[Arthur H] c'est vraiment fou la disco !
Date : 15 novembre 2008
Un Elysée Montmartre complet, pour un concert sans première partie qui commence pile à l'heure, deuxième soirée à suivre oblige, autant dire qu'il ne fallait pas arriver en retard sous peine de rater les débuts et se faire mal voir par les spectateurs...
Globalement, quand on a déjà vu (plusieurs fois !) Arthur H en concert, on imagine qu'il pourrait faire n'importe quoi sur scène, par exemple s'orienter disco, et qu'on ressortirait toujours heureux de la salle... Eh bien, ce soir, on va pouvoir faire l'expérience devant un décor de gratte-ciels, puisque notre héros, en veste de survêtement dorée ouverte jusqu'au nombril, s'appuie sur son dernier album en titre, très orienté disco, et on sentira très vite que le groupe l'accompagnant sur scène, soit une claviériste, un bassiste qui se la pète pas mal et un batteur, emmené par l'habituel guitariste Nicolas Repac, propose un son totalement disco 70's, autant sur les titres récents (normal...) que sur les plus anciens (plus inattendu, et un peu ardu !)... Pour autant, on n'a jamais la sensation que cela rebute le public, qui est donc composé soit de fans hardcore, soit d'adeptes du dernier album, et qui ne seront ainsi pas surpris par les versions actualisées (pour le moins !) de cool jazz (quasi méconnaissable, à vrai dire !), la lune (même remarque...), est-ce que tu aimes ou ma dernière nuit à new-york city, pour voir l'étalement temporel (depuis 1990, en fait !) des morceaux joués ce soir... A titre personnel, j'ai tout de même du mal à rentrer dans ce moule discoïde, et cela vaut encore plus pour les nouveaux morceaux, dont certains au demeurant se laissent plutôt bien écouter, même si le spectacle reste un moment scénique peu ordinaire, tant Arthur H démontre à chaque occasion qu'il est bien le fils de son père, tant il est capable de partir dans des délires incongrus (1/4 d'heure de monologue mêlant Ségolène, Sarko, Le Pen père et fils, Carla et Rachida dans des aventures d'H-Man entre Eurodisney et Clermont-Ferrand...) toujours plaisants, voire hilarants, et qui satisfont totalement les spectateurs ! La chanson dancing with madonna se transforme ainsi illico en dancing with obama, avec au passage une allusion au petit Nicolas pour refermer la boucle, et il est quasiment impossible de rester rétif à l'atmosphère bon enfant qui règne dans la salle, même si la musique reste très éloignée du style jazz-chanson-rock qui faisait tout le sel autour de l'incroyable voix du chanteur il y a encore peu... On peut tout de même reconnaître un talent indéniable dans la réorchestration des morceaux, et si le très ancien marouchka termine le set (2h15, tout de même !) d'une manière presque proche de l'originale, on espère pouvoir revenir à des concerts plus "classiques" et nettement moins disco dans les mois à venir, car cela gâche tout de même une bonne partie du plaisir !
Vendredi, ce sera Joy Disaster au Klub.