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l'ayatollah du rock
14 décembre 2011

[Frustration] totale satisfaction

Date : 14 décembre 2011

 

Mercredi soir, les températures glaciales et le blizzard n’empêchent pas le Point FMR d’afficher complet, avec un public jeune, mixte, très enthousiaste, et si les crêtes sont moins bien présentes que prévu, cela bougera beaucoup dans la fosse, et les cris ne cesseront guère tout au long de la soirée...

 

Venus d’Australie, les 5 membres de Total Control ne sont pas totalement inconnus : composé en partie de membres de Eddie Current Suppression Ring, c’est avec l’étiquette “Synth-Punk” que le quintet monte sur scène, et si on aperçoit bien un petit clavier derrière le chanteur, c’est d’entrée les deux guitares et la rythmique basse-batterie que l’on entend accompagner un chanteur dégingandé qui se tord autour de son pied de micro... Il ne faut pas plus de trois secondes, et les longs cris du chanteur, pour comprendre que l’étiquette annoncée (partout, tant à la Mécanique Ondulatoire que sur les sites américains) est très manifestement erronée : si le chanteur tapotera de temps à autres sur son clavier, et si la guitare principale sera parfois déformée via le même clavier, dans l’ensemble c’est à des sons bien plus directs que nous serons confrontés, avec un set court, ramassé (pas plus de 35 minutes !), mais qu’on peut très grossièrement diviser en deux... Une première partie évoquera très nettement Joy Division, ou même Warsaw, avec une distinction très nette puisque les guitares très aigrelettes sont assez aigües. La deuxième partie s’orientera plus vers des influences comme Wire, dans les versions initiale ou actuelle du groupe anglais, c’est à dire avec des tempos très secs, des sons de guitare acérés, qui rappelleront également Kaito par bribes, et le chanteur gardera tout au long du set une attitude étrange, entre timidité et condescendance, soit à peu de chose près une morgue toute britannique pour un groupe qui ne l’est pas ! Et si le groupe était jusqu’à présent inconnu pour une bonne proportion de l’auditoire, on peut gager que beaucoup garderont longtemps à l’esprit l’énergie et l’engagement total qui subsistent de cette prestation, il ne reste plus désormais qu’à dénicher les aventures discographiques de ces hurluberlus dans les meilleures boutiques !

 

Beaucoup moins de surprise avec la prestation de Frustration, puisque les Franciliens ont réussi à remplir les lieux sur leur seul nom, et on remarquera qu’une part appréciable des spectateurs connaît par cœur les paroles de quasiment toutes les chansons... Au programme, un set qui se rapproche pas mal des dernières prestations parisiennes du quintet, soit un mélange de vieux titres '(blind, no trouble ou encore too many questions) et nouveautés (de midlife crisis aux titres du futur album, “à paraître au printemps” si on suit Fabrice, le chanteur), avec même un titre encore totalement inconnu pour moi, et des envies de réchauffement climatique qui suivent ces découvertes (vivement le printemps !). Visuellement, on remarque que le guitariste est placé directement derrière le clavier, et cela s’entend également : ce soir, les claviers sont mis en avant, ce qui n’est pas forcément une mauvaise idée, mais cela donne une impression étrange, la guitare perd de l’ampleur, et on a le sentiment d’avoir un assemblage de sons plutôt qu’une unité en marche... Je pinaille, me direz-vous, et vous n’auriez pas tort, car si cela modifie un poil l’optique habituel du groupe, cela lui permet tout de même de proposer une prestation qui reste à 100 coudées au-dessus de la majorité des groupes français, voire étrangers, mais on devient de plus en plus exigeant avec Nicus et ses acolytes, et finalement ils continuent à drainer un public de plus en plus nombreux, sans pour autant perdre leur fan-base originelle, signe qu’ils ne s’égarent pas en chemin ! Clin d’œil sympathique, on a droit à une reprise d’un titre d’Eddie Current Suppression Ring, visiblement appréciée par le guitariste australien du combo, et si le set ne dépasse pas les 66 minutes, rappel compris, c’est bien à cause des restrictions draconiennes édictées par la salle, et non par manque de volonté du groupe ou des spectateurs : c’était dense, c’était efficace, et encore une fois on attend la prochaine avec une impatience non dissimulée, tout comme le reste du public qui sort avec à la fois le plaisir toujours renouvelé fourni par le groupe et la frustration d’un set que chacun aimerait voir s’éterniser...

 

Jeudi, c’est la fin de l’année des concerts, en pleine banlieue est pour les festival des Aventuriers...

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