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l'ayatollah du rock
15 décembre 2007

[A Factory Night] geriatric party

Date : 15 décembre 2007

 

Pour fêter le n°150 de l'année 2007, il s'agit de faire les choses en grand, alors nous voilà partis pour Bruxelles, où le Plan K accueille "a factory night", une soirée sous le signe du label Factory, avec 4 concerts (de groupes "historiques" du label) et des DJs "prestigieux" toute la nuit... Le voyage en train est tranquille (on attend les photos du PPPZine), on va en pèlerinage auprès du Manneken Pis (on attend les photos du PPPZine), on boit et on mange au Roy d'Espagne sur la grand-Place (on attend les photos du PPPZine), on admire les décorations de Noël (on attend les photos du PPPZine), on finit pas dégotter notre hôtel 3 étoiles (on attend les photos du PPPZine), et on se dirige enfin vers la salle de concert... sans avoir mangé la moindre frite, quelle honte !

 

Il y a encore peu de monde lorsque Kevin Hewick arrive sur la scène, avec comme seul accompagnatrice sa guitare plus ou moins sèche... Comment dire... supposons que vous soyez fans de folk, de Bob Dylan, de Neil Young ou autres : ce concert est pour vous ! Expliquant longuement l'intérêt de ses chansons, il profite de la situation pour rester sur scène une bonne cinquantaine de minutes, ce qui est beaucoup aux dires de la majorité des spectateurs, ce qui est bien trop aux dires des spectateurs restants ! Allez, pour positiver on notera qu'il aura électrifié sa guitare sur es derniers morceaux, mais cela semble vraiment artificiel, et on se demande s'il s'agit d'une mise en bouche ou bien d'un simple pari...

 

Bien plus carré est le set des Crispy Ambulance, qui tournèrent "à l'époque" (c'est l'expression consacrée) avec Joy Division, et même plus (voir le film "control" pour l'anecdote), et qui après un split en 1982 se sont reformés en 1999, pour poursuivre l'expérience jusqu'à aujourd'hui... A 4 sur scène (batterie, basse, guitare, chant), avec de rares samples, les Mancuniens ne peuvent plus jouer les jeunes premiers, comme l'ensemble des participants de ce soir, mais il jouent un genre de cold-post-punk-wave assez efficace qui fait rentrer pas mal de monde dans la salle, avec une grosse rythmique et des parties de guitares bien acérées, et s'il y a quelques moments plus faibles dans le set, l'ensemble est assez cohérent et largement écoutable, et compense immédiatement l'impression pour le moins mitigée que le début de la soirée avait laissée...

 

Les régionaux de l'étape sont les Belges de The Names, signés à l'époque chez Factory Benelux, et qui remettent le couvert en préparant un nouvel album pour 2008... Autant le dire tout de suite, je n'attendrai pas cet album avec impatience, la new-wave du groupe (oh, ces synthés ! Oh, ce chant faux !) ne comportant à mon sens qu'un intérêt limité, et les rares passages qui se laissent écouter ne permettent que de se rendre compte immédiatement après que la notion de soupe est assez partagée, et l'enthousiasme manifesté par la foule maintenant bien présente ne peut être expliqué que par des usages massifs de substances illégales ou la présence toute aussi massive des familles des musiciens parmi les spectateurs ! Bref, c'est long, bien long, et on préfère aller affronter le froid que de s'écorcher les oreilles plus longtemps (oui, si la salle est belle, l'acoustique laissera parfois à désirer..)...

 

La véritable tête d'affiche de la soirée est constituée par Section 25, un quatuor britannique (non, pas Manchester, ce coup-ci c'est Blackpool !) dont on se demande si on peut le qualifier de post-punk, tant on a l'impression que le post est de trop : on n'est la plupart du temps pas si éloigné du punk, avec des sonorités et des rythmes hypnotiques de très bonne facture, et si on a l'impression que le chanteur en fait un peu trop, et qu'il pourrait largement se passer de l'énorme réverb qu'il choisit d'utiliser, l'énergie dégagée est réelle, et le public réagit également avec une ferveur non feinte ! On peut également trouver confirmation des bons goûts du groupe dans la reprise d'un titre de Warsaw (euh... j'étais fatigué, je n'arrive plus à retrouver duquel il s'agit !) pas si mal exécuté que cela, mais dans ce cas on ne peut qu'amèrement regretter l'incongruité des 2 titres carrément électro, qui sont vraiment totalement déplacés dans le set, et ne font plaisir qu'aux clubbers... Histoire de terminer sur une mauvaise note, et de gâcher ainsi la bonne impression d'ensemble, Peter Hook vient terminer le concert avec le groupe sur le dernier morceau, une innommable version du everything's gone green des malheureux New Order, version ampoulée frisant l'insupportable, et qui n'augure pas grand chose de bon pour la suite... Car Pierre Crochet (PPPZine ©) enchaîne ensuite avec un DJ set d'une faiblesse insigne, selon les habitués, ne trouvant pas mieux que de mixer en alternance du Joy Division ou du New Order avec des morceaux pêchés dans les poubelles de l'histoire de la musique, tout en "se la pétant grave" derrière ses platines, et on quitte la salle avec une pensée émue pour les ceusses amenés à rester sur place jusqu'au bout de la nuit en attendant leur train de retour...

 

La suite, ce sera sans doute dans la semaine, mais rien n'est jamais acquis (à l'homme, ni sa force ni sa faiblesse ni son cœur, etc...).

 

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