Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
30 mai 2014

[Festival Born Bad] tiring pleasure

Date : vendredi 30 mai 2014

 

Hop, les métros se sont mis de la partie pour permettre d’arriver à temps à la Machine du Moulin Rouge, pour assister au “Festival Born Bad”, qui célèbre les 15 ans d’un des derniers disquaires parisiens indépendants en organisant une soirée de folie, avec 8 groupes au programme, des DJs-sets, des shows, bref c’est “Party all night”, et si on craignait une certaine concurrence entre le Bataclan et la Machine, on constate au contraire qu’il y a bien deux publics distincts, puisque la Machine affiche une très belle affluence, un public assez jeune, enthousiaste, féminin, sans doute moins punk et un peu plus “branché” (ce n’est pas forcément négatif), et qui a parfois osé le style décalé, sixties, qui conviendra à un moment de la nuit.
 
On a raté déjà pas mal de choses en arrivant à 23h00, les concerts dans la Chaufferie ont démarré depuis 21h00, il faudra chercher ailleurs pour savoir ce qu’il s’y est passé, pour moi l’essentiel se passe dans la grande salle, avec l’arrivée à 23h10 de Kid Congo & the Pink Monkey Birds. Le même cérémonial, ou plutôt son absence, puisque les 4 musiciens arrivent sans chichis sur scène, se branchent, laissent le Kid attirer un poil l’attention sur lui, avant d’entamer une entame instrumentale, histoire de laisser tranquillement monter la pression. Il y a un petit flottement dans la salle, il semblerait que la balance ne soit pas encore totalement terminée, et il ne faudrait pas que cela s’éternise... Mais dès ghost on the highway, une reprise du Gun Club, la fosse commence à prendre de la gite, le plaisir est là, et si le Kid semble comme souvent monté sur des ressorts, ses trois musiciens assurent de manière plus sobre mais tout aussi efficace, et le set prend définitivement son envol, les titres sont envoyés dans des versions plus punk et moins psychédéliques que sur la dernière tournée ce qui offre une énergie supplémentaire qui ne faisait pourtant pas défaut jusqu’alors ! Pour l’occasion, le dernier album en date, le très réussi “haunted head”, est très largement passé en revue, et confirme que si les précédents opus n’étaient pas forcément au niveau des prestations live du combo, celui-ci a totalement atteint son objectif, et les spectateurs réagissent à souhait à ce qui leur est proposé. Une petite reprise des Cramps plus tard, avec un garbageman qui honore l’original tout en étant personnalisé, c’est i don’t like qui défrise le public, un titre très punk, dans l’âme comme dans l’interprétation, et si les instrumentaux sont assez nombreux, ils ne ralentissent en rien le set, qui rebondit à chaque nouveau titre, et s’achève sur un superbe she’s like heroin to me, là aussi pas aisément devinable d’entrée de jeu, comme quoi le Kid peut reprendre n’importe quel titre du Gun Club (pas forcément sex beat...) et l’amener à un niveau suffisant pour contenter un public exigeant. Alors bien sûr ce concert ne dure que 55 minutes, festival oblige, et le Kid nous avouera plus tard qu’il “aurait aimé pouvoir jouer deux heures”, mais entouré comme il l’est (“des jeunes qui me proposent toujours des nouvelles idées”), nul doute qu’on va continuer à attendre des concerts comme celui-ci avec impatience, sachant que les années sans KC & PMB sont rares... Et on attendra également avec un intérêt non dissimulé le livre biographique (sur ses années de jeunesse, essentiellement) qui est quasiment terminé et pour lequel il a déjà des traducteurs en France !
 
Set-list Kid Congo :
  1. Instrumental
  2. Ghost on the highway
  3. Su su
  4. Killer diller
  5. Dance me swamply
  6. Loud and proud
  7. Garbageman
  8. I don’t like
  9. ??
  10. Haunted head
  11. I found a peanut
  12. Instrumental
  13. ??
  14. The rad lord’s return
  15. She’s like heroin to me
Pour passer le temps, c’est un numéro burlesque que nous voilà offert, avec Mimi de Montmartre qui s’effeuille avec des rythmes rock, suscitant des réactions variées. Personnellement, cela ne me touche pas plus que cela, mais on ne peut nier que cela correspond à l’image très variée voulue pour la soirée, et cela semble également être en adéquation avec une partie des spectateurs/spectatrices...
 
