[Object] a wonderful day
Date : 4 juillet 2008
Finalement, le Klub se retrouvera bien et agréablement rempli en fin de soirée, alors que le taux d'occupation était encore bien faible sur les coups de 23h, à l'heure du début des concerts...
Le trio parisien Object attaque pied au plancher son heure de set, avec un peu de jeu dans le micro associé à un son qui rappellent fortement Damage Manual, le tout évoluant au fil du concert pour se rapprocher furieusement d'influences PIL/Killing Joke (je sais, c'est compris dans Damage Manual !) et plus généralement de tout ce que le post-punk a pu engendrer d'excitant dans l'option rock (ici, on n'a que basse, guitare et batterie !)... Déjà vu et entendu sur scène en fin d'année dernière à la Mécanique, on ne peut que constater à quel point le groupe a réussi en peu de temps à s'éloigner de comparaisons bien trop évidentes (Joy D. pour mémoire) en étalant sa gamme, tout en demeurant d'une efficacité impressionnante, et le léger conformisme que je leur avais reproché il y a 8 mois me semble avoir désormais totalement disparu ! Si vous ajoutez à cela une présence scénique indéniable, doublée d'un rapport sain avec le public, vous comprendrez aisément que le public ait largement accroché à cette première partie qui méritera d'être suivie de très près dans les mois à venir !
Le quintet qui déboule ensuite sur la minuscule scène n'est pas non plus inconnu, puisque No Tears faisait partie du Festival d'Une Autre Industrie de février dernier, et il n'y a donc guère de surprise dans le set cold-post-punk, en dehors du fait qu'on entend plus ce soir les claviers, mais il paraît qu'il en faut pour tous les goûts... Pas de surprise donc, mais pas de déception non plus, car tout comme leurs prédécesseurs sur scène le groupe est tout à fait au point, avec des guitares acérées, un chant clair (du moins sans réverb'), une rythmique efficace et omniprésente, et le public ne s'y trompe pas en étant scotchés devant la scène, visiblement conquis par cette musique légèrement plus cérébrale mais néanmoins obsédante, et si la fin du set s'effectue quasiment en catimini, personne ne se plaindra de la soirée dans son intégralité, y compris dans sa forme plus dansante pour les heures qui suivent... Seul le réveil sera difficile !
Jeudi prochain, direction le Glaz'Art pour retrouver Le Cercle.