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l'ayatollah du rock
6 octobre 2022

[Pervitin/Gentle Death/Youth] that gut feeling

Date : jeudi 6 octobre 2022

 

On le sait, les concerts à la Pointe Lafayette ont tendance à démarrer assez tard, alors vu que l'horaire annoncé  est à 20h30, on se pointe vers 20h45, et cela laissera encore trois bons quarts d'heures avant de voir la première partie se mettre en place, de quoi prendre une petite binouze à tarif pas excessif (5€ la pinte).

 

C'est un jeune homme seul qui débute la soirée : Youth est le projet solo de Laurence Wasser, installé sur sa chaise, avec un laptop à ses pieds pour gérer les parties rythmiques et une guitare en main, et pas mal de réverb' dans la voix, souvent renvoyée en fond de salle, et très rapidement on comprend que c'est un projet assez cinématographique, on pense par exemple à Julee Cruise mais aussi, voire surtout, à ce que fabrique un David J en solo. On ne peut pas dire que c'est super énergique, mais il y a quelque chose qui prend aux tripes, c'est souvent émouvant, et si le public est composé en grande parties d’habitués plutôt déconneurs, les spectateurs respectent et apprécient ce qui leur est offert. La notion de "dream pop" est un peu surprenante, effectivement on peut trouver un côté rêveur à tout cela, mais c'est surtout la création d'un univers propre au musicien qui impressionne, et une fois n'est pas coutume je ne regrette pas d'avoir assisté à l'intégralité de cette prestation, j'aurais sans doute regretté d'en rater quelques miettes, et cela fait donc un artiste de plus sur les traces duquel il va falloir aller, et remonter le temps pour confirmer que ses précédents travaux sont au niveau de ce qu'il vient de nous présenter en ce jeudi soir.

 

Je n'ai pas non plus vraiment d'idées préconçues à propos de Gentle Death, pourtant l'objet de mon déplacement, en dehors du fait que le trio est emmené par Freddy Trux (Pierre & Bastien) à la guitare et au chant, ce qui le change de sa position habituelle de batteur, et ne pouvait donc qu'exciter ma curiosité. Accompagné de Jonathan (Last Night, Tempomat...) derrière les fûts et de Marie-Pierre à la basse, Freddy va rapidement nous montrer de quel bois se chauffe (avec sobriété, évidemment) cette "gentille mort", en chantant/hurlant dans son micro pendant que les parties de guitare sont plutôt simples et posées un peu comme elles peuvent - on a compris qu'il s'est mis assez récemment à l'instrument. La section rythmique bien en place permet de structurer des morceaux qui oscillent entre l’esprit Chaos en France (un peu) et l'esprit anarcho-punk à la Crass (beaucoup) : c'est un peu bordélique, un peu éprouvant parfois, il faut bien l'admettre, mais on ne peut nier que cela fonctionne plutôt bien, même si les spectateurs profitent du stress du chanteur pour l'induire en erreur, en lui indiquant ainsi qu'il y a ici trop de disto, là qu'il en manque... Cette demi-heure est donc un aperçu un peu surprenant mais plutôt prometteur de ce que pourra devenir le groupe, une fois la confiance en soi plus affirmée, et la maîtrise de la guitare plus évidente qui pourra permettre au chanteur de se concentrer également sur le chant. Pas encore inoubliable, mais à suivre donc...

 

Chacun profite de l'intermède pour prendre l'air à l'étage, pour ma part je reste sagement dans a cave pour ne pas rater une miette du début de la prestation de Pervitin, car vu qu'il est déjà 23h30 passé je sais que je pourrai assister jusqu'au bout à ce concert du quatuor lyonnais. Au programme, un garage-rock basé sur deux guitares, une basse et une batterie, pas de clavier donc, et si je peux parfois regretter un léger abus d'une pédale que j'imagine wah wah un peu distordue, c'est histoire de ne pas tout de suite dire que ce que nous proposent les quatre petits pas trop jeunes est sacrément impressionnant, d'autant plus dans les conditions acoustiques que l'on peut connaître dans ce lieu pour le moins exigu, ce qui occasionne un son d'autant plus dur. Il est difficile de faire la fine bouche devant ce qui nous est présenté, c'est carré, très en place et à la fois vivant, et m'en tenir aux 20 premières minutes de ce set avant de devoir quitter les lieux en catimini (on bosse encore le vendredi matin !) est un crève-cœur, nul doute que je serai présent si je le peux la prochaine fois que les rhodaniens viendront nous rendre visite !

 

 

La suite, ce sera dès ce vendredi, au hangar à Ivry avec We Hate You Please Die dans le cadre de la JIMI.

 
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