[the Courettes] the band i love

Date : jeudi 14 avril 2022

C'est jeudi, c'est à peine l'heure de l'apéro, et une belle faune de rockers (on reconnaît pas mal d'habitués des salles de concerts) se réunit au Supersonic Records, soit le disquaire situé juste à côté du Supersonic, c'est d'ailleurs la première fois que j'y mets les pieds et les yeux, et ceux-ci souffrent un peu en voyant les tarifs pratiqués (il n'y a que du vinyl, et on sent que c'est à la mode...), mais on remarque également qu'il y a une belle petite scène dans un coin - ça tombe bien, on est là pour entendre du son...

Car le duo brésilo-danois The Courettes est là pour nous offrir un showcase, on ne s'en plaindra pas, cela fait un petit tour de chauffe pile un mois avant de le revoir à la Maro pour le Festival Rockin' Dogs qui promet beaucoup... Une chanteuse-guitariste et un batteur-choriste, c'est une formation pas si courante, et si on précise qu'ils nous donnent à entendre un genre de garage rock très 60's, à l’énergie punk qui n'oublie pas de lorgner sur les girl bands, cela explique la densité de public dans le lieu relativement étroit, et dès le début du set les spectateurs (et spectatrices, qui se feront une place devant la scène un peu plus tard, sur l'injonction du groupe) se massent et sont hyper attentifs à ce qui nous est proposé, une bonne partie de la set-list provenant du dernier album en date "Back in Mono", épuisé en version vinyl d'ailleurs. Les deux musiciens semblent d'ailleurs estimer que le public est bien trop attentif et pas assez réactif, alors ils nous poussent dans nos retranchements pour que l'on reprenne en chœur, que l'on bouge, bref que l'on participe, et la réponse semble répondre aux attentes, puisque Flavia (la chanteuse-guitariste) et dans une moindre mesure Martin (le batteur) conserveront un large sourire tout au long des plus de 40 minutes de ce qui s'avère aller bien au-delà du showcase, il faut bien rentabiliser le long trajet depuis le Danemark ! Ce qui est bien avec ce style de musique, c'est qu'il y a rarement des surprises, et en tout cas jamais de mauvaises, c'est suffisamment simple pour être immédiatement efficace, et même le slow strawberry boy passe comme une lettre à la poste (enfin, la poste c'était mieux avant !). Il faut dire que Flavia fait quelques efforts pour se mettre le public dans la poche, puisqu'elle s'exprime parfois en français, et que le duo interprète son titre want you! like a cigarette en français, le renommant pour l'occasion bye bye mon amour. Pour le coup, on n'est pas sûr que ce soit le son (pas mal, au demeurant) qui nous empêche de bien comprendre les paroles, mais l'effort est louable, et apprécié - on doit avouer qu'en anglais aussi il n'est pas toujours facile de suivre le débit de Flavia et Martin, mais cela importe finalement peu, puisque l'essentiel est de rester en phase avec la bonne humeur du groupe, et d'apprécier ce qu'ils font pour flatter nos oreilles. Alors si on n'a pas eu droit à misfits & freaks, qui apparaissait pourtant sur la set-list, ce set qui se termine en beauté avec hop the twig valait le déplacement, et les spectateurs qui se sont précipités vers les deux musiciens pour acheter des disques, faire des photos ou simplement échanger auront prouvé à quel point ils ont pu apprécier cette prestation. La bonne nouvelle, c'est qu'on connaît déjà la date, proche en plus, à laquelle le même plaisir nous sera de nouveau offert !

Set-list :

1. the boy i love
2. time is ticking
3. r.i.n.g.o.
4. until you're mine
5. trash can honey
6. bye bye mon amour (want you! like a cigarette)
7. night time (the boy of mine)
8. boom! dynamite!
9. strawberry boy
10. hop the twig

La suite, ce sera ce samedi, avec encore une grosse incertitude, puisque le choix est difficile, entre Basic Shapes à l’International, Whodunit à Montparnasse, Baboon Show à la Pêche ou encore Badaboum au Chinois...