[Parabellum] néo-caveau ?
Date : 26 janvier 2008
Le Nouveau Casino a quasiment fait le plein ce soir, avec un mélange de jeunes et d'anciens, punks ou non, et pour un niveau de finesse pas nécessairement baissé par les plus jeunes...
Ça commence avec un trio basse-batterie-guitare, Stygmate, dont le chanteur et le batteur se partagent le chant, et qui organisent également la soirée... On a droit à un punk d'option pop, plutôt sympa même si manquant légèrement de cohésion et d'énergie, avec des textes en français largement compréhensibles, parmi lesquels on retrouves des reprises d'OTH (parce que ça nous plaît) et Tristan (je suis de bonne bonne humeur), ce dernier sans doute adapté (je ne suis pas certain de l'original...), et cette grosse demi-heure, si elle ne déclenche qu'un enthousiasme relatif dans le public, est une mise en bouche agréable, point barre !
Dans la même configuration (trio avec deux chanteurs à la batterie et au chant), les Spinaliens de Diego Pallavas oeuvrent également dans le punk, mais plus énergique celui-là, et le chanteur principal plutôt agressif (dans le bon sens du terme, c'est-à-dire en ne lâchant jamais le public parfois dissipé !) fait tout pour réveiller l'assistance, avec une réussite globale ! La preuve en est donnée avec la reprise parfaitement exécutée du 7h23 des Cadavres, et si certains moments sont un peu plus faibles, l'ensemble est très correct, et l'absence d'originalité n'empêche pas de profiter de ces 40 minutes !
Au départ, ils se disaient "trop rock pour les punks, trop punk pour les rockers", et avec leur dernier album en date, les Parabellum ajoutent une dimension légèrement heavy à leur musique qui va se vérifier autant sur leurs titres récents (comme un héros, tant qu'il y aura des watts, le boxon, la reprise du bang bang de nancy Sinatra...) que sur les vieilleries (la bande, îlot amsterdam, joyeux noël...) ou les reprises (à saint-lazare, piqué à Aristide Bruant, saturnin, piqué à Ricet-Barrier)... Comme d'habitude, on sent Schultz heureux d'être sur scène, Sven dans son monde (il fera même chuter les amplis !), et la rythmique au point, Schultz est plutôt bavard, cherche à vérifier que le public (conquis d'avance) est bien dans le mood, et si on peut regretter que le groupe manque un peu de vaillance (1h15 tout mouillé, rappel incluant un medley d'anciennetés compris), le final sur what a wonderful world n'est pas ressenti comme une libération mais comme l'aboutissement d'un concert concis mais dense, et on se contentera de cette prestation, qui ne fait qu'attiser l'envie d'y retourner le plus tôt possible...
Mercredi, ce sera la version officielle de Christian Death à la Loco.