[the Ex] sucked out chucked out

Date : 1er novembre 2006

Après avoir apparemment échappé au pire grâce à l'annulation hier soir du concert de Bullet for my Valentine, rendez-vous était pris ce mercredi au Point Éphémère, où la foule était nombreuse (concert complet, voire même surbooking...) et guère disciplinée : quel intérêt d'aller voir un groupe, si c'est pour passer son temps à déambuler dans la salle, et surtout s'il ne s'agit que de hurler que c'est nul ? Dans ce cas, on se casse, et on n'empêche pas les appréciateurs de suivre le concert !

Il est vrai que la première partie laissera perplexes un bon nombre de spectateurs : venu apparemment d'Éthiopie, ou au moins le chanteur (aveugle, pour la petite histoire), le trio Mohamed Jimmy Mohamed (j'ai un doute énorme concernant ce nom...) est composé d'un chanteur donc, d'un batteur/percussionniste et d'un joueur d'épinette d'Addis-Abeba, c'est du moins le nom le plus approprié qu'on trouve pour définir l'instrument en question... La voix du chanteur est très haut perchée, tout comme celle du batteur d'ailleurs, ce qui a tendance à gâcher la musique selon moi : il faut dire que je ne suis guère habitué ni réceptif à ce genre de musique traditionnelle... Seuls les bobos présents se pâment ("oui, ça touche carrément l'âme, tu vois ?"), mais désolé, je suis indécrottablement athée et l'âme reste pour moi une invention de mes ennemis les prêtres !

Les quatre bataves de The Ex ne sont pas des inconnus, loin de là : avec plus de vingt albums et vingt-six ans d'existence, ce sont plutôt de glorieux ancêtres, qui ont passé les vingt dernières années à parcourir la planète, partageant leurs scènes avec d'innombrables groupes, punk, rock, traditionnel, jazz, et leur musique s'est ainsi enrichie de leurs expériences ! Ce soir, on peut tout de même noter un certain retour aux sources, puisque le son est bien plus crû que la dernière fois, qu'on est parfois très proche du punk originel, et que les quelques parties expérimentales ne sont guère légion... Le chant se rapproche parfois du phrasé rap, voire de morceaux de slam, la batteuse vient de temps à autre sur le devant de la scène (pour une chanson hongroise, par exemple), et les deux guitaristes se répondent habilement et efficacement : ne serait-ce que la durée du concert (1h20, on espérait plus !), cela pourrait rentrer dans la catégorie des excellents concerts ! Comme en plus la crainte de voir la scène envahie par les Têtes Raides s'est révélée infondée, cela restera tout de même une excellente soirée !

Demain, sans doute une petite visite à la Flèche d'Or, avant le gros François vendredi au Café de la Danse.