[GBH] city baby's revenge

Date : 7 février 2010

Après une fin d'année 2009 désastreuse, et un début d'année apathique, ce dimanche soir au Glaz'Art permettait d'inaugurer l'année 2010 au milieu des crêtes, cuirs, bombers et autres joyeusetés... Bon, en arrivant avec 20 minutes de retard sur l'horaire prévu il a fallu patienter une demi-heure tant la foule était nombreuse, mais on ne va pas s'en plaindre, c'est plutôt bien de constater qu'il y a une vie pour le punk le dimanche soir...

C'est la première fois que je remets les pieds au Glaz'Art depuis sa mue plus si récente, et je constate en y entrant que la scène a reculé, s'est rehaussée, qu'il y a eu hausse sensible de la capacité en spectateurs... mais que les poteaux n'ont, eux, pas bougé, ce qui crée de petits angles morts, qu'on ne critiquera pas trop tant le lieu reste agréable ! Les Peter Pan Speedrock ont déjà entamé leur set pied au plancher, certains ne le verront d'ailleurs pas du tout, et on remarque immédiatement que le trio batave ne fait pas dans la dentelle : leur "Rock" est pour le moins énervé, plutôt lourd la plupart du temps, avec des amorces de solos qui ne durent heureusement pas longtemps, mais on est plutôt agréablement surpris par la découverte, d'autant que parfois on se rapprocherait plus d'un psycho rapide du meilleur effet, et si on ne connaissait pas la version originale de la reprise des Batmobile, l'ensemble reste tout à fait appréciable, et constitue pour le moins une très bonne entrée en matière !

Après s'être désaltéré dans des verres de location (il faut s'habituer à ne pas gâcher le plastique...), ce sont les Banane Metalik qui enchaînent, et on doit avouer que si on n'avait pas gardé un énorme souvenir de la prestation de l'an passé au Nouveau Casino, on ne se comprend pas pourquoi ! Car le "Punk / Rock / Psychobilly" des Rennais est d'une efficacité redoutable, même si la contrebasse très psycho n'est que rarement utilisée dans cette optique, puisque la première partie du set rappelle furieusement les Tagada Jones et leur hardcore très réussi... Comme toujours, les musiciens sont maquillés dans une optique "gore'n'roll", tout comme le très causant (bavard ?) chanteur, et l'ensemble fait bien bouger la fosse et réagir le public... En guise d'hommage aux Dead Kennedys, on a droit à un never too drunk to fuck endiablé, et si cela ne dépasse pas les 3/4 d'heure réglementaires, c'est uniquement pour une question de timing, car on sent que tout le monde en aurait bien repris encore un petit coup !

Je les avais ratés il y a une bonne paire d'années maintenant à Issy, ce soir j'ai enfin l'occasion d'assister à un set des historiques GBH anglais, l'un des groupes qui ont lancé la vague dite "punk's not dead" entre Exploited et Discharge... Autant dire qu'il ne faut pas s'attendre à beaucoup de finesse dans le "Punk / Rock / Hardcore" proposé par le quatuor, mais les premiers titres ont tendance à laisser perplexe, tant on a la sensation que le groupe n'est pas "dedans", et que le public est au diapason de l'atonie... Heureusement, ce malaise ne dure guère, puisque à partir de diplomatic immunity on retrouve ce qu'on attendait avec impatience, soit de l'énergie, du fun, et une alternance de morceaux plus ou moins récents (avec un titre quasi psycho très réussi, par exemple) et de tubes (time bomb, sick boy, i am the haunted ou encore no survivors et la succession des deux city baby...) mais tous aussi réussis les uns que les autres ! On constate que tous les titres sont très courts, histoire d'en accroître l'efficacité, et la reprise du i feel alright des Stooges vaut son pesant de cacahuètes... En guise de final, un chanteur très rauque vient accompagner le groupe pour un hommage "au fantôme de Joe Strummer" avec une reprise de white riot qui malheureusement aurait plutôt tendance à malmener la très bonne impression laissée jusque là... Mais on peut repartir tout de même heureux, car si on sent un savoir-faire indéniable et pas trop d'envie particulière chez le groupe, le mythe n'aura pas été cassé, et donnerait même envie de revoir d'autres vieux keupons... ça tombe bien, cette année va être assez prolifique, avec les UK Subs, Stiff Little Fingers, Exploited et sans doute encore d'autres, dont les Alien Sex Fiend...

Jeudi, direction le Nouveau Casino avec le retour des Tokyo Sex Destruction.