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l'ayatollah du rock
25 mai 2014

[the Undertones] not too late

Date : dimanche 25 mai 2014

 

En ce dimanche soir de nouvelles désillusions (pas tant électorales que concernant le genre humain en général), c’est à la Clef qu’il faut se rendre, car même si c’est au fin fond du 78, l’ambiance y est sympa, la bière bonne et peu onéreuse, et la programmation habituellement à l’avenant.
 
Bon, pas de bol, c’est le moment où le RER décide de se mettre en mode “Train retardé”, pour cause de soi-disant colis suspect aux Halles, ce qui explique pourquoi nous arrivons bien en retard à St-Germain-en-Laye, et la première partie a déjà largement entamé son set... Vex, c’est ainsi que le sextet se nomme, est un groupe formé d’anciens membres de plein d’anciens groupes, que je qualifierais de manière lapidaire (l’écoute fut très rapide) de ska-punk, avec une bonne section de cuivres sur un bon son punk. S’il m’est difficile de rentrer dans les détails, je citerais tout de même deux reprises, aux antipodes l’une de l’autre, puisque le garageland du Clash a été très loin de me satisfaire (je me froisse facilement lorsqu’on touche au Clash), tandis que la réinterprétation du mois de mai (Starshooter) est, elle, une bonne surprise, même si je ne suis pas certain que tous les spectateurs se seront souvenu de la version originale. Quoique, étant donné la moyenne d’âge bien élevée ce soir, je pourrais parier que certains auront vu les Starshooter sur scène; ce qui ne fut pas mon cas. Menfin, voilà, pour Vex  il faudra retenter l’expérience, sous réserve que les transports en commun n’y mettent pas du leur !
 
Le temps de discuter le bout de gras avec quelques habitués des salles sonorisées, et voici qu’il est temps de redescendre dans la salle, dont les gradins ont été habilement cachés par un rideau, ce qui ne laisse que la fosse d’accessible devant la scène, car les Undertones arrivent, et si les Nord-Irlandais ont un âge avancé, ils ne vont pas amuser le terrain ce soir. Démarrant avec un my perfect cousin impeccable, c’est une set-list quasi-parfaite qui est proposée à nos oreilles ébaubies, principalement axée sur le premier album du groupe (1979, tout de même !), mais dont les morceaux n’ont pas pris une ride, l’énergie musicale est toujours aussi énorme, et visuellement on est loin d’un concert de vieux pépères... Je m’explique : même si chacun d’eux (hormis le chanteur, on y reviendra) est d’origine, et a donc allègrement dépassé la cinquantaine, mais cela ne se sent guère : le batteur martèle ses fûts avec puissance, ses acolytes se demanderont même s’il n’a pas abusé du café, les deux frères guitaristes (l’un en mode autiste, l’autre en mode bien plus ouvert) nous cisèlent les harmonies que chacun connaît par cœur, tandis que le bassiste profite de ses deux cordes de moins pour jouer les choristes, tout en se maintenant au niveau de son batteur. Quant au chanteur, si la comparaison avec Feargal Sharkey (LE chanteur d’origine) était incontournable lors des précédentes prestations, il nous prouve ce soir qu’il possède sa propre personnalité, sa propre voix, et on ne trouvera pas grand monde pour regretter le Feargal... Bien sûr, la comparaison physique la plus évidente concerne son profil incroyablement proche de celui de Morrissey (oui, oui, l’immonde Smiths !), mais passé ce petit coup au moral, on s’aperçoit qu’il emplit la scène de sa présence, il danse, il cause, il harangue le public, il essaye même (à plusieurs reprises) de nous convertir à son humour (partagé avec son bassiste), mais l’accent nord-irlandais étant ce qu’il est, ajouté à un débit de F1, ils doivent être rares ceux qui auront compris l’ensemble de ce qui s’est raconté ce soir ! Mais peu importe, cela n’empêche pas les rires et sourires, et puis l’essentiel est tout de même la musique, alors on enfile les tubes, de male model à here comes the summer, de jimmy jimmy à true confessions, et le punk-rock à l’ancienne emporte tous les spectateurs sur son passage, jusque et y compris pendant les morceaux les plus récents (much too late). Si le débit vocal est rapide, musicalement il ne s’agit pas non plus de perdre de (ni son) temps, alors c’est la bagatelle de 24 titres qui sont exécutés en 1h chrono, y compris l’incontournable et toujours merveilleux teenage kicks, repris en chœur avec un plaisir non dissimulé par les spectateurs, qui ne sont d’ailleurs pas tous over-quadras, et qui s’insèrera au milieu du set, histoire de ne pas l’attendre jusqu’au rappel, ce titre emblématique fait partie du set, ni plus ni moins.
 
Une heure de set, donc, mais comme on rajoute un bon quart d’heure de rappel, on se retrouve au final avec 75 bonnes minutes d’un set dense, énergique, efficace, pendant lequel on sent que le groupe a réellement plaisir à partager ce moment avec nous, et qu’il n’y a pas (ou peu, le stand merchandising n’est ni très onéreux, ni pousse-au-crime) de notion mercantile accompagnant la prestation : au moins, il y aura eu un certain nombre de rockers heureux en ce dimanche soir !

 

 

Set-list approximative :

 

  1. My perfect cousin
  2. Male model
  3. I gotta getta
  4. (She’s a) Runaround
  5. Thrill me
  6. Tearproof
  7. ??
  8. When it hurts I count to ten
  9. You’ve got my number (why don’t you use it)
  10. Jump boys
  11. Wednesday week
  12. Much too late
  13. Family entertainment
  14. ??
  15. You’re welcome
  16. Teenage kicks
  17. Smarter than you
  18. True confessions
  19. Emergency cases
  20. Julie ocean
  21. Here comes the summer
  22. Billy’s third
  23. Jimmy jimmy
  24. Get over you
  25. Rappel : Girls don‘t like it
  26. I know a girl
  27. Top twenty
  28. Hypnotised
  29. Listening in

 

Vendredi prochain, coup double avec les Sheriff au Bataclan puis la soirée Born Bad (15 ans) avec Kid Congo et Frustration.

 

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