[Trash aka L] trash l

Date : 31 août 2006

Pour réamorcer la pompe à concerts, rien de tel qu'une petite soirée à 5 euros au Glaz'Art, avec une certitude et trois inconnues...

Il faut avouer que ça ne démarre pas sous les meilleurs auspices : si le duo mixte chanteuse/clavier semble avoir de bonnes références (PIL, Métal Urbain, Gainsbourg, Suicide...), il est dommage que les sons ne soient que des samples, et qu'il n'y ait aucune création ! Le travail de récupération a dû être long, mais pourquoi ne pas avoir tenté de trouver un vrai riff original ?? Très vite, on se lasse de Sandie//Trash, d'autant que les cris de la chanteuse portent plus à l'énervement qu'à la bonne excitation qu'on pourrait attendre d'un duo électro... Comme de plus les reprises (avouées) sont massacrées (pourquoi sacrifier ainsi i wanna be your dog ? il y a bien d'autres morceaux qui mériteraient un passage au hachoir...), ça tourne très vite au n'importe quoi insupportable, et on commence à se demander s'il n'aurait pas mieux valu aller au volley ou revoir un vieux film avec Glenn Ford... Ils appellent ça "du Rita Mitsouko sous acides", ils devraient changer de dealer...

Cette désagréable tendance fait plus que se confirmer avec les quatre musiciens de Damien, hélas... Il faut avouer qu'ici, on touche au nullissime, agrémenté d'un sens hyper développé du pathétique ! Car leur pop-variété, présentée comme "pop éclectique entre Jean-Sébastien Bach et Britney Spears", non contente de n'avoir aucune mélodie et des rythmes mollassons, est agrémentée d'un chanteur dont la voix cassée n'explique pas qu'il chante systématiquement faux, avec des effets de voix ridicules, des parties de synthé rejetées pour n'importe quel JMJ, un anglais de niveau CP, et des problèmes techniques qui ne leur sont pas totalement imputables : d'accord, ils pourraient trouver eux-mêmes le bouton ON/OFF de leur ampli guitare, mais c'est bien plus général quand on n'entend aucun instrument... Heureusement pour eux, ils avaient fait venir tous leurs amis, ce qui leur a évité le pire, auquel ils devront s'attendre tout de même s'ils persistent dans leur malencontreuse tentative musicale !

Qu'attendre de la suite ? Encore un duo, montpelliérain pour l'anecdote, à forte base électro, avec une guitariste/chanteuse et une violoniste électrique (oui, l'instrument et l'instrumentiste), mais ce coup-ci on a droit à une énorme claque ! Car les trash aka L (pas de signification pour l'instant...) réussissent à emmener les spectateurs dans leur univers, qui verrait les Faith and the Muse se mettre à l'électro, si cela peut donner une indication... Sans en faire trop sur scène, elles ont une pêche d'enfer, qui se transmet immédiatement, et on ne peut que conseiller de suivre les prochaines dates des donzelles, car elles savent ce que c'est que de tenir une scène ! En bref, la révélation de la soirée...

Il faut avouer qu'après un tel remue-ménage, les pourtant expérimentés Pravda, semblent un peu dépassés ce soir... Pourtant, leur électro rock a de plus en plus tendance à se muer en rock électro, les morceaux sont courts, incisifs, et à options '77 très appréciables, mais comme on connaît déjà assez bien le duo, on reste encore sur le groupe précédent, et on a un peu plus de mal que d'habitude pour se passionner pour Mac et la jolie Sue... Ca reste bien, quoique un peu en dedans, en somme !

L'expérience prévue mercredi prochain à la Maroquinerie avec Mojave 3 étant annulée, on se reposera pendant une petite dizaine de jours, avant une fin de mois de septembre pour le moins chargée (Fête de l'Huma, Gathering, diamanda Galas, Woodentops, Slugs, Néry, et pas mal d'autres...)