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l'ayatollah du rock
9 juillet 2014

[Lalala Unplugged Festival] 19 good reasons

Date : mercredi 9 juillet 2014

 

 

En ce mercredi soir, le Théâtre de Paris s’offre la troisième soirée du Lalala Unplugged Festival, un événement sponsorisé par un site de vente, et si le concert n’est pas sold-out, il aura sans doute atteint ses objectifs de remplissage, étant donné la date (début des congés scolaires), voire le temps (la pluie incessante n’incite guère à sortir de chez soi, pour ceux qui se sentent un peu en sucre...). Les spectateurs présents sont d’âge varié, de 20 (voire beaucoup moins, j’ai cru apercevoir quelques mineurs) à une bonne soixantaine d’années, et il y a peut-être une majorité féminine, que l’on ne saurait d’avance savoir si elle est due à la première, la deuxième ou la troisième tête d’affiche...
 
Après trois sonneries (à 19h50, 20h puis 20h08), les lumières s’éteignent à 20h12 (le site annonçait un début à 20h00...), et on voit arriver sur scène un couple, sans présentation aucune, lui avec un banjo, elle avec un violon, et c’est parti pour 25 minutes d’un genre de folk étrange, où le sentiment prédominant est l’inadéquation entre les deux musiciens... A posteriori, on découvrira qu’il s’agir de Johnny Borrell, ci-devant frontman de Razorlight, qui est déguisé en hippie inspiré par les chemineaux de la fin du 19e, et si la donzelle violoniste tire des sons plutôt agréables de son instrument, ce n’est guère le cas du leader-chanteur, qui inspire soit une fascination intense, soit un terrible ennui, il est difficile de trancher tant le silence dans la salle est étouffant pendant les morceaux. On se dit souvent que le violon seul eût été un moindre mal, et cela se confirme lorsque Johnny échange son banjo contre une guitare (cela lui évite au moins de devoir se réaccorder à chaque titre !), donc on prend son mal en patience, et on attend la suite sans gêner ses voisins avec ses ronflements.
 
La suite, c’est l’extinction des feux peu avant 21h, l’arrivée sur scène de 4 musiciens (contrebasse-basse, bandonéon, claviers, guitares), qui remettent en question le côté '”unplugged” de la soirée (mais ce n’est pas forcément pour me déranger), et un genre de tango moderniste qui commence à s’échapper des enceintes. Lorsque la chanteuse arrive sur scène, on a la confirmation qu’une bonne partie du public est venue spécialement assister à la prestation de Plaza Francia, ou la rencontre entre Catherine Ringer et Gotan Project, car l’enthousiasme est évident, mais je sais que de mon côté cela va vite rapidement tourner à l’épreuve... En effet, j’ai déjà du mal, depuis très longtemps, avec la voix de la Catherine, et cela ne s’infirme pas ce soir (je conçois que certains se pâment devant elle, mais je n’en suis pas !). En sus, la dame me hérisserait presque le poil, le genre visuel “Catherine Frot derrière un micro” (je n’ai rien contre Catherine Frot, bien au contraire, mais elle se trouve souvent attifée avec des robes de grand-mère...) ne me convient pas vraiment, mais c’est sans doute encore plus la musique qui me défrise. En effet, si je ne suis pas un adepte du tango “traditionnel”, je pense être capable de le supporter (un peu, hein, il ne faut pas non plus exagérer !), mais quand on ajoute une boîte à rythmes kitchissime dessus, je perds tous mes repères, et ce sentiment d’assister à une démonstration de tango-disco (il ne manque parfois que la boule à facettes, et on attendrait presque les “formidable !” de Charly Oleg pour couronner le tout) me déprime totalement, il ne manquerait plus qu’une reprise des Rita Mitsouko pour enfoncer définitivement le clou... Ben zut alors, c’est marcia baila qui arrive, dans une version qui ne relève pas le niveau de la soirée, et pourtant le groupe reçoit une standing ovation, ce qui lui permet de faire un petit rappel et de boucler un set de quasiment une heure avant d’aller en coulisse assister à la purge qualifiant les Argentins en finale de coupe du monde... Certains diront que je ne suis pas très ouvert, sur ce coup, je l’assume, mais je persiste à penser que les rythmiques sont totalement ratées, et qu’elles nuisent à l’ensemble (le bandonéon est par exemple très joli à entendre...).
 
