[Parabellum] le bal des canailles

Date : 11 mai 2005

puisque les températures sont encore loin d'être caniculaires, il s'agit de trouver des lieux pour se réchauffer : la Boule Noire semble propice, d'autant plus que la file d'attente semble démesurée... Fausse alerte, il y a Rufus Wainwright à la Cigale, et il y a deux files distinctes !

Ce soir, fi des filles nubiles d'hier soir, la moyenne d'âge est au-dessus de la trentaine, et si le spectateur lambda ne ventripote pas autant que prévu, il ingurgite tout de même de grandes quantités de bière, ce qui l'amène à de malencontreuses mais fréquentes éructations à la limite de la bienséance... Ces punks, ils ne sont pas sortables !

Venus tout droit du Vercors, les W5! offrent une première partie de choix, puisqu'ils associent un phrasé limite ragga à des sonorités mélangeant rock tendu et rythmes syncopés, et si certains morceaux sont un peu longs, la compréhension des paroles reste aisée, et les 3/4 d'heure réglementaires sont d'une facture tout à fait appréciée !

Mais les héros de la soirée sont bien plus âgés, des survivants qui ont résisté à toutes les addictions, Schultz affiche sa bouffissure comme une pub contre l'alcool tandis que Sven reste émacié comme tous les junkies des films... Parabellum revient ! Arrivés sur un thème de western (clin d’œil au petit Sacha ?), les premières mesures sont le thème de leur dernier album, avant de lancer la sauce pour un pogo ininterrompu d'une heure et quart... Alternant les morceaux tout neufs (qui tiennent bien la route) avec des morceaux plus anciens rarement joués par le passé (la bande, le bal des canailles, papa) ou des classiques revisités (îlot amsterdam, saturnin), la preuve est faite que les errements passés (travail avec Saï-Saï ou Svinkels) sont oubliés, ce qui se voit très nettement dans la joie des musiciens d'être là ! Comme d'habitude, ça se termine par cayenne, mais contenant un medley (avec entre autres anarchie en chiraquie/la bombe et moa/zig zag rock/svp 08-38) joué à fond de train, et cerise sur les gâteux, cela s'achève par une reprise de what a wonderful world qui permet à chacun de rentrer chez soi avec un sourire béat aux lèvres... niaiserie tout à fait assumée !

Demain, nouveau changement de thème, puisqu'il s'agira de "musiques expérimentales" (définition de Lylo !), en l'occurrence Ulan Bator et Innocent X aux Mains d'Oeuvre...