[Salut les Anges] sauvez le sauvage

Date : jeudi 27 mars 2014

La Miroiterie continue à déjouer tous les pronostics en restant vivante, et bien vivante si on veut prendre en compte la population, nombreuse, qui y est présente en ce jeudi soir, on a l’impression à chaque fois d’y retrouver une famille, et même en ne se considérant que comme cousin éloigné, l’atmosphère y reste suffisamment chaleureuse pour y revenir dès que l’occasion se présente...

Ce soir, les horaires ont visiblement été à peu près tenus, vu qu’on n’assiste qu’aux trois derniers morceaux du duo Ici et lui, composé de deux frères se partageant les tâches : le premier gère les guitares et les programmations, le second la trompette et les samples, ainsi que l’animation sonore, si je peux me permettre, pour un genre d’électro pop-punk assez variée et sans prise de tête. La reprise, très originale, du monkey man (Toots and the Maytals) rendu célèbre par les Specials, sur laquelle la voix de Neville Staple est échantillonnée de manière à rester obsessionnellement présente, est assez symptomatique de l’impression laissée à la fin du set, celle d’un groupe gentillet mais qui ne m’enthousiasme pas plus que cela... On me dira sans doute que j’ai raté le meilleur de leur set, et qu’il me faudra retenter le duo dans une version intégrale, mais sans le rejeter totalement il ne me donne pas envie d’en reprendre une dose très rapidement, je pense qu’on pourra attendre encore quelques mois.

Pour être franc, ce n’est évidemment pas la première partie qui m’a fait passer le périphérique ce soir, mais bien le groupe qui arrive sur scène un peu avant 21h, puisqu’on m’avait dit beaucoup de bien de la prestation de Salut les Anges lors de la dernière venue des Brassen’s Not Dead au même endroit, et que j’avais amèrement regretté de ne pas assister à ça. Il faut aussi dire que l’ADN du groupe est pour le moins prometteur, puisqu’on y retrouve 2 anciens O.T.H., et que même si les diverses incarnations post-O.T.H. ne m’ont pas toujours fait vibrer (plus spécifiquement, les Naufragés...), on peut tout de même espérer beaucoup de la réunion de Spi et Motch ! Et il ne faut pas attendre longtemps avant de constater que le choix de se déplacer ce soir était le bon, puisqu’on retrouve le duo au top de sa forme, en compagnie d’un second guitariste et d’une section rythmique également au niveau, et qu’il est difficile de ne pas évoquer l’O.T.H. originel en guise de comparaison : la voix incomparable de Spi est évidemment un indice, ses incantations plus ou moins explicites également, mais c’est surtout la musique qui fait que l’on se replonge avec délice dans un passé pourtant bien lointain, la majorité des titres exécutés ce soir pouvant rivaliser avantageusement avec les morceaux des années 80... Une petite différence, reconnaissable à l’oreille, tient en des sonorités ou des riffs de guitare flirtant parfois avec le hard-rock, mais cela est très limité, très ponctuel, et pas vraiment gênant, l’essentiel est ailleurs, et particulièrement dans un son très bon, même ici à la Miroiterie, on a juste parfois un peu de mal à saisir l’intégralité des paroles, mais on assiste surtout à la renaissance d’un showman de choc, un Spi qui attire irrémédiablement l’œil, tout en laissant à l’occasion la place à ses comparses, et les réactions dans la salle sont la preuve que je ne suis pas le seul à me prendre une bonne grosse claque ! Evidemment, chacun s’attend (ou espère) à des reprises d’O.T.H., et là non plus il n’y a pas de déception, puisqu’après un l’école de la rue “de chauffe” (mais très efficace), nous aurons droit au fil du set à l’âge d’or (pas celui de Ferré...), à quelle sacrée revanche et à un le soleil du midi de folie, bref les origines ne sont nullement reniées, et le pogo qui durera l’ensemble des 60 minutes de set n’a rien d’artificiel, les spectateurs, jeunes comme vieux, femmes comme hommes, apprécient sans retenue ce qu’il aurait été vraiment dommage de rater, et qu’il ne faudra pas hésiter à retourner voir (et entendre) dès que l’occasion nous en sera offerte !

La suite, ce sera dès dimanche avec les BellRays au Festival Chorus.

Comments

[matttbrrr]

merci ! ça fait du bien de ne pas être seul à apprécier...

[Karen Dupont]

Salut,

J’ai pu chercher et découvrir quelques titres que tu as mentionnés dans ton article et je les ai trouvés pas trop mal du tout. Merci pour ce partage et à la prochaine.