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l'ayatollah du rock
21 janvier 2017

[Last Night] feux amicaux

Date : samedi 21 janvier 2017

 

Samedi soir, il fait toujours aussi froid, mais cela n'empêche pas l'Olympic d'être très bien rempli, pas forcément dès 20h, ce qui explique que la soirée de concerts démarre dans une atmosphère relativement confidentielle (pas plus de 20 spectateurs au départ) avant de se remplir inexorablement jusqu'à rendre vers minuit la sortie du café quasi-impossible sans écraser quelques pieds et donner quelques coups de coude pour avancer...

 

C'est le quintet parisien Plomb qui est chargé de chauffer le public, et comme la précédente prestation en novembre à la Méca avait laissé un excellent souvenir, on ne peut qu'être confiant, et les deux premiers titres, qu'on nommera manipulations et monkeys dans le doute (le groupe n'a encore rien sorti, à ce jour), démontrent une puissance impressionnante, la guitare en particulier est phénoménale, et la barre est ainsi placée très haut d'entrée de jeu. Le reste du groupe n'est bien sûr pas en reste, de la section rythmique au clavier, et le chanteur est dans l'obligation d'affirmer son leadership, ce qui crée l'ébahissement dans le public, et on se demande même comment faire en sorte que le soufflé ne retombe pas trop vite... La réponse est simple : en s'appuyant sur ce que le groupe fait déjà très bien, c'est-à-dire un mélange de punk et post-punk qui évoque toujours Frustration sans forcément plagier ces grands frères, et comme les éventuels pains passent ce soir sans jamais choquer le spectateur, l'impression qui se dégage de la scène est celle d'un groupe en perpétuelle amélioration, qui a déjà atteint un savoir-faire lui permettant d’éviter l'écueil du titre pas abouti. Le public, qui s'est déjà bien densifié, réagit avec ferveur, certains maîtrisent même une partie des paroles (toutes en anglais), et si la concentration sur scène empêche l'interaction avec les aficionados, cela permet de rester tout au long du set à un excellent niveau. Le groupe termine ses 35 minutes de set avec les deux titres qui apparaîtront sur le 45T prévu pour le mois prochain, cela fait déjà envie, et s'il est peu probable que je double le concert de ce soir du prochain à venir (dès lundi à la Comedia), les prochains (en mars au Supersonic, et surtout en mai au Klub) devraient permettre de confirmer la qualité croissante du groupe !

 

On change pas mal de style avec les Marseillais de Sunsick, un quartet (deux guitares, basse, batterie) qui fait dans le "punk power pop", ce qui peut se traduire par des morceaux bien carrés et énergiques mais dont les mélodies sont plutôt finement ciselées, ce que dans ma naïve méconnaissance j'aurais tendance à associer à un mélange entre Bijou et Green Day. C'est très bien fait, assez puissant, et on a du mal à comprendre que le public massé devant la scène ne réagisse quasiment pas par moments, certains titres ne sont même pas applaudis, car même si c'est un peu décalé par rapport aux deux autres groupes à l'affiche, cela se laisse écouter avec un certain plaisir, y compris les sonorités légèrement surf qui émergent de temps à autres des guitares... Le groupe se permet de reprendre Chris Isaak, dans un mode dynamique/dynamité bien sûr, et si la prestation ne dépasse que de très peu la demi-heure, on ne peut que se satisfaire de cette découverte, qui aurait vraiment mérité meilleur accueil...

 

Le clou de la soirée, c'est le concert en forme de release party pour le nouvel album de Last Night, le désormais quintet parisien dont le clavier n'hésitera pas à employer une (3e, donc) guitare, histoire d'en rajouter dans la puissance sonique, qui n'en manquait déjà pas. Le groupe est efficace, on le sait depuis pas mal de temps, ce soir il va nous prouver en une cinquantaine de minutes qu'il est bien décidé à rester totalement punk, dans l'esprit comme dans la musique, et c'est donc une agression sonore (au sens noble) qui va déferler dans les enceintes, ne laissant guère de répit, et si on retrouve à l'occasion la référence plus ou moins bien acceptée aux Eighties Matchbox B-Line Disaster, cela reste anecdotique, car le groupe possède une personnalité propre qui évite toute forme de comparaison. Emmené par un Pat en pleine forme, on doit honnêtement avouer que ses acolytes sont eux aussi le pied au plancher, et l'intensité est d'autant plus forte que les enchaînements sont rapides. Le groupe pioche tant dans les nouveaux titres que dans les anciens (tout est relatif, le groupe n'a pas 5 ans !), sans jamais perdre de sa superbe, il faut dire que le public est bel et bien présent, et n'incite pas à jouer avec le frein à main... Fabrice, le frontman de Frustration, vient donner un coup de main (ou de voix, plus précisément) sur un titre, sans se mettre en avant (il est à moitié caché sur le côté), cela ne fait qu'ajouter à la qualité du set, où le punk et le garage ne font que se soutenir l'un l'autre, et où l'excitation permanente ne nuit pas à la qualité. Emporté par le mouvement, Pat fait un petit tour dans la fosse, il y reviendra un peu plus tard sur le public, porté avec ou sans guitare, cela permet de constater que le faux-plafond n'a pas été remis en état depuis le mois dernier (release party de Pierre et Bastien), les propriétaires hésitant sans doute à se lancer dans des travaux risquant d'être ruinés très vite. Au bout de cette démonstration, on aura une petite déception, puisque le set sera sec et pas suivi d'un rappel, même limité, mais on n'en voudra pas aux musiciens, qui auront donné le meilleur d'eux-mêmes, et réalisé la meilleure publicité possible pour promouvoir ce nouvel album, qu'il n'y a plus qu'à écouter et digérer en attendant les prochaines prestations du groupe !

 

La suite, c'est une bonne question, puisque les 3 Gnomes ont déclaré forfait pour le concert de ce dimanche au CICP, et le prochain concert prévu et acté n'est actuellement que début mars, avec les Olivensteins à l'Espace Verdier.



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