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l'ayatollah du rock
17 janvier 2008

[the Ex] ...nec mergitur !

Date : 17 janvier 2008

 

Une belle foule de spectateurs potentiels déçus se masse aux abords des Instants Chavirés affichant complet, pour trois soirs consécutifs d'invités divers à l'instigation de nos bataves préférés...

 

Il faut bien avouer que, pendant 3 heures, on n'aura guère eu d'unité musicale dans les diverses formations qui auront utilisé la scène, comme vous allez pouvoir en juger... Il faut avouer également que le programme prévu a sans doute été largement chamboulé, et qu'on n'est pas très sûr d'avoir reconnu tous les différents intervenants de la soirée !

 

Le Montpelliérain Anne-James Chaton, accompagné d'un guitariste de The Ex, nous propose sa "poésie sonore", c'est-à-dire des poèmes très urbains et sociaux, parfois mis en place de manière aléatoire, avec des textes déclamés en fond, une musique assez minimaliste, pour une prestation aussi intéressante qu'il y a quelques années au Nouveau Casino, du moins si on rentre dans cet univers...

Le fameux guitariste se retrouve seul par la suite pour un morceau de distorsion à la limite du supportable, en faisant preuve d'un savoir-faire indéniable mais largement inaudible pour le pékin moyen...

 

Arrivent ensuite Kat (batteuse habituelle de The Ex) et Christine Sehnaoui, une saxophoniste assez peu classique, pour deux morceaux à la fois doux et expérimentaux, puisque le sax ne s'entend que par souffles à peine musicaux, mais cela donne un certain style à la prestation, sans verser trop dans un jazz classique... un petit moment de calme, quoi !

 

Venu d'Ethiopie, Afework Negussie joue du masenqo, un genre de petite vièle à une seule corde, pour nous emmener en Afrique l'espace de deux titres, avant d'être rejoint par Kat et Christine, puis par Clayton Thomas, un contrebassiste australien, et le guitariste du début de soirée, pour un mélange de sonorités assez réjouissant, entre électricité et tradition, et ce retour aux sources modernisé est une franche réussite !

 

En revanche, quand Clayton Thomas se retrouve seul sur scène en compagnie du tromboniste Wolter Wierbos, on a droit à un genre de free-jazz pas uniquement insupportable, car il y a des moments particulièrement sympathiques, mais sur la durée c'est assez difficile de rester concentré sans regarder en loucedé sa montre, et même l'intervention vocale de G.W. Sok, le chanteur des hôtes, ne réussit pas à transformer l'essai en réussite totale...

 

Heureusement, le meilleur est gardé pour la fin, puisque la prestation, trop courte évidemment (45 minutes), de The Ex est une nouvelle fois l'occasion de vérifier que le quatuor néerlandais est encore et toujours un phénomène ! Plein d'énergie, de rythme, de plaisir, le set est l'occasion pour le public pas encore parti (ça tombe bien, les spectateurs les plus odieux n'ont pas tenu jusqu'au bout !) de se déchaîner, on n'est pas loi du pogo devant la scène, et si le punk des débuts du groupe (il y a 28 ans !) n'est plus réellement d'actualité, on ne peut réellement trouver d'autre qualificatif plus adéquat pour nommer cette musique à la fois subtile et brute, la voix du chanteur étant un vrai instrument au milieu des 2 guitares et de la batterie, le groupe est totalement uni, et les rares interventions de la batteuse au chant sont l'occasion de varier les sonorités et les rythmes, on aurait tendance à penser à l'Irlande, et l'ensemble est une énorme claque qui nous scotche encore bien des heures après la fin du concert ! On l'a déjà dit, on le redit une fois de plus, si vous avez l'occasion d'aller voir The Ex, n'hésitez pas !

 

Samedi, on va au Gibus pour voir Hepatite X dans le cadre du tremplin Emergenza.

 

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