Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
23 novembre 2011

[Irritones] rejection is all we got

Date : 23 novembre 2011

 

Comment expliquer la désaffection qui frappe la Mécanique Ondulatoire en ce mercredi soir ? Qu’on ne me fasse pas croire que les rockers parisiens sont allés s’infliger le retour de Scorpions, cela n’est pas crédible… Il n’empêche que de ne pas voir plus de 30 spectateurs, ça fait mal au cœur, avec en sus la sensation de ne voir que les mêmes habituelles têtes, le taux de renouvellement est dramatiquement faible…

 

Pour les groupes qui vont jouer ce soir, peu importe, il va falloir tout donner, et c’est après une très longue balance (et donc plus d’une heure de retard sur l’horaire annoncé) que les Three Headed Dog entament leur set. Un chien à trois têtes, kézako ? Vous prenez un batteur ganté de noir qui officie debout (Manga), un bassiste collé au mur (Vinz), un guitariste, pas trop porté sur les soli (ouf !), qui ne multiplie pas les racks de pédales (Brenko), vous remuez, injectez un poil d’électricité, et vous obtenez un mélange détonant, très loin du “Chinese traditional / Religieux / Thrash” dont ils se sont malicieusement affublés… Finalement, on n’est pas très près non plus de la musique jouée au sein de Dimi Dero Inc. (difficile d’éviter la comparaison, puisque seul le Dimi manque à l’appel dans ce trio), étant donné qu’on ne retrouve pas vraiment le côté « punk sale du bayou » qui peut caractériser le quatuor, mais un rock’n’roll plus sixties, quoique largement amplifié, et la particularité du combo tient en un alignement des trois membres sur le devant de la scène (oui, d’accord, la scène est un poil trop petite, ce qui relègue la batterie un mètre derrière les deux autres…), qui se partagent le chant, à un, deux ou trois simultanément… Du rock, donc, bien pêchu, joué dans une ambiance d’autant plus sereine qu’il n’y a que des amis ou presque dans la salle, ce qui permet de tester des nouveaux titres comme des reprises (le ubangi stomp, déjà piqué par les Stray Cats, ou the way i walk, pareillement phagocyté par les Cramps), dans des versions assez originales, qui ne sonnent pas totalement comme les originaux... Un seul gros pain, en ouverture d’un morceau, et comme le groupe s’amuse sur scène, il enchaîne les titres sans s’arrêter, et on sent que si cela ne dépasse pas les 50 minutes, c’est dû au manque de temps pour la suite, et non à la mauvaise volonté du trio, né pour passer le temps des absences de Dimi, et qui se prend au jeu de la plus belle des manières : pas de prise de tête, du fun, du rock’n’roll, et même les difficultés sonores semblent l’épargner, puisqu’on ne ressent pas de saturation ou de souffrance insupportable, et qu’on comprend globalement bien les paroles, sous réserve de bien comprendre l’anglais, évidemment !

 

La problématique est bien différente avec l’arrivée sur scène des Irritones, un quatuor marseillais composé de pas mal de “ex”, jugez donc : le chanteur des Hatepinks, pas vraiment plus sage qu’avec son groupe précédent, la rythmique (basse+batterie) des Aggravation, et le mythique Polo, guitariste des Holy Curse à la morgue toujours aussi jouissive, et dont l’apparente condescendance fait toujours plaisir à voir sur scène, indépendamment de son talent musical ! Et tout ça pour quoi ? Du punk, mon bon monsieur, et du bien basique, damnedien ou presque, avec le chanteur ganté aux vêtements arachnéens qui se jette partout sur la minuscule scène, qui saute (à tort et ?) à travers tout le temps, qui annonce les titres de manière à ce que l’on ne comprenne qu’un mot sur trois (en français, sans accent, là c’est bien la sono qui pose problème !), et des titres qui oscillent entre la minute et les 2’30, pas plus, s’arrêtant pile s’il le faut, et faisant beaucoup de plaisir à jouer aux musiciens... Pour le public, les réactions sont plus contrastées, certains partent, ne supportant pas le niveau sonore (on peut les comprendre...), d’autres dansent jusqu’au bout, les spectateurs dodelinent au moins de la tête ou des fessiers, et cette déferlante fait tout de même sacrément plaisir à entendre ! Pour le plaisir, il y a la reprise du lâche-moi des Strychnine, et comme de bien entendu le set est très court, puisqu’il ne faut pas plus de 33 minutes (christique, non ?) pour que tout s’arrête net, après un titre qui aura vu le chanteur se chattertonner la tête avant de foncer à travers le public jusqu’aux loges... Queue de poisson ou pas, blague ou pas, cette intensité est vraiment étonnante, le but est visiblement d’aller droit au but, sans le connaître, et on ne demande rien d’autre que de pouvoir en reprendre une petite louche, avec la possibilité de comprendre les paroles ce serait génial, sans doute !

 

Samedi, direction le Bataclan, avec le retour des Flogging Molly.

Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
  • Chroniques d'albums, CR de concerts et autres joyeusetés, avec beaucoup de mauvaise foi... A venir : 13/05/24 miranda sex garden 17/05/24 hubert-félix thiéfaine 20/05/24 sweeping promises 22/05/24 burning heads 29/05/24 legendary tigerman 01/06/24 christian death 03/06/24 bikini kill 05/06/24 barry adamson 09/07/24 breeders 13/09/24 blood red shoes 19/09/24 frustration 30/09/24 joe jackson
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 367
Publicité