[Warum Joe] bloody mary

Date : 13 décembre 2007

Public punk très motivé ce soir au Glaz'Art, il faut dire que les glorieux anciens sont à l'honneur, et que chacun met un point d'honneur à prouver qu'il connaît l'histoire mieux que son voisin...

Trio formé de Vérole (Cadavres), Yann (Sales Majestés) et Lisa (Darling Genocide), €uroshima fait dans un punk électro qui au premier abord semble proche de ce que pouvaient faire les Bérus des débuts, mais en plus frais, et finalement assez peu daté... On est dans une optique de slogans, avec des titres à base de jeux de mots proches du groupe suivant (la ballade des vendus, en hommage à Fillon, l'écran de concentration, dégoût et des douleurs...), avec une chanteuse à la voix souvent pleine de réverb (le syndrome Harvey, sans doute ?), un guitariste bien énergique, et Vérole qui oscille entre chant et bidouillages divers (clavier, boîte à rythmes), dans un style bien éloigné des Cadavres ! Bien sûr, le groupe reprend tout de même né pour crever (attribué à Superbus, dans une private joke sans doute...), et certains morceaux demandent à être plus aboutis, mais dans l'ensemble c'est plutôt au point, même si parfois répétitif, et les 55 minutes passent bien vite, même au goût des punks de la 5e dimension...

Un petit moment pour s'installer, puis les 6 Warum Joe prennent la scène d'assaut, pour un set plus carré qu'en début d'année, quoique tout de même plein de surprises et de quelques incertitudes... Avec 1 basse, 2 guitares, 2 claviers/bidouilles et un chanteur qui oubliera moins ses textes qu'avant, on a du gros son, voire du très gros son, et le set débute avec pas mal de morceaux du dernier album (qui date déjà de 4 ans...), comme ballroom au ritz, black is back, grozny bar  ou jet sex, et on remarque que le public connaît les paroles par cœur... C'est bien sûr encore plus le cas au fur et à mesure qu'on remonte le temps (le groupe existe depuis plus de 25 ans !), et fulminate, vaterland, help the give give ou prairie rouge sont l'occasion d'un peu de nostalgie participative... Il y a également les reprises adaptées, comme le sonic reducer des Dead Boys (cob killer), une belle version de l'aigle noir capable de réveiller Barbara, un petit commando pour ne pas oublier les Ramones, et une très jubilatoire et affreuse (mais comment faire autrement...) gabrielle du symbole culturel sarkozyste, et au final on se retrouve avec un set totalement chamboulé et différent de celui de janvier, ce qui est d'ailleurs une bonne chose... Bien sûr, il n'était pas question de partir sans datcha, qui clora ces 75 minutes largement revigorantes, qui donnent envie de se replonger rapidement dans les albums du groupe...

Samedi, c'est l'expédition pour Bruxelles et la Factory Night...