Les timings sont globalement bien tenus ce soir, il n’est donc guère plus de minuit et demie lorsque les Frustration grimpent sur scène, et le sentiment préexistant, lié aux dernières prestations du groupe, est largement confirmé, voire amplifié si possible après la prestation de ce soir : la machine de guerre prend de plus en plus de force, ne se laissant pas démonter par les éventuels problèmes techniques (micro récalcitrant pour Fabrice, machines refusant de démarrer pour Fred sur it’s gonna be the same, disparitions aléatoires pour la guitare de Nicus...) et prenant le public à la gorge dès worries, pour le laisser pantelant après une heure d’une densité infinie et un blind final haletant. Entre les deux, l’album “uncivilized” est largement mis en valeur (le titre éponyme, assassination, we miss you...), mais nous avons droit à de plus en plus de nouveaux titres, qui montrent l’étendue de la palette des Parisiens : si on connaît désormais par cœur le just wanna hide, minimal se révèle quasiment cold, mais ne refroidit pas les foules, tandis que excess et encore plus duties (en rappel) s’avèrent bien plus punk, et permettent à la fosse de suer une bonne partie des boissons ingurgitées précédemment, ce qui explique que la température et le taux d’humidité dans l’air augmentent sensiblement, cela gigote et s’agite un peu partout, et comme il n’y a pas de temps faibles, il est impossible de prendre une seconde de repos tout au long du set ! Le groupe, qui va effectuer une pause concert, ce qui lui permettra de travailler sur d’autres nouveaux titres, semble donner tout ce qu’il peut pour ces dernières prestations avant plusieurs mois, et comme le public réagit au quart de tout, cela nous offre un sommet, et si une bonne partie des spectateurs quitte les lieux dès la fin du set de Frustration, on peut supposer que ce n’est pas uniquement par crainte de galère dans les transports en commun, mais bien parce qu’il est difficile d’espérer mieux dans cette soirée qui n’est pourtant pas encore finie, loin de là !
 
Set-list Frustration :
  1. Worries
  2. For them no premises
  3. Midlife crisis
  4. Minimal
  5. Premeditation
  6. Excess
  7. Uncivilized
  8. We miss you
  9. No trouble
  10. Assassination
  11. Just wanna hide
  12. It’s gonna be the same
  13. Angle grinder
  14. Too many questions
  15. Rappel : Duties
  16. Blind
Pour la suite, on restera d’ailleurs un peu dubitatif, puisque le DJ New-Yorkais Jonathan Toubin va demeurer pendant plus d’une heure et demie dans un registre très sixties, ajoutant à cela un “dance contest” qui restera un monument d’incompréhension, tant cette sélection est lente, manque de rythme, que l’absence d’enthousiasme dans le public devrait se ressentir sur la scène, et que si les quelques fauteuils sont pris d’assaut, c’est plus par lassitude auditive et visuelle que par réelle fatigue ! Mais beaucoup restent sur place en attendant beaucoup de Holograms, un quatuor suédois clavier/guitare/basse/batterie, dont les sonorités assez cold (clavier très mis en avant oblige) sont contrebalancées par des chœurs évoquant plus de la oï qu’autre chose... La mise en place était très lente, mais il ne faudra pas attendre beaucoup avant de se décider à s’en aller, ce genre de “street-cold” étant sans doute impossible à assimiler à 4 heures du matin. Donc on quitte les lieux un peu en avance, ou un peu en retard, en se disant que le meilleur était sans doute fini avant 2h00. Un petit regret supplémentaire ? Le fait que plusieurs concerts se soient déroulés en même temps, dans la grande salle et dans la Chaufferie, ce qui n’aura pas permis de tester, même en arrivant à l’heure, l’intégralité des groupes à l’affiche ce soir...
 
Et, lorsqu’on se sera remis de cette soirée tout de même très réussie quoique éreintante, il sera temps de penser à la suite des festivités, c’est-à-dire la Boule Noire de Jo Dahan (pour son album solo) mercredi, puis les Brassen’s Not Dead dimanche prochain à l’Amsterdam...
 
Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
  • Chroniques d'albums, CR de concerts, et autres joyeusetés, toujours avec beaucoup de mauvaise foi... le programme des festivités à venir ? ça manque de place ici, tout est sur le profil, juste au-dessus...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 041
Publicité