[Washington Dead Cats] vive les homards !
Date : dimanche 14 octobre 2018
Sans attendre non plus une marée humaine, je dois avouer que j'espérais un poil plus de monde au CICP en ce dimanche soir, même s'il est vrai qu'une densité plus importante aurait été quasi insupportable pendant les concerts, tant l'été indien n'en finit pas - heureusement que certains nous confirment que le réchauffement (dérèglement, ça marche aussi !) climatique n'est qu'une vue de l'esprit...
Après une émission qui aura vu passer successivement Tulamort et Rock'n'Bones (que l'on n'aura donc pu voir sur scène), ce sont les Washington Dead Cats qui sont chargés d'achever tout le monde, après être eux aussi passés par la moulinette Konstroy... Mat a installé son tapis léopard sur la scène, il peut donc se mettre pieds nus pour entamer le set, accompagné de ses fidèles acolytes (guitare, basse, batterie, trompette et sax), et c'est avec un tout nouveau titre, prévu sur l'album qui doit sortir en mars, que cela démarre, et on peut dire qu'il n'y a pas vraiment de round d'observation : c'est au taquet tout de suite, et la fosse commence directement à danser, et sur une piste détrempée (bière, sueur, humidité naturelle ?), on verra quelques beaux gadins, que l'on n'imputera pas forcément à l'alcool. Une nouveauté en entrée, mais très vite on revient sur du classique, tiré du dernier album studio en date (only vinyl is cool) ou d'albums un peu plus lointains (juju, napalm surf). Dans tous les cas, les réactions du public sont identiques : ça danse, ça chante quand il le faut (même si Mat aimerait un peu plus de spontanéité), et les petites piques du chanteur (le macronisme potentiel des spectateurs est un sujet récurrent/récurant) sont prises comme il se doit, c'est-à-dire au énième degré, tandis que ses appels au soutien de la librairie Quilombo (l'objet de la soirée de soutien) ne sont pas que des mots. Le set est parsemé de titres encore plus ou moins inconnus (give me the fire, hellhound on my trail, you came to haunt me), sans perdre la moindre once d'intensité, et si Mat s'avère un poil moins loquace qu'à l'accoutumée, c'est que le temps est compté (en théorie il faut avoir terminé les concerts pour 22h), alors on ne palabre pas trop, et les titres s'enchaînent plutôt rapidement. On s'y attendait, mais on n'a pas vu comment, le fait est que Mat se retrouve en caleçon (léopard, bien sûr !) pendant oumamamama, même s'il conservera sa veste en jean par peur de prendre froid dans le même temps. On va alors attaquer les morceaux les plus attendus du set, introduits par un punkabilly rumble qui déménage bien, car crazy voodoo woman ne peut être oublié de la set-list, y compris avec sa très calme introduction, mais que dire du beetroot girl (qui date de 1986) ? Simplement qu'il n'a pas pris une ride, et ne croyez pas qu'on puisse respirer après, car la pizza attack est elle aussi intégralement comestible, et comme la seule reprise de la soirée est celle du too drunk to fuck des DK ("pour ma femme", nous annonce Mat), il n'y a guère que le final what can you loose ? (encore une rareté) pour ramener chacun vers le calme, histoire que ces 70 minutes se terminent dans la joie mais pas dans l'énervement. On n'en doutait pas un seul instant, mais les Wash nous ont encore montré que, même pour un concert de soutien, ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, et que c'est un sacré cadeau quand on est dans le public ! Vivement le nouvel album, et la tournée qui s'ensuivra...
Set-list :
- lobsters attack
- juju
- only vinyl is cool
- give me the fire
- napalm surf
- under the creole moon
- hellhound on my trail
- down under my feet
- i'm a dead cat
- give me back my broken heart
- you came to haunt me
- oumamamama
- punkabilly rumble
- crazy voodoo woman
- beetroot girl
- pizza attack
- too drunk to fuck
- what can you loose ?
La suite, ce sera ce mercredi, à l'Alhambra avec Radio Birdman, avant d'enchaîner au Supersonic avec Warum Joe jeudi puis samedi au Petit Bain avec Dear Deer et les Tétines Noires.