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l'ayatollah du rock
8 juin 2017

[Plomb] genuine smiles

Date : jeudi 8 juin 2017

 

C'est jeudi, il fait beau, mais il ne fait pas trop chaud à la Mécanique Ondulatoire, contrairement à ce qu'on aurait pu craindre, il faut dire qu'il y a du monde mais cela reste respirable, et ce sera la même chose dans la cave-salle de concert...

 

Bon, on s'attendait à ce que les 20h30 annoncés glissent tranquillement jusqu'à 21h, mais finalement il est presque 21h30 lorsque le quintet parisien Plomb entame son set, c'est la troisième fois en six mois qu'on voit le groupe en concert, et comme il s'améliore à chaque fois, on s'attend vraiment à une grosse éclate ce soir. Et si c'est un faux départ qui marque genuine smile, ce n'est pas grave, les musiciens ne sont pas déconcentrés par ce mini-coup du sort et repartent de plus belle, on constate immédiatement que le son frise la perfection, la batterie et la basse sont à l'unisson, le niveau du clavier est juste comme il faut (en avant parfois, un poil en arrière souvent) et le guitariste toujours aussi percutant sans pour autant se mettre en avant, et tout au long de ces 40 minutes le sentiment d'unité devient de plus en plus évident, le groupe n'est pas un empilement de musiciens mais bien une association de talents. Le chanteur, Vincent, n'attend pas très longtemps pour faire un tour dans la fosse, puisqu'il y est dès crazy monkeys, un titre qui comme plusieurs autres reste sous la tutelle musicale des titres anciens de Frustration, mais sans pour autant que cela ne limite le quintet, et le groupe qui sent que tout se passe bien, aussi bien sur scène que dans la salle (à moitié remplie, ce qui est plutôt pas mal en pleine semaine), se permet de nous présenter un tout nouveau titre, qui reste dans la lignée de ses prédécesseurs, dans la version pêchue, tendue et très aboutie qui règne ce soir. En faisant dans la facilité, on peut estimer qu'on est dans un post-punk efficace, et si certaines sonorités de guitares se retrouvent de loin en loin (une ressemblance certaine avec crazy monkeys, par exemple, pour un morceau nouveau), on s'étonne presque dans la foulée de changements radicaux, qui permettent d'éviter de tomber dans le moindre train-train. Jusqu'à présent le combo n'a sorti qu'un 45T 3 titres et une démo 2 titres, on ne connaît donc pas forcément les titres des morceaux joués, on notera donc que i don't feel at ease (titre à confirmer) semble plus pêchu et efficace que lors des concerts précédents, et que run away (titre officiel) est lui très carré, le public réagissant avec ferveur devant cet étalage de savoir-faire. On l'a dit, la tension et la qualité restent à un excellent niveau d'un bout à l'autre du set, pas un instant on n'a l'occasion de perdre le fil, y compris lorsque en plein morceau le guitariste doit se réaccorder : le batteur avouera plus tard ne même pas l'avoir remarqué ! On aura évidemment apprécié le titre phare unity à sa juste valeur, mais sans ressortir de manière évidente, puisque c'est vraiment la notion de cohésion qui aura dominé ce soir, tant au niveau des musiciens qu'à celui des morceaux joués : les absents ont eu tort, mais au vu de l'amélioration permanente du quintet, nul doute que sa prochaine sortie lui offrira de nombreux et nouveaux aficionados !

 

Le trio qui suit n'est pas un total inconnu, puisqu'on avait déjà vu Skategang en décembre à l'Olympic, et si à l'époque on avait apprécié sans trop de passion le "punk tropico cool" du groupe, ce soir il va sacrément pâtir d'un son qui fait sortir les musiques et les voix en sorte de bouillie sonore. Évidemment, cela ne peut pas aider à s'enthousiasmer pour le genre de pop-punk un peu speed qui évoque le premier album des Damned, en version trop saturée pour que j'y accroche réellement. En sus, alors que ce n'est habituellement pas un critère de récrimination pour moi, je trouve que le son est bien trop fort, en relation avec la qualité dudit son, et si on en voit dans la salle qui se bouchent les oreilles, qui avec leurs mains, qui avec des mouchoirs en papier, signe que je ne suis pas le seul à souffrir auditivement. Bref, au bout d'une grosse vingtaine de minutes, j'abandonne, ce n'est pas la peine de se faire plus de mal que de bien, mais nul doute qu'on reverra les Skategang à l'occasion, même s'ils ne sont pas réguliers dans leurs sorties scéniques.

Et comme la perspective d'attendre encore avant le dernier groupe ne m'enchante pas plus que cela, j'abandonne les lieux avant la prestation de Exotica, je ne peux donc vous en dire grand chose sur la musique des Américains...

 

On passe la nuit, on se repose un peu, et on retourne vendredi au Chinois avec les Washington Dead Cats.

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