[the Versus] sacrifice
Date : 13 juin 2006
Après le premier épisode de la trilogie "nos retraités chez les teutons", il y avait une grosse affluence au Nouveau Casino, dans une fournaise appelant plus au hamac qu'au pogo...
Ca commence avec Madinka, un quatuor déjà supporté en première partie de Killing Joke, qui n'avait laissé aucun souvenir, mais ça revient vite : une grosse basse, des sons de guitare très Cure, des sons de batterie entre naturel et artificiel... Si on ajoute une voix copie conforme de celle de Nicolas Sirkis, on voit le piège : eh oui, c'est du Indochine, avec des textes de niveau CE1 (dont l'hymne "je t'aime, je suis ton petit ami, je t'aime tu es ma petite amie", sans aucun doute sujet de réflexion en philo hier), et on n'ajoutera rien de plus, ce serait de la perte de temps.
La suite est censée assurer l'avenir du rock français : The Versus est un quatuor (finalement, c'est un quintet, il y a un choriste/clavier dans l'ombre au fond de la scène), composé de jeunes poseurs, qui joue d'abord un rock plutôt aseptisé, du genre Cox (vous vous souvenez de la sœur de Zazie ?), mais on se rend vite compte qu'il n'y a pas trop d'unité, que les pains se multiplient, et que l'inventivité est nulle... On pique des plans à droite à gauche, on frise le progressif en ralentissant le rythme, les morceaux pourraient accompagner Florent Pagny sans choquer les grand-mères, et la salle se vide petit à petit... Ce genre de soirée confirme bien que la France n'est pas un pays de rock, et qu'il ne suffit pas de porter un cuir pour s'autoproclamer rocker !
Demain, on essaiera de faire mieux avec les Kooks.