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l'ayatollah du rock
24 mars 2022

[Delacave/Whispering Sons] gloomy night

Date : jeudi 24 mars 2022

 

Pas d'horaire annoncé autre que "Ouverture des portes à 20h" en ce jeudi soir au Petit Bain, résultat on se pointe sur les coups de 20h30, pour découvrir que la première partie a déjà démarré, et que si on a connu affluence plus dense, il y a déjà pas mal de monde dans la fosse et aux alentours - les gens profitent du retour des concerts...

 

C'est un duo qui a entamé la soirée, et on avoue regretter d'avoir raté les premières minutes de cette prestation de Delacave, tant on avait été estomaqué la dernière fois qu'on les avait vus sur scène (l'été dernier à la Station). La chanteuse-bassiste (à deux cordes, toujours, comme dans Le Chemin de la Honte) et le préposé aux machines nous emmènent dans un univers pour le moins sombre, à la fois répétitif et rempli de ruptures, et étonnamment j'entends pas mal de réminiscences de X-Mal Deutschland dans ce qui nous est proposé, même si le son et le chant sont évidemment différents, mais l'atmosphère générale, qui incite plus à la dépression qu'à la joie, réussit allègrement à me faire dépasser mes a priori relatifs à l'utilisation de machines. Bien sûr, il ne faut pas non plus demander au couple d'interagir avec le public, il s'agit de venir, de prendre le temps de planter le décor guère affriolant, et quand chacun y a plongé ses meilleures pensées négatives, de se retirer - la demi-heure prévue se prolonge même d'un titre (la bassiste était prête à quitter la scène), histoire de ne laisser aucune chance de sourire aux derniers arrivants dans la salle. Eh bien, mesdames et messieurs, tout ceci est excellemment fait, et donne à la fois des regrets (sur l'arrivée tardive et la concision du set) et des espoirs (de revoir le duo le plus vite possible !). Rien que pour Delacave, cela valait le coup de se déplacer ce soir !

 

En fait, quand j'avais pris mon billet, je ne savais pas qui allait assurer la première partie, c'est donc bien sur le seul nom de Whispering Sons que j'avais coché cette date sur mon agenda, et dès que le quintet limbourgeois arrive sur scène, la longue attente (le concert a été reporté pour cause de Covid, comme bien d'autres) est récompensée, car pendant une demi-heure c'est un post-punk de très haute volée qui nous est offert, avec une grosse basse, une batterie métronomique, des machines présentes mais pas trop en avant, un guitariste qui intervient parfois avec parcimonie mais toujours avec un intérêt immense, la référence des Banshees de Siouxsie me traversant plusieurs fois l'esprit. Et pour accompagner la musique de ces quatre hommes, le chant féminin mais plutôt grave de la chanteuse est la dernière pierre qui consolide l'édifice (à ce moment, l'impression de chanter avec une patate chaude dans la bouche ne me déplaît pas), qui est parfois ébranlé par des envolées plus rudes si besoin, dans tous les cas on n'est pas loin de la perfection dans le genre, sans le renouveler mais en n'en conservant que le meilleur. Malheureusement, la seconde partie du set, entamée par un morceau piano-voix à peine enrobé de sonorités créées par les machines qui ne m'enthousiasme pas vraiment, se poursuit avec un titre quasi électroïsant, très synthétique, et qui ne m’intéresse pour le coup par le moins du monde. Par la suite, on va encore retrouver quelques titres un peu plus pêchus, mais moins fins que pendant la première partie du set, j'ai même tendance à les trouver trop remplis... de tout, y compris au niveau de la présence scénique de la chanteuse, qui finit par me donner le sentiment qu'elle en fait trop. Le rappel est à l'image de cette fin de prestation, encore un piano-voix suivi d'un titre plus rentre-dedans mais à la limite du lourdingue, et au bout de ces 66 minutes, les lumières se rallument, le public est globalement enthousiaste, pour ma part je reste sceptique, sur la prestation et au-delà sur l'évolution à prévoir du groupe, qui ne va pas forcément me donner envie d'en reprendre une dose la prochaine fois que les Belges reviendront dans nos contrées. Pas trop convaincu, mais on n'oubliera pas que Delacave avait mis la barre bien haut en première partie !

 

La suite, sauf surprise de dernière minute, ce sera mercredi à la Boule Noire avec Bambara.

 
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