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l'ayatollah du rock
13 novembre 2008

[Acetate Zero] sad is beautiful

Date : 13 novembre 2008

 

Une bonne petite cuvée ce soir à Mains d'Œuvre, avec un public à l'unisson des groupes du soir, puisque chacun cultive avec ardeur le look "no look", au hasard des chemises de bûcheron, des barbes plus ou moins nettes ou des lunettes lennoniennes...

 

Lorsqu'un batteur finit par s'ennuyer derrière ses fûts, il lui est offert plusieurs opportunités : ennuyer le monde entier par vengeance (Phil Collins), se mettre au jazz (Topper Headon), faire plus de bruit que son groupe de départ (Dave Grohl), mourir d'overdose (Keith Moon), coucher avec sa chanteuse et opter pour la musique world (Budgie)... Il faut bien admettre que la plupart du temps, il ne s'agit ni plus ni moins que d'empoigner une guitare acoustique, de montrer un savoir-faire plus ou moins grand sur son manche, un brin de voix plus ou moins correct, pour des chansons folk plus ou moins bien écrites ! Avec Chris Brokaw, c'est le cas ce soir : le batteur de The New Year nous présente les titres de son nouvel album, seul avec sa guitare, d'une voix plutôt bien posée, mais je dois avouer que cela ne suffit pas pour me transporter... Disons qu'il se fait plaisir, sans doute aussi aux musiciens qui apprécient sa technique, mais globalement on est plutôt content que cette intro folk ne dure qu'une demi-heure !

 

Changement radical de style avec Acetate Zero, puisque les 5 Français oeuvrent dans un post-rock expérimental parfois foutraque qui ne permet guère de s'endormir : avec 3 guitares, 1 basse et une batterie au départ, un mélodica et une trompette qui interviennent ponctuellement, la batterie parfois abandonnée au profit d'une autre guitare, la bassiste qui passe derrière les fûts ou échange sa basse contre une guitare, ce groupe multiforme ne laisse pas l'ennui s'installer, les petites réflexions décalées du chanteur principal laissant d'ailleurs souvent le public perplexe, voire dubitatif... Au programme, on a souvent la mise en place d'ambiances plus ou moins rudes, avec des voix noyées sous les guitares, on trouve rarement des titres sans déchaînement à un moment ou un autre, mais il y a toujours une idée directrice évidente qui apparaît, et jamais de solos interminables et vains ! Bref, pour moi c'est assez fascinant, comme d'habitude, même si je conçois que le vulgus pecum ne soit guère préparé à ce style de musique... Un bon concert une fois de plus, pour un groupe bien trop rare, qui continue à vivre sa vie et enregistrer les albums avec régularité dans l'ombre...

 

La tête d'affiche est considérée comme l'alter ego américain d'Acetate Zero, et pourtant les différences entre les deux groupes sont flagrantes : si The New Year est également composé de 5 musiciens, dont 3 guitaristes, son post-rock est hyper mélodique, très carré, et les voix des chanteurs ont une tendance certaine à rappeler le groupe Swell, ce qui est loin d'être désagréable mais ne correspond guère à l'attente... Pour être plus clair, on aurait préféré avoir un son plus sale, une certaine folie sur scène et dans les sons, alors que finalement on se retrouve devant des morceaux trop structurés pour faire rêver... C'est donc bien fait, agréable à l'oreille, mais sans transcendance aucune !

 

Si le courage m'envahit, je serai à la Loco demain soir pour les Sheeduz, sinon le prochain rendez-vous sera samedi soir avec Arthur H.

 

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