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l'ayatollah du rock
25 septembre 2021

[Zone Infinie] adieu Sainté

Date : samedi 25 septembre 2021

 

C'est presque une surprise de se retrouver à l'Ess'Pace en ce samedi soir, vu que le lieu qui avait accueilli pas mal de concerts punk avant la pandémie semblait avoir abandonné ce type d'activités, mais visiblement cela repart sur les chapeaux de roues, et on ne va pas s'en plaindre vu la pénurie de salles de capacité adaptée à ce genre de soirées.

 

On a le temps de s'abreuver (la pinte à moins de 5€, c'est à noter !) avant d'entamer les hostilités, visiblement les organisateurs savent que le public ne va pas se pointer dès 20h (mais il sera bien nombreux dès que la nuit tombera), ça tombe bien il ne pleut pas encore, on peut tranquillement profiter de la terrasse devant la salle avant de s'en mettre plein les oreilles...

C'est un trio pantinois nommé Topor qui a la charge de débuter la soirée, avec la particularité de voir le chant assumé alternativement par le batteur et le bassiste, le guitariste se "contentant" de s'agiter sur son manche. Et très vite, je me rends compte que c'est ce qui me gêne le plus, vu que la musique du groupe me semble bavarde, bien trop à mon sens, et si pendant les balances j'avais l'impression depuis l'extérieur qu'on pouvait trouver des accointances avec ce que peut nous offrir un Girls Against Boys, par exemple, de l'intérieur le noise-rock proposé m'excite beaucoup moins. Comme en sus certaines parties s'avèrent relativement lourdes, j'arrive au bout de cette demi-heure sans vraiment rentrer dans le set, en attendant simplement la suite...

 

On change de style avec le duo gentilléen SemiVortex, puisque c'est du côté du math rock que le batteur et le guitariste nous emmènent, principalement à coups d'instrumentaux. Comme souvent avec ce genre de morceaux, j'ai l'impression fâcheuse qu'ils n'en finissent pas de démarrer, et sans que ce soit insupportable à mes oreilles, loin de là, j'ai juste le sentiment d'attendre vainement qu'il se passe quelque chose. Malheureusement, quand cela arrive, et que le chant fait irruption, les morceaux prennent une tournure encore plus lourde, et finalement je n'attends plus que le retour aux instrumentaux... Vous l'aurez compris, je n'aurai pas encore été totalement convaincu par cette demi-heure, même si j'y aurai trouvé plus de satisfaction que chez Topor.

 

On s'éloigne encore plus avec le trio amiénois Sycomore, qui pour le coup me semble totalement décalé pour la soirée, vu que le "sludge" annoncé est bien loin de mes domaines musicaux plus ou moins maîtrisés. Je n'y entends donc pas la moindre once de punk (sous aucune de ses formes), c'est bien trop lourd, j'y entends bien trop de métal pour espérer adhérer un minimum à ce qui sort des enceintes. Curieusement, ce qui constitue pour moi l'anomalie de la soirée semble plutôt bien appréciée du public, attentif et plutôt attentionné, tandis que je n'y entends qu'une espèce de Cradle of Filth (quand je vous dis que je n'y connais rien !), et si je reste sur place tout au long de cette (encore) demi-heure, je dois avouer que je finis au fil des minutes par ne plus prêter qu'une demi-écoute à cette prestation.

 

Après ces trois groupes, vous vous demandez pourquoi j'ai choisi de venir ici ce soir ? C'est simplement pour la "tête d'affiche", le groupe villeurbannais Zone Infinie, qui depuis bientôt 10 ans réussit à agglomérer des spectateurs de diverses obédiences (la conséquente frange skinhead du public ce soir se mélange allègrement avec des spectateurs plus chevelus et aux goûts plus improbables). Au menu donc, un punk-rock s'appuyant sur un chant oscillant entre Vérole (Cadavres) et Gilles Bertin (Camera Silens), soutenu par une musique de facture assez classique même si l'aspect sombre des choses est relativement présent. Étonnamment, le public, s'il bouge beaucoup devant (l'absence de) scène, n'est pas forcément plus nombreux que pour les trois prestations précédentes, en revanche on sent que la fanbase est là, les refrains sont entonnés en chœur, et je dois bien être le seul dans la salle à ne pas reconnaître la reprise exécutée par le groupe. Petit bémol à cette prestation, mais qui n'est nullement imputable au groupe : on a du mal à comprendre les paroles si on ne les connait pas par cœur (c'était également le cas pour les groupes précédents), mais on comprend mieux pourquoi quand le chanteur parle, vu qu'on a également du mal à entendre ses interventions. C'est donc simplement que l'acoustique de la salle ne s'y prête pas trop, mais c'est dommage au moins pour Zone Infinie, car les textes ont du sens, et font partie intégrante de ce punk urbain que l'on pourra plus o moins rapprocher de ce que font ailleurs des Litovsk ou des Krontadt. Il n'empêche qu'au bout de ces trois quarts d'heure (rappel compris), on ne regrette nullement d'être venu ici ce soir, y compris sans avoir été convaincu par les premières parties : Zone Infinie mérite qu'on y prête une véritable attention !

 

La suite, ce sera probablement vendredi prochain au Centre Paris Anim' Montparnasse avec Louis Lingg and the Bombs et les Lipstick Vibrators, mais peut-être aussi dès la veille à l'International avec Dusty Mush.

 

 

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