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l'ayatollah du rock
6 novembre 2019

[The Murder Capital] less is better

Date : mercredi 6 novembre 2019

 

Cela faisait plus de cinq ans que je n'avais pas mis les pieds au Nouveau Casino, après y avoir eu mes habitudes, et en ce mercredi soir je ne détecte guère de changements dans la salle, et vu que le concert affiche complet depuis longtemps, à l'heure à laquelle j'arrive je n'arrive même pas à atteindre le bar pour vérifier les tarifs du houblon. Remarquez, avec un grand panneau "CB minimum 7,50€", la pinte serait à 8€ que cela n'aurait rien d'étonnant...

 

La première partie vient de démarrer, et je dois avouer que l'écoute rapide sur internet m'avait laissé une meilleure impression que celle qui m'envahit en voyant Pop Crimes sur la scène. Le quatuor parisien, dont c'est seulement le deuxième concert (le prochain est programmé au Zorba, ça va les changer...), est composée d'une batteuse, d'un bassiste et de deux guitaristes, et s'avère très rapidement bien plus pop que rock, indie ou garage (les qualificatifs que l'on trouve sur le groupe), et si cela finira un brin par s'énerver sur le dernier titre, tout cela reste tout de même très gentil, propre, la seule surprise étant de constater que le chant est assez régulièrement faux et douloureux... Pour être franc, au bout de ces 25 minutes, on se dit qu'on ne serait pas surpris d'apprendre que le quatuor a beaucoup écouté les Smiths - vous comprendrez que je ne m'enthousiasme pas pour deux sous !

 

La tête d'affiche, qui m'a attiré ici, est un groupe irlandais plutôt jeune (moins de 4 ans d'existence), dont je n'ai rien écouté jusqu'alors mais dont les quelques recommandations m'ont valu le déplacement : The Murder Capital arrive sur scène peu après 21h, après cinq longues minutes dans le noir et avec une bande son bruyante, et les quatre musiciens finissent par entamer un morceau, lent, fort, sur lequel le chanteur finit par arriver, caché sous le fichu de ma grand-mère. Ce premier morceau est lent, on l'a dit, la suite ne changera guère la donne, et je veux bien qu'on qualifie tout et n'importe quoi de "post-punk", mais là je reste plus que circonspect : hormis des attitudes de jeunes poseurs et la volonté de jouer fort, on ne voit pas où va le groupe, et on comprend surtout difficilement l'enthousiasme du public, car en sus les morceaux sont interminables, puissants mais sans la moindre étincelle de passion ou d'émotion, à tel point qu'on n'y croit pas une seconde lorsque le chanteur fait semblant de pleurer dans son micro. Il faut attendre l'avant-dernier titre, l'enfin énergique more is less, pour trouver un peu de vie dans ce set, qui m'évoque globalement les surestimés Idles ou Shame, les musiciens étant bavards sur leurs instruments - pourquoi ne font-ils pas carrément du prog ? La seule bonne nouvelle de la soirée, c'est que le set est particulièrement court (à 22h on est dans le métro !), ce qui évite d'avoir trop le sentiment d'avoir perdu sa soirée...

 

La suite, ce sera mardi prochain, à la Maro, avec le retour des Blood Red Shoes. Et ce sera mieux, évidemment et aisément.

 
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