Une grosse demi-heure de changement de scène (un peu laborieux, d’ailleurs, l’utilisation de supports à roulettes ne semble pas arranger les déménagements !), et les lumières s’éteignent peu après 22h30, la salle s’est (un tout petit peu) vidée, et Sinéad O’Connor arrive avec son groupe, une guitariste, une bassiste, un guitariste, un claviériste et un batteur à demi-caché derrière son plexiglas, et la donzelle, pieds nus, toute d’un sobre noir vêtue, s’installe sur son tapis de scène et entame un queen of denmark très réussi, très entraînant, le son est résolument rock, il se tournera parfois du côté FM de la force, mais sans jamais devenir putassier, le guitariste n’abusera pas des solos, et si la voix de Sinéad, légèrement cassée sans que cela nuise à l’émotion, semblera parfois noyée sous les sons des instruments, elle sera souvent soutenue par des chœurs très à propos, et au fur et à mesure du set on aura l’impression que le concert prend de l’ampleur, peut-être grâce aux morceaux eux-mêmes, peut-être grâce aux techniciens, il faudrait réentendre l’intégralité du concert pour pouvoir en juger. Après un 4th and vine lui aussi très réussi, le groupe entame les deux premiers titres du futur nouvel album (en août, si tout va bien), le premier étant d’ailleurs une reprise d’un morceau datant de l’album “she who dwells...” (l’un des titres d’album les plus longs de la création !), et cette partie du set est un peu déconcertante, car les morceaux sont inconnus, et on a un peu l’impression d’un son identique, mais cela ne dure guère, dès take me to church, pourtant un nouveau titre lui aussi, ce petit malaise disparaît, et on rentre alors totalement dans le concert ! Sinéad, tête totalement rasée comme à la grande époque, qui semble avoir retrouvé sa taille d’il y a vingt ou trente ans, n’est pas la plus grande communicatrice sur scène, ses quelques paroles sont souvent difficilement compréhensibles (accent + niveau sonore), mais peu importe, le public attend sagement (quoique impatiemment, et avec une ferveur évidente), et lorsque les morceaux les plus anciens commencent à apparaître (no man’s woman), on sent une vague de chaleur qui monte des sièges (eh oui, malheureusement le concert est assis pour tout le monde !), et un premier moment extraordinaire arrive lorsque la chanteuse interprète seule, a cappella, le superbe i am stretched on your grave, et on comprend que certains se retrouvent les yeux pleins de larmes lorsque les lumières se rallumeront. Un autre grand moment sera l’autre titre a cappella, ce in this heart interprété par l’ensemble du groupe qui donnera la chair de poule à ceux qui ne l’avaient pas encore eue précédemment... Bien sûr, la salle explose avec nothing compares 2 u, mais c’est toute la fin du set qui m’émeut au plus haut point, de thank you for hearing me (que pas mal de spectateurs imaginent en conclusion du set, mais que nenni !) à the last day of our acquaintance, sans omettre évidemment l’incontournable the emperor’s new clothes, et il est presque minuit moins dix lorsque le groupe quitte la scène, ce qui incite un certain nombre de spectateurs à quitter la salle dans leur sillage...
Grossière erreur ! En effet, le groupe revient, au grand complet, pour deux nouveaux titres très réussis, l’ultime streetcars en duo voix-piano risquant lors des tournées futures de devenir l’un des favoris des fans de la chanteuse, qui peut quitter la scène avec le sentiment du devoir très bien accompli, après quasiment 1h30 de set, et s’il n’y a pas (plus ?) de merchandising à cette heure avancée de la nuit (la ruée vers le métro est une réalité), peu importe, on repart avec plein d’envie en tête : un prochain concert, le prochain album, et cela répété à l’envi !
 
Set-list :
  1. Queen of Denmark
  2. 4th and vine
  3. Dense water, deeper down
  4. Kisses like mine
  5. The wolf is getting married
  6. Take me to church
  7. No man’s woman
  8. I had a baby
  9. Reason with me
  10. I am stretched on your grave
  11. 8 good reasons
  12. In this heart
  13. Nothing compares 2 u
  14. Take off your shoes
  15. Thank you for hearing me
  16. The emperor’s new clothes
  17. The last day of our acquaintance
  18. Rappel : The voice of my doctor
  19. Streetcars
La suite, ce sera dans plus d’un mois, avec le festival Rock en Seine (je ne suis pas fanatik des festivals, mais il y a cette année des choses qui m’y attirent : Hives, Blood Red Shoes, Blondie, Horrors, Jessica 93, Royal Blood, Tiger Bell, entre autres...).
 
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