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l'ayatollah du rock
21 octobre 2023

[The March Violets] radiant boys

Date : samedi 21 octobre 2023

 

C'est finalement à la Boule Noire qu'on se retrouve en ce samedi soir, alors que les concerts intéressants sont légion ce soir (Jo Dahan et Marteaux Pikettes à l'Ess'Pace, les Soucoupes Violentes à l'Armony, Barren? au Cirque Électrique), on espère que toutes ces autres soirées auront vu du monde remplir les salles...

 

L'habituel trio alsacien Sexblood s'est mué en quintet ce soir, puisque le bassiste, le chanteur-guitariste et la préposée au clavier se sont adjoints les services d'un second guitariste et d'un batteur, et d'entrée de jeu le groupe met les choses au point : ce soir c'est goth, à grands renforts de guitares, l'atmosphère est aussi sombre dans les textes et la musique que dans la salle, et on ne peut nier que c'est très bien fait, ce qui s'entend aux réactions positives du public. Si l'on doit tout de suite se débarrasser de ce qui fâche un brin, on pourra citer une batterie très répétitive, peu inventive, une attitude gratuitement hautaine et caricaturale du bassiste, et une présence pour le moins évanescente de la claviériste, à peine visible dans la pénombre et que l'on se surprendra à redécouvrir lorsque son instrument sera mis en avant sur quelques rares morceaux. Si on veut noter également que certaines paroles ne semblent pas forcément transcendantes (pour une fois, on les comprend, ce qui n'est pas toujours le cas avec du chant en anglais - voire en français), on en aura fini avec les commentaires légèrement désagréables, puisqu'il faut bien se rendre à l'évidence : cela fonctionne très bien, chaque morceau emmène les spectateurs, et on ne pourra pas imputer cette réussite à la seule présence de quelques vrais fans. Ces trois quarts d'heure auront donc offert une belle entrée en matière pour la suite de la soirée, même si on doit avouer ne pas avoir conservé de titre imparable en mémoire, le groupe doit donc encore travailler pour réussir à devenir inoubliable une fois les lumières rallumées..

 

C'est un trio presque mythique qui débarque ensuite sur la scène, puisque The March Violets est né en 1981 à Leeds, aux côtés des Sisters of Mercy (entre autres), et si le groupe est ce soir limité à un trio chant-guitare-basse s'appuyant sur une boite à rythmes, les deux premiers musiciens nommés sont d'origine, tandis que le bassiste n'est personne d'autre que William Faith, vu avec The Bellwether Syndicate il y a 10 jours, et membre du groupe depuis 2015. Cela augure donc du meilleur, et on est pour le moins surpris voire inquiet à l'écoute du titre introductif, un morceau qui semble musicalement daté, presque pathétique, sur lequel les deux voix de William et Rosie ont du mal à se compléter... Heureusement, la suite va prouver que ces craintes initiales éraient vaines, puisque le reste de la set-list va s'avérer redoutablement efficace, dans un style goth classique à l'énergie toujours renouvelée, qui s'appuie tant sur des titres très anciens que de ceux datant de l'unique album en date du groupe (de 2014 !), mais aussi de quelques morceaux prévus sur le futur album à paraître en 2024, le mélange de toutes ces origines se passant à merveille. Les choses étant ce qu'elles sont, et le passage des années étant inéluctable, on n'est pas surpris que les enchaînements ne soient pas rapides, mais il faut dire également que Rosie est plutôt bavarde, présente quasiment tous les titres, et rappelle que la dernière fois que le groupe est venu à Paris, c'était en 1984, autant dire qu'on n'est pas certain que parmi les spectateurs de l'époque on en retrouve ici ce soir (Rosie ne se souvient d'ailleurs pas de l'endroit où avait eu lieu le concert, il semblerait qu'il s'agissait d'un lieu nommé "La Sébale", inconnu au bataillon). Il s'agit également de la dernière date de la mini-tournée européenne du groupe, qui en profite donc au maximum, tout en promettant de revenir au plus vite (et surtout de ne pas attendre 39 ans pour le faire), et si on suppose que le rappel était bel et bien prévu, il n'empêche que le groupe semble être réellement heureux d'être sur scène, et de donner rendez-vous au merch après le set aux spectateurs, que l'on supposera globalement ravis de cette heure de prestation, et surtout de la perspective que cela ne soit pas la dernière... On n'ira pas jusqu'à dire que c'était le concert de l'année, et la comparaison avec celui des Sisters 3 jours plus tôt montre que les deux groupes ne jouent pas dans la même division, mais cela valait tout de même le coup d'avoir opté pour la Boule Noire en ce samedi soir, et si le groupe revient sur Paris l'an prochain on se préparera mieux, en révisant tous les classiques !

 

La suite sera chargée, puisqu'on retrouvera successivement Mss Frnce au Point FMR jeudi, puis probablement Frustration au Trianon vendredi, puis enfin Badaboum à la Station samedi.

 
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