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l'ayatollah du rock
13 janvier 2018

[Barrocks] des guitares, des basses, des batteries

Date : samedi 13 janvier 2018

 

C'est samedi soir, le premier concert de l'année, et c'est au Cirque Électrique que cela se passe. Pour l'occasion, c'est un concert de soutien, organisé par les Barrocks, au profit... des Barrocks, car l'association connaît des difficultés financières, et compte donc sur son public pour lui permettre de renflouer les caisses pour organiser d'autres concerts dans l'année à venir, et les suivantes également.

 

On est donc agréablement surpris de constater qu'il y a déjà pas mal de monde en début de soirée, mais cela n'est rien comparé à la foule bien dense qui sera sur place à partir de 21h, les retardataires auront manqué le début des concerts, mais on espère qu'ils auront quand même versé leur obole dans le cochon à l'entrée (c'est prix libre ce soir).

On attendait les premières notes entre 19h et 19h30, il est 20h largement tassés lorsque Pierre et Bastien entame son set, qui comme pour les trois autres groupes durera une quarantaine de minutes. Vous pouvez en déduire que la fin ne s'effectuera pas non plus à 23h30, comme prévu, car les changements de plateau ne seront pas non plus très rapides, mais comme l'ensemble de la soirée est à la bonne franquette, on ne trouvera pas grand monde pour s'en plaindre. Le trio guitare-guitare-batterie a répété ses morceaux les plus rapides et établit sa set-list une minute avant de démarrer avec luxe, un titre ancien qui permet de constater que le son de la soirée va être direct, parfois fluctuant, bref assez roots et punk en somme. Le trio peut se planter dans les démarrages des morceaux, cela reste anecdotique, car on entend et comprend bien les paroles, qui valent toujours autant le coup, qu'il s'agisse des problèmes avec les tenanciers de bars (grosse caisse) ou de thèmes qui semblent plus bateau mais amènent aisément les sourires sur les visages des spectateurs. On a droit à deux morceaux encore très récents quoique déjà entendus à la Maro en fin d'année dernière (geoffroy et hygiène), mais le trio ressort également un plus que les chiens qu'il n'avait pas joué depuis une éternité ("trop rapide pour moi en concert", avouera le batteur Freddy après la prestation) et un victime qui semble avoir subi (pour son avantage) des changements depuis la dernière fois que je l'avais entendu. Le groupe est comme souvent plutôt posé, voire statique, il n'y a pas un gros échange avec les spectateurs, mais peu importe, la mayonnaise prend, et les retardataires regrettent souvent de prendre le train en marche. On l'a vu, la set-list évolue concert après concert, mais cela n'empêche pas d'y retrouver un auto-entrepreneur rarement oublié, à la fin duquel Baptiste abandonne sa guitare et sort en coulisses, tandis que Freddy se lance dans un genre de solo de batterie qui tangente avec des ruptures de rythmes très 70's et pour le moins inattendues. En fait, c'est le moyen de laisser à Baptiste le temps de revenir, car le set n'est pas terminé, il reste à exécuter, en mode commando, l'ultime guitare basse batterie, là aussi on est dans une optique punk à 100%, et le trio peut laisser la place avec le sentiment du devoir accompli, et bien accompli ! On les reverra dans un mois dans un tout autre cadre, puisqu'ils seront invités le 11 février à Konstroy...

 

Set-list :

  1. luxe
  2. grosse caisse
  3. le son de ma voix
  4. geoffroy
  5. plus que les chiens
  6. secret
  7. hygiène
  8. victime
  9. accessoire
  10. auto-entrepreneur
  11. guitare basse batterie

 

On prend le temps de changer presque tout sur scène, cela permet d'aller se sustenter et/ou se réhydrater (il ne fait pas froid dans la salle, c'est le moins que l'on puisse dire !), et on accueille le duo Abdullah Sheraton, qui tout en utilisant à l'occasion quelques samples s'appuie sur une guitare et une batterie, et confirme tout le bien qu'on avait pu en penser la dernière fois qu'on l'avait vu sur scène. Si on avait alors connecté le duo avec le travail d'un NoMeansNo, cette référence reste d'actualité, moins dans le son lui-même que dans le travail de variation, tant sur les rythmes que sur les sonorités, on peut ainsi flirter avec le hardcore comme revenir au rock plus basique, avec un plaisir toujours équivalent. Le public désormais nombreux réagit plutôt bien, il faut dire aussi qu'on est entre amis, l'impression d'une grande réunion amicale règne, et c'est tant mieux, il n'y a ainsi aucune crainte quant à l'ambiance puisque tout le monde est là pour la bonne cause. Acoustiquement, en prenant un peu de recul dans la salle, on constate que les limites soniques remarquées en début de soirée se confirment, il faut dire que le lieu n'est pas forcément prévu pour ce genre de concerts, mais cela demeure anecdotique, et n'entame surtout pas la volonté du duo de montrer son savoir-faire, indéniable sur ces 37 minutes efficaces, sans pain apparent, et qui laissent un goût de reviens-y indéniable.

 

On ne va pas se leurrer, la vraie tête d'affiche de la soirée c'est le trio des Garage Lopez, ce qui explique que cela se densifie encore plus sur le devant de la scène, et on verra également que cela bouge plus, il faut dire que le public connaît sans doute tous les morceaux par cœur, et que les trois musiciens y mettent du leur pour agiter les spectateurs. De bleu blanc fuck à la reprise de she said (dans une version que Hasil Adkins n'aurait sans doute pas imaginée), les titres rythmés s'enchaînent, les deux chanteurs se relaient, n'hésitant pas à insérer des interventions plus ou moins loufoques, genre petites blagues, mais ce qui est sûr c'est l'absence de temps mort et/ou faible, on retiendra par exemple un mauvaise endiablé qui symbolise bien la teneur du concert. Il ne se trouvera ainsi pas grand monde pour renâcler lorsque les lumières se rallumeront, l'objectif a été atteint : du fun, du rythme, du punk'n'roll à foison, et comme une partie des spectateurs on se dit que la soirée est d'ores et déjà réussie...

 

C'est pourquoi on ne va pas trop faire la tête en constatant que le country-punk du Massey Ferguson Memorial n'est pas du tout ma tasse de thé : indépendamment du côté vestimentaire (stetson, chemises de cowboy...), le côté aigu qui prédomine (dans la voix un poil criarde, dans le son général des morceaux, dans l'harmonica souvent présent) m'incite à ne pas résister plus de trois titres. Cela permet d'anticiper un poil le retour at home, mais cela ne gâche pas non plus le niveau général de la soirée, très réussie, et qui on l'espère aura permis aux Barrocks de se remettre un peu à flot...

 

La suite, après l'émission Konstroy (sans invité) du jour, ce sera mercredi au Gibus avec le retour des UK Subs, puis jeudi au Klub avec Dear Deer, et vendredi au Petit Bain avec la release party des Olivensteins : la saison des concerts a repris, et bien repris !

 
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