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l'ayatollah du rock
20 juin 2019

[Charles de Goal] éternelle passion

Date : jeudi 20 juin 2019

 

Ayant des doutes sur l'ordre de passage annoncé, on arrive largement à l'heure à la Station, en ce jeudi soir, mais on est rapidement rassuré (ou inquiet, finalement) de constater que notre tête d'affiche ne joue qu'en second, ce qui explique peut-être également qu'il n'y a pas vraiment foule, et qu'on a largement le temps de papoter, de prendre une bière et de finir les emplettes au merch'.

 

Pour entamer la soirée, sous un soleil qui n'est pas loin d'être de plomb, et en tout cas oblige les musiciens à plisser les yeux, c'est un one-man-band qui grimpe sur scène, presque sans se faire remarquer, mais lorsque Buzz Kull commence à tripoter ses machines, et il ne va pas falloir longtemps pour comprendre que, comme d'aucuns l'avaient prédit, la darkwave de l'Australien n'est pas faite pour moi. Évoluant depuis une dizaine d'années, en duo puis en solo, le bonhomme a visiblement beaucoup écouté les groupes de goth/électro des années 90, et si certains iront jusqu'à citer Front 242, pour ma part c'est étonnamment à un groupe français dont le nom évoque une ancienne colonie française d'Asie (je n'ai pas le droit de l'écrire) que je raccrocherai les wagons musicaux. Pour être franc, ça dansouille un brin devant la scène, mais on ne sent pas forcément la grosse ambiance, et je me désintéresse assez rapidement de ce qui peut se passer sur scène, car bien trop synthétique à mon goût. Et pour paraphraser Cloclo, je ne me lève pas, car ça ne me Buzz Kull pas (© Gérald)...

 

Car c'est bien pour le groupe qui suit que je suis allé me perdre du côté de la porte d'Aubervilliers, vu que les occasions de voir Charles de Goal sur scène sont sacrément rares ! Pour le coup, après un DJ-set qui invoque un bon nombre de disques que je possède moi-même (et que j'apprécie donc, ce n'est pas tous les jours que j'encense un pousseur de disques), il fait encore jour (et soleil), ce qui permet aux musiciens de voir la foule, qui n'est pas celle des grands jours, mais les spectateurs présents vont apprécier au maximum la prestation du quatuor, emmené par un Général barbu et en forme, pour une set-list qui va aller piocher dans toutes les périodes du groupe. Il ne s'agit pas de traîner en route, alors c'est 7x qui démarre, autant dire qu'on part sur des bases bien rapides, et que cela ne ralentira jamais vraiment. Histoire de se débarrasser des sujets qui fâchent, on note assez vite que le son est un peu léger, la basse est rarement audible et globalement le niveau sonore pourrait être un poil plus élevé, et on aura également parfois des difficultés à entendre de manière différenciée la batterie et la boîte à rythmes, mais c'est juste pour dire que la perfection n'est pas de ce monde (le seul, au passage, s'il faut le rappeler). Les aller-retours entre vieilleries (ambiance répétitive, frédéric, radio on) et titres les plus récents, tirés du dernier album en date "mobilisation/résistance" (2016), de zigzag à à feu et à sang, en passant par larmes à gauche, voient également le groupe s'appuyer sur "restructuration" (2008) avec passion/éternité, le toujours très punk hais-toi ! ou décadence, et lorsque le groupe annonce un tout nouveau titre (au nom encore secret, que je nommerai par défaut au ban de la société), on a le sentiment qu'il aurait très bien pu être écrit à la même époque (musicalement parlant), alors que c'est bien Dimi Dero, le batteur, qui l'a créé... Bonne nouvelle donc que cette nouveauté, cela permet d'être relativement optimiste pour l'avenir, mais on se contente tout de même allègrement des morceaux existants, et le set se termine sur un blackpool de 7 minutes, toujours efficace, et qui n'est pas le premier morceau sur lequel on remarque une réelle unité entre les quatre musiciens, pourtant venus d'univers bien différents.

Le groupe a quitté la scène, mais y revient très vite, sauf Vinz qui n'a même pas le temps d'atteindre le bar/la régie son (la question restera posée), pour un rappel entamé par exposition (s'il manque des "tubes", celui-là est bien présent, à l'inverse d'un modem ou d'un kling-klang, que certains attendront en vain), et le groupe sort de scène après deux morceaux très denses et explosifs, le finger weg aux paroles teutonnes minimales précédant un régularisez-moi qui plus de dix ans plus tard a malheureusement conservé toute son actualité... Un concert attendu, qui n'aura déçu personne, et qui demande un petit frère le plus tôt possible (les plus chanceux n'auront qu'une grosse semaine à attendre...).

 

Set-list :

  1. 7x
  2. ambiance répétitive
  3. zigzag
  4. passion/éternité
  5. hais-toi !
  6. frédéric
  7. radio on
  8. décadence
  9. au ban de la société (??)
  10. à feu et à sang
  11. larmes à gauche
  12. blackpool
  13. Rappel : exposition
  14. finger weg
  15. régularisez-moi

 

Juste avant de prendre le chemin du retour, on remarque que Zanias est sur scène, mais je ne m'intéresse que modérément à ce que propose l'Australienne émigrée à Berlin, on se retrouve finalement ici dans un univers pas si éloignée de ce que proposait Buzz Kull en début de soirée, en peut-être plus technoïde, alors on finit son verre et on repart, il n'est pas tard mais demain il y a taf !

 

La suite, ce sera à la Maroquinerie, samedi soir, avec the Intelligence.

 
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