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l'ayatollah du rock
26 mai 2023

[Cloud Nothings] no sentiment

Date : 26 mai 2023

 

Avec un RER au ralenti, les calculs pour arriver au Petit Bain juste avant le début de la première partie tombent à l'eau en ce vendredi soir, on entend donc déjà de la musique en descendant l'escalier qui mène à la salle, et on constate qu'il n'y a pas encore beaucoup de monde, avec cependant une moyenne d'âge qui me fait passer pour un grand-père - on ne se plaint tout de même pas de voir des jeunes dans des concerts rock !

 

C’est un trio français ("Lyon-Bourgogne-Paris") qui a entamé la soirée, je dois avouer que je découvre le nom même des Avions (rien à voir avec le groupe des années 80 Les Avions), tandis que certains spectateurs sont arrivés suffisamment tôt pour être sûrs de ne pas rater une miette de leur prestation. Avec une douzaine d'années et pas mal d'enregistrements en stock, les trois musiciens (guitare/nasse/batterie, le chant étant assuré par le guitariste ET le batteur) nous proposent une musique qui va régulièrement hésiter ou osciller entre pop-rock et punk à roulettes, en s'appuyant sur un son de guitare un peu sale et grésillant (appréciable, donc) dont on oubliera les tentatives de solo hard rock incongrus. Pendant la quarantaine de minutes du set, on constate que le chant (en anglais) est plus que correct, particulièrement quand c'est le guitariste qui le gère, et si je suis un peu moins preneur des titres plus calmes, il faut bien avouer que tout cela est très bien fait : sans aller jusqu'à dire que j'attends avec impatience leur prochaine date parisienne, je ne chercherai pas à les éviter si d'aventure je vois leur nom sur un flyer...

 

C'est le trio américain Cloud Nothings qui a réussi à faire en sorte que la salle se remplisse, finalement, avec un public de connaisseurs, puisque la fosse sera souvent à l'unisson du chant du guitariste, et les ohioains vont consacrer tout le début de leur prestation à une relecture ordonnée de leur album "attack on memory" sorti en 2012 et pour lequel une ressortie des 10 ans occasionne cette tournée. Les dernières fois où l'on avait vu le groupe sur scène, il s'était transformé en quatuor, et avait pu enthousiasmer (en 2019 au Point FMR) ou légèrement décevoir (deux ans plus tôt ici-même), on est donc un peu dans l'expectative lorsque les musiciens débarquent sur une bouse pop autotunée avant de brancher leurs instruments, et de démarrer avec un son pop-punk habituel un poil teinté de grunge dans la façon de chanter, les spectateurs sont aux anges, évidemment, mais assez vite je m'aperçois que ce qui avait fait défait en 2017, soit un peu de variété dans les morceaux, fait de nouveau défaut ici, non pas que les morceaux soient mauvais, loin de là, mais on a souvent le sentiment d'entendre des titres très proches, et donc de ne guère sentir d'évolution au fil des minutes. Qu'on ne s'y trompe pas, le groupe fait le job, sans perdre de temps, sans parlotte inutile, et la majeure partie des spectateurs est ravie, mais pour ma part j'attends des choses un poil différentes, et il faut le dire tout de suite, je vais attendre en vain, puisqu'aucun titre de "last building burning" ne sera de la fête, même si le groupe ira piocher dans ses vieux albums pour contenter tout un chacun, et si dès que la relecture de "attack on memory" la fosse commencera à s'agiter bien sérieusement, avec du stage diving à gogo, de la bière et des lunettes qui volent, mais lorsque le groupe quittera la scène, au bout d'une heure bien dense, une partie des spectateurs commencera directement à quitter les lieux.

Évidemment, il fallait être un peu patient, le groupe revient nous offrir trois derniers titres, et s'il en finira définitivement après 75 minutes, ce ne sera que pour donner rendez-vous au public au merch', puisqu’il est venu bien chargé : des CDs à 12€ et des LPs à 25€, ça reste dans le classique, en revanche les t-shirts à 35€, ça commence à faire très cher, alors on rentre chez soi sans avoir fait de folie, un poil surpris de constater qu'il fait encore jour lorsqu'on quitte la salle... Pas totalement déçu, mais mois enthousiaste que prévu, donc !

 

La suite, ce sera mardi au Trabendo, avec le retour des Chats australiens, puis le lendemain à la Station avec Frustration et d'autres australiens, les Clamm.

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