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l'ayatollah du rock
29 novembre 2013

[Gonzaï XIX] good time for gonzaï

Date : vendredi 29 novembre 2013

 

Vendredi soir sous le signe du Gonzaï, puisque c’est l’e-magazine qui gère la programmation du soir à la Maroquinerie, et si parfois on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam les groupes au programme de ce genre de festivités, ce soir il n’y a guère que la première partie qui est inconnue. Pas de chance, ce n’est pas en 17 secondes d’écoute que l’on pourra vous dire quelque chose de sensé à propos des Tigres du Futur, il faudra chercher par vous-mêmes les infos pour vous en faire une idée !
 
Car il ne fallait surtout pas risquer de s’abîmer les conduits auditifs avant la suite, qui débute par le retour des Liégeois de The Experimental Tropic Blues Band, un trio que l’on commence à connaître presque par cœur, et dont on ne se lasse pas vraiment... En effet, aujourd’hui comme toutes les fois précédentes, c’est à une démonstration de force et de bon goût que se sont livrés les deux guitaristes-chanteurs et le batteur, se plaçant dans la lignée de glorieux anciens ayant distordu le blues à foison pour le rendre encore plus excitant (Gun Club, Cramps, en première approximation), tout en possédant un son propre qui empêchera quiconque de crier à l’imitation... On a bien sûr droit à pas mal de titres du dernier album en date, ce “liquid love” produit par Jon Spencer himself, comme ce merveilleux tetbb eat sushi, mais aussi à des nouveautés, tel cet inédit en live satisfy me qui va très vite faire son trou dans les set-lists, tant il réussit à agiter la foule dans une fosse pas totalement remplie mais réellement énervée. Le groupe sait jouer, on en est convaincu, mais il réussit également à se mettre les spectateurs dans la poche en quelques mots, par exemple en comparant la frustration pouvant exister en Belgique à la situation française, ou en demandant à un spectateur de venir changer une corde de guitare qui vient de casser (je n’avais d’ailleurs jamais assisté à ce genre de situation !), le chanteur en profitant pour aller se balader dans la fosse... Efficacité, simplicité, plaisir total, il ne manque que quelques minutes de plus pour toucher au sublime, mais c’est la loi des groupes qui ne sont pas en tête d’affiche que de devoir limiter leur set. On reste donc un poil frustré de devoir s’arrêter après un poil plus de 40 minutes, mais également encore plus désireux de retrouver le trio en tête d’affiche le plus tôt possible !
 
Pourtant, il est difficile d’en vouloir aux organisateurs, car la suite va être au moins du même niveau, voire encore plus prenante, étant donné que c’est Kid Congo et ses Pink Monkey Birds qui arrivent (très tranquillement, comme d’habitude) sur scène, et qu’on sait ô combien les performances du sieur et de ses acolytes peuvent être époustouflantes. Et effectivement, il ne faut pas longtemps pour que la folie s’empare de la fosse, bien plus remplie pour le coup, et où un pogo totalement débridé règne en maître, le stage diving fait aussi partie de la soirée, et le bonheur est ainsi présent chez les spectateurs que chez les musiciens... Eh oui, l’éternel sourire sur le visage du Kid est contagieux, puisque ses comparses semblent autant que lui s’amuser sur scène, qu’ils jouent ou que le Kid nous narre diverses anecdotes, avec Sky Saxon ou pas... Mais cela tient peut-être également au fait que le groupe a singulièrement changé son fusil d’épaule depuis quelques mois, puisque ce que l’on pouvait considérer comme un garage rock aux influences psychédéliques évidentes s’est métamorphosé, la partie psyché a quasiment disparu, le theremin présent est presque inusité, et on retrouve une énergie qui, si elle n’a jamais fait défaut aux prestations live du groupe, est un peu moins évidente sur album... Histoire de bien motiver les troupes, les reprises ne se font pas attendre, puisque she’s like heroin to me (Gun Club) est le deuxième titre joué, ce qui fait monter la température illico, alors que le besoin ne s’en faisait pas forcément sentir ! On a droit là aussi à pas mal de titres du dernier opus “haunted head”, tels su su (en hommage à Susan Tyrell, selon le Kid), killer diller ou encore the rad lord’s return, qu’on savait au point, mais qu’on imaginait pas forcément aussi excitants... Dance me swamply est présenté comme l’occasion pour les filles de danser, ce qui se fait assez rapidement dans la fosse, mais rare as the yeti envoie le bois et réveille les derniers résistants, tandis que la version du jour de lsdc est à mon sens sa meilleure interprétation, et ne laisse personne ni indifférent, ni indemne ! Deuxième retour vers le passé avec jack on fire, l’esprit du Gun Club de Jeffrey Lee Pierce n’est pas disparu, et le set s’achève au bout d’une heure d’une intensité folle, ce qui incite le public à en redemander une petite louche pour la route.
Alors, histoire d’achever tout un chacun, ce n’est pas une reprise des Cramps (for the love of ivy), ni même deux (green fuz) qui vont suffire au quatuor, puisque le grand final est offert avec un sex beat phénoménal, valant bien les versions originales du Gun Club, ce qui n’est pas rien ! C’est donc au bout de 80 minutes extrêmement pleines que le groupe quitte définitivement la scène, nous laissant à la fois épuisés et béats, même si comme pour TETBB personne n’aurait rechigné devant quelques minutes supplémentaires... Mais on sait que le Kid vient régulièrement visiter nos contrées, il ne s’agit donc que d’un peu de patience avant d’en reprendre une dose !
 
Set-list éventuelle :
  1. Conjure Man
  2. She's Like Heroin to Me 
  3. Killer Diller
  4. Su Su
  5. Dance Me Swamply
  6. Loud and Proud
  7. I Can't Find My Mind
  8. The Rad Lord's Return
  9. Haunted Head
  10. Lose Your Mind
  11. Rare as the Yeti
  12. Floor Length Hair
  13. Bubble Trouble
  14. Jack on Fire
  15. I Don't Like
  16. LSDC
     
  17. Rappel : For the Love Of Ivy 
  18. Green Fuz
  19. Sex Beat
 
La suite, ce sera samedi prochain, avec (encore !) Frustration, à la Clef ce coup-ci.
 
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