[Arthur H] baba not love

Date : 10 décembre 2011

La Clef annonce complet en ce samedi soir, et c’est à un public local, très mixte (âges et sexes), que vont être confrontés les musiciens du jour, l’enthousiasme ininterrompu de la foule sera assez étonnant, on a vraiment l’impression qu’il s’agit de la sortie de l’année, et qu’on en profite pour applaudir, hurler, lancer des bons (ou supposés tels) mots, et tout cela de manière très désordonnée, quitte à empiéter sur le domaine des groupes : c’est très différent du stage diving auquel on assiste régulièrement, mais ce n’est pas forcément moins énervant !

Rien à déclarer sur la première partie, un groupe intitulé Nach dont la chanteuse est la sœur de Mathieu Chedid (qu’on apercevra au bar), et dont le “Acoustique / Jazz / Pop” ne me concerne pas le moins du monde, on va directement passer à la tête d’affiche sans perdre de temps !

Une scène avec des lumières diverses, un décor pas trop lourd (il n’y a pas de boule à facettes) mais tout de même un poil chargé, on se demande ce qui nous attend à l’heure où les lumières s’éteignent, et où Arthur H arrive avec une ampoule à la main, histoire de jeter un œil dans la fosse puis d’inspecter les instruments... Un costume légèrement brillant, ça commence à inquiéter, mais bon, il faut positiver ! Il s’installe au piano, commence à jouer, puis ses musiciens le rejoignent un par un, histoire d’apprécier les talents successifs du batteur, du bassiste, puis du claviériste et du guitariste, même s’il faudra attendre la fin du premier morceau pour entendre la première note de guitare (on suppose qu’on aura oublié de brancher un jack, ou de relever le niveau d’un ampli !)... Et si visuellement, tout est en place, qu’en est-il de la musique ? Apparemment, il y a beaucoup de nouveaux titres, que les spectateurs applaudissent à tout rompre, et qui laissent à penser que la tournée discoïde de 2008 à laissé place à une tournée orientée funky, et que l’intermède piano solo de 2010 n’était qu’un feu de paille... Les titres s’enchaînent, ne contredisant pas cette crainte, et même les anciens morceaux subissent ce relooking, ce qui ne donne pas envie de s’éterniser ! Heureusement, Arthur reste inimitable, ou plutôt continue à marcher sur les pas de son père, ce qui donne des envolées délirantes dans ses discours, mais comme la musique finit par reprendre le dessus, on en vient à espérer que le spectacle se transforme en performance acoustique... Cela ne sera bien évidemment pas le cas, il ne faut pas se leurrer, et on se résout donc à quitter la salle bien avant le terme du concert, ce qui est bien désolant, mais permet de rentrer en petite couronne à un horaire raisonnable : on se console comme on peut ! Mais la morale de cette soirée est désormais simple à établir : il faut s’assurer que Arthur H joue en solo, sous peine de subir de la musique radio-friendly, on se méfiera donc de plus en plus avant de prendre ses billets !

Mercredi, le risque de se tromper est nul : Frustration revient au Pt FMR !