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l'ayatollah du rock
10 octobre 2014

[Off! / Cerebral Ballzy] don't tell me what to do !

Date : vendredi 10 octobre 2014

 

Vendredi soir chargé, avec deux concerts au programme, le premier nous menant au Nouveau Casino, pour une soirée totalement américaine qui a rameuté du monde, du jeune et du moins jeune, du mâle mais pas que, et il fallait bien arriver à l'heure annoncée (19h) car la première partie débutait dès 19h15...

Résultat, avec les habituels (ou inhabituels) tracas du vendredi soir, j'ai raté une bonne partie de la prestation du duo Qui, en provenance de Los Angeles, et constitué d'un batteur (pianiste à l'occasion) et d'un guitariste. Lors de mon entrée dans la salle, je me retrouve avec les deux membres qui harmonisent vocalement sur des riffs rock'n'roll, ce qui me perturbe un brin, mais je me dis que c'est du énième degré. Malheureusement, les titres suivants, s'ils ne sont pas forcément chantés en duo, ne modifient guère cette précoce impression désastreuse, au mieux on se dit que par exemple NoMeansNo serait capable de faire ce genre de chose (mais pas trop longtemps...), au pire on se retrouve devant un quasi-opéra rock, ce qui est rarement (et encore, je n'ai aucun exemple de bon goût !) gage de qualité. Pour en rajouter une couche, le batteur et son insupportable voix évoquent clairement le pas regretté Freddie Mercury sur l'atroce reprise de la chanson de jacky (Brel), en anglais SVP, et là on ne regrette plus du tout d'avoir échappé à l'essentiel du set ! Bref, j'ai peut-être raté le côté amusant de la chose, mais ces quelques minutes m'ont paru vraiment interminables...

Heureusement, la bonne surprise de cette soirée est que la deuxième partie (pas encore la tête d'affiche, donc) m'avait fait une grosse impression dans un reportage sur Tracks, et que je ne m'attendais nullement à voir ce soir les Cerebral Ballzy, un quatuor new-yorkais de jeunes (surtout par rapport aux spectateurs ou au groupe à suivre) punks qui se sont bien imprégnés du punk-hardcore du début des 80's, puisque les principales références que je vois dans leurs morceaux tiennent en Bad Brains (sans reggae) et Conflict... Le chanteur, au t-shirt Smiths que je ne lui envie pas, est un grand black dégingandé, qui a un débit vocal suffisamment rapide pour qu'on ne comprenne pas la moitié de ce qu'il peut raconter, tant au niveau du chant que dans ses tentatives d'échanges avec le public, tandis que le reste du groupe cisèle des morceaux courts, pour la plupart, sur lesquels la basse est énorme, la batterie est puissante, et la guitare intelligente (si, si) puisqu'elle ne se contente pas de gros riffs lourds qui sont parfois la faiblesse de ce genre de groupes. Il n'y a d'ailleurs pas de solos (on apprécie !), et les paroles sont parfois hurlées parfois chantées, le chanteur oscille entre arrogance et timidité, et si la performance ne dure pas plus de 35 minutes, elle aura sans doute marqué les esprits de beaucoup, et on espère donc revoir le groupe le plus rapidement possible, ce genre de phénomène doit être consommé sans aucune modération !

Le temps de se mettre en place, sans l'aide d'aucun roadie, et c'est Off! qui entame les hostilités, là aussi c'est un quatuor, là aussi il n'y a qu'une seule guitare en sus de la rythmique, et là aussi on est dans le punk-hardcore, car l'appellation punk-rock doit être traduite dans sa version américaine, d'autant plus que le petit chanteur au t-shirt Turbonegro s'appelle Keith Morris et qu'il fut le premier chanteur de Black Flag, pour l'anecdote ou la référence... La principale différence avec le groupe précédent tient en ce que les titres s'enchaînent sans interruption, avec souvent un simple larsen comme lien, par lots de 4 ou 5, avant de laisser place à une pause-repos pour les musiciens, que le chanteur occupe en tchatchant à foison, parfois longuement si on en croît les réactions un peu agacées de certains spectateurs, mais on sent également très vite que le groupe est constitué de pointures dans leur genre, et le résultat est musicalement très carré et d'une remarquable efficacité. Le chant, qui est parfois douloureux dans le hardcore, est ici rarement hurlé, sauf à se rapprocher d'Exploited ou GBH, mais ne tombe pas dans les travers death de certains, ce que j'apprécie à sa juste valeur ! Le public, manifestement connaisseur, continue les pogos entamés pendant la deuxième partie, slamme à l'occasion, mais est également capable de chanter les paroles sans erreur, signe que la discographie est connue par cœur, et on sent un vrai plaisir qui parcourt les spectateurs tout au long de ces 45 minutes, rappel compris, et il n'y a même pas de frustration à la sortie, la dose était courte mais dense, donc suffisante, et le stand merchandising est pris d'assaut à la fin du set, comme il l'était avant d'ailleurs... Bref, une bonne surprise, une très bonne soirée, mais on n'en a pas fini avec la musique ce soir...

Car il s'agit désormais d'enquiller avec un deuxième concert, et donc de rallier le Bus Palladium sans tarder... La suite le plus rapidement possible !
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