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l'ayatollah du rock
8 août 2012

[Kid Congo and the Pink Monkey Birds] no french cuisine

Date : 8 août 2012

 

Le creux de l’été explique sans doute la forte affluence en ce mercredi soir au Nouveau Casino, avec un public plutôt plus jeune que prévu, assez féminin, souvent relativement looké, et qui commencera à faire la queue une bonne heure avant l’ouverture des portes…

 

Remarquez, ceux qui se gaussaient de voir les spectateurs rentrer précipitamment dans le sauna prévisible et préféraient attendre tranquillement en terrasse d’un café jouxtant la salle ont moins fait les malins lorsqu’ils se sont aperçus que la première partie, Bloodshot Bill, avait déjà fini son set tandis que le houblon fermenté commençait à peine à faire son effet… Il paraît que son « rockabilly graisseux » vaut le détour, la prochaine fois nous tâcherons d’être à l’heure !

C’est donc avec the Monsters que la soirée va débuter pour nous, et visuellement ils font de l’effet : les 4 Suisses (alémaniques, comme on pourra l’entendre) sont costumés de rouge, tels un vieux groupe de collège (un groupe de vieux collégiens ?), le guitariste chanteur (Reverend Beat-Man himself, pour les connaisseurs) laisse ses très rares cheveux errer sur son crâne, le bassiste chanteur reste stoïquement derrière son micro, et les deux batteurs (oui, c’est un groupe à 2 batteurs, comme les Allman Brothers ou le Grateful Dead !) se partagent une batterie et demie, sans forcément que cela s’entende réellement, mais c’est une autre histoire… Et ce beau monde, que nous propose-t-il donc ? Eh bien, comme on pouvait s’y attendre, c’est une foutraque et jouissive collision de punk et de psycho, dans une ambiance quasi festive (non, les cotillons ne sont pas de la partie, en revanche les sourires sont omniprésents), et l’énergie est évidemment présente, les morceaux sont plus ou moins rapides, la voix supporte plus ou moins d’écho, mais il n’y a aucun doute sur le résultat final,  c’est le plaisir assuré pour tous : ça pogote joliment, ça délire sur scène, ça reprend brand new cadillac sans le dire, et ces presque 45 minutes ont un sacré goût de reviens-y, ce qui est plutôt rare en ce moment avec les premières parties… Mais il est vrai que the Monsters est une première partie de luxe, et ceci explique donc cela !

 

Même pas le temps de chercher sa bière contractuelle que Kid Congo and the Pink Monkey Birds entament leur set, comme toujours avec 5 minutes d’avance sur l’horaire annoncé, histoire de profiter un maximum du temps qui leur est imparti avant la deadline, et si l’allure générale des musiciens n’a guère évolué depuis la Boule Noire en fin d’année dernière (marinières bleues ou rouges, vestes en jean…),  la casquette cuir à chaîne que porte le Kid évoquerait plutôt les Village People… on ne peut pas avoir du très bon goût dans tous les domaines ! Heureusement, dans celui qui nous concerne, la musique, on sait que la faute de goût ne peut exister ce soir, tant on peut faire crédit au Kid et à ses musiciens, et cela se vérifie d’entrée de jeu, avec un set qui va s’avérer dans la lignée du titre introductif, c’est-à-dire énergique, bien plus rock que la fois précédente, les ambiances latino sont quasiment absentes, et le côté psychédélique ne fera sa (courte) apparition que le temps de deux morceaux enchaînés (goldin browne, toujours pas des Stranglers,  et la llarona) sur lesquels l’orgue est roi… Le reste du temps, c’est tout ce qu’on adore chez Brian, avec des interventions rigolotes (il a enfin trouvé une vraie cacahuète en guise de porte-clés, qu’il nous montre avant d’interpréter i found a peanut), des titres personnels très fins (lsdc, rare as the yeti, bubble trouble) dont plusieurs nouveautés (donc nouvel album à venir, et retour à Paris en 2013 !), et les inévitables reprises, qui rappellent qu’il fut un membre éminent de groupes incontournables. Voici donc une version de sex beat, qui garantit son lot d’émotion en souvenir de JL Pierce et du Gun Club, puis plus tard un enchaînement i’m cramped/for the love of ivy (pour la transition Gun Club/Cramps), et on aura droit, en guise de dessert (et d’apothéose), à une superbe interprétation de goo goo muck, qui vaut carrément les interprétations de Lux Interior et son groupe ! Cela permet de laisser tout le monde à plat lorsqu’il faut évacuer la salle, après 75 minutes superbes, et ceux qui ont fait le trajet de loin (certains sont venus du fin fond de la Picardie) ne doivent pas regretter leur voyage, même si certains esprits chagrins regrettent l’absence de tel ou tel titre : le set évolue, tant mieux, et on est sûr de ne pas avoir deux prestations identiques à quelques mois d’intervalle !

 

En attendant l’année 2013 pour le retour du Kid, la prochaine sortie prévue concerne le retour des Pogues à Paris, soit un mois d’attente et de repos.

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