, c'est la qualité sonore, au moins au début, puisque la guitare est quasi inaudible, et si les techniciens réussiront à améliorer les choses, ce ne sera jamais optimal, parfois la voix disparaîtra, parfois on attendra en vain de s'en prendre plein les oreilles, heureusement que le concert ne consiste pas qu'en une succession de morceaux. Car au fil du temps, le duo devient de plus en plus bavard, le chanteur mais également le guitariste/bassiste passeront pas mal de temps en échanger avec le public, avec quelques tentatives en français (ça ne mange pas de pain, et ça fait énormément plaisir aux spectateurs), il y aura également des passages SUR la fosse ou sur les enceintes, bref on voit un duo très à l'aise, très en forme, mais qui n'oublie pas non plus que la base de ses prestations tient en ses performances scéniques et musicales, et de ce côté-là on est sacrément gâtés : affûtés comme jamais, les deux musiciens remettent le punk au centre du jeu, entre un fuck the hi-hat et un cheer up london ("you're dead already !"), et même lorsque cela démarre tranquillement (sugar coated bitter truth, photo opportunity), on se doute que la déflagration n'est que repoussée de quelques secondes... Étonnamment, on trouve assez peu de titres de l'album précédent, qui mettait pourtant le feu sur scène, lui aussi, mais on a compris que le groupe pourrait établir trois set-lists totalement différentes sans perdre une once de son énergie et de sa pertinence. Pendant 55 minutes, seuls quelques crétins se préoccuperont de se chercher des noises alors que l'important est sur la scène, la fosse est en permanence en mouvement, et rares sont ceux qui resteront cois devant cette démonstration de force. Moins d'une heure donc avant que le groupe ne quitte la scène, et que... les lumières se rallument, il n'y aura donc pas de rappel, il n'est même pas encore 22h, et pas question de se rattraper au merch', car entre les t-shirts à 25€, les CD (qu'on a déjà) à 20€, les vinyls à 30€ et les gourdes (on invente n'importe quoi à vendre...) à 12€, on finit par renter sans dépenses supplémentaires. Mais cela ne signifie aucunement qu'on part déçu de la salle, cette prestation nous donne une nouvelle fois envie d'en reprendre une dose, gageons que le groupe reviendra l'an prochain- et qu'on y retournera !

 

Set-list :

  1. sockets
  2. bugs
  3. magnolia
  4. fuck the hi-hat
  5. live like an animal
  6. cheer up london
  7. the lives they wish they had
  8. cut and run
  9. where's your car debbie ?
  10. chokehold
  11. photo opportunity
  12. sugar coated bitter truth
  13. beauty quest
  14. the hunter

 

La suite, ce sera ce mercredi soir, pour un retour au Glaz'Art (depuis combien de temps n'y ai-je pas mis les pieds ??), avec Bambara de retour également.

 
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