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l'ayatollah du rock
16 novembre 2011

[Uncommonmenfrommars] i love this band

Date : 16 novembre 2011

 

Mercredi soir, jour de grand froid, ce qui explique peut-être le léger sentiment de désaffection du public lorsqu’on pénètre dans le Nouveau Casino, à l’heure où la première partie va entrer sur scène : si le gros des spectateurs arrivera pendant le deuxième groupe, on sera loin de remplir la salle, ce qui était pourtant le cas il y a deux ans au même endroit... Heureusement, les groupes feront comme si la fosse était chaude comme la braise, et l’enthousiasme des présents permettra d’oublier les nombreux absents...

 

Pour entamer la soirée, point de groupe allemand comme j’avais pu le lire quelque part, mais un groupe bien anglais, the Roughneck Riot, qui propose un “Folk-punk” que l’on peut rapidement traduire par “celtic punk” ! En effet, les six membres, s’ils ont des allures assez différentes, jouent d’instruments qui ne laissent pas trop de doutes, ni à la vue ni à l’oreille : basse-guitare-batterie pour le côté punk, c’est logique, mais quand on rajoute un banjo, une mandoline (utilisée par le chanteur) et un accordéon (que l’on n’entendra malheureusement parfois pas assez), et que la musique rappelle autant les Pogues (en plus rapide) que les Dropkick Murphys ou Flogging Molly, il n’y a plus d’hésitation à avoir, et les (encore rares, à ce moment de la soirée) spectateurs apprécient ! En sus de l’énergie du groupe, qui est souriant, heureux d’être là, se donnant à fond pendant les 35 minutes imparties, la reprise du i fought the law est d’une facture très honorable, ne copiant personne (ni Clash, ni DK) tout en laissant fleurer l’hommage, et si l’ensemble n’invente ni ne renouvelle rien, c’est tout de même une très bonne découverte, pour une très bonne entrée en matière !

 

C’est à un tout autre phénomène auquel on a droit avec les Suédois de Misconduct, car le quatuor est assez caractéristique de la scène “Hardcore / Punk / Rock” de son pays : des guitares très heavy, voire hard de temps à autres (oh, cette affreuse ballade dégoulinante à la Scorpions !), des tempos qui n’évoluent guère, c’est bien du côté métal du hardcore que l’on est tombé, et cela est assez désastreux... A preuve, le chanteur, tellement sérieux, passera son temps à faire des jeux de jambes qu’on avait oublié depuis le temps du chanteur de Tidal Wave, on s’attend presque à ce qu’il nous fasse le grand écart facial, et même la reprise du don’t drag me down (sauf erreur de ma part) de Social Distortion n’apporte pas grand chose d’intéressant au set. Pour tout dire, ces 43 minutes de hardcore mélodique chiant à mourir donnent l’impression de durer des heures, et c’est avec un réel soulagement qu’on assiste à la fin de ce set loin d’être mémorable !

 

La tête d’affiche de cette soirée est française, eh oui mon bon monsieur, joue du “punk à roulettes” (officiellement, du “Punk/Pop-punk”), est très familiale (trois frères, dont deux jumeaux, et un Big Jim en guise de bassiste), et s’amuse beaucoup sur scène, ce qui se ressent également dans la salle : les Uncommonmenfrommars sont de retour au Nouveau Casino, deux ans après, et pas grand chose n’a changé... Ca démarre sur les chapeaux de roue, avec un i hate my band issu du petit dernier éponyme, et derrière noise pollution ça va continuer à toute vitesse pendant une heure chrono, en alternant morceaux (très) récents et titres plus anciens, en sachant que les uns comme les autres font l’objet de la même ferveur de la part des spectateurs ! Ca va vite sur scène pendant les morceaux donc, mais les interludes sont l’occasion de délirer, soit entre musiciens soit via des blagues absurdes quoique hilarantes (il ne faut pas hésiter à chercher le énième degré), et ça repart ensuite de plus belle, Ed le chanteur laisse parfois ses acolytes gérer les voix (plus aiguë pour le guitariste, plus lourde pour le bassiste), ce qui varie encore plus les effets, qui changent d’ailleurs constamment dans ce set très loin d’être monolithique, grâce aux changements de rythme insufflés par le batteur... Dans la fosse, ça s’excite aussi pas mal, les petits passages sur scène pour slammer se succèdent allègrement (contrairement au groupe précédent qui les avait formellement interdits), cela ne dérange pas les musiciens, qui s’en amusent comme ils semblent s’amuser de tout lorsqu’ils sont sur scène : c’est fun, drôle, musicalement intéressant et excitant, bref personne ne se plaint ! Le summum est atteint lorsque les trois agités (le batteur est coincé derrière ses fûts) descendent ensemble dans la fosse, avec leurs instruments, micros et pieds de micro, le chanteur en profite pour se réaccorder à distance (visiblement, c’est un poil malaisé), les spectateurs les entourent avec une sympathie évidente, le guitariste est lui grimpé sur le bar, et c’est un white russian endiablé qui démarre, et qui se terminera presque dans l’anonymat, on se demande si le set va se clore ainsi, puisque le groupe quitte la scène et que l’heure du couvre-feu approche à grands pas... Heureusement, on dépassera tranquillement l’heure fatidique (22h30, on est à Paris !) puisque ce sont pas moins de 5 titres qui seront joués en rappel, en finissant par le diptyque vampire girl / security, et c’est donc après 75 minutes bien pleines (sans oublier les deux premières parties) que les portes s’ouvrent pour nous laisser réintégrer nos pénates, avec les oreilles réjouies pour quelques heures, en attendant de pouvoir reprofiter des albums du groupe, et en espérant comme Ed le laissait entendre que les Unco repasseront par chez nous dès 2012 !

 

Une semaine de repos avant le concert des Irritones à la Méca.

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