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l'ayatollah du rock
20 janvier 2024

[Mss Frnce/Ligne Rouge/Canines/Triste Ambiance] les samedis de la joie

Date : samedi 20 janvier 2024

 

La Mécanique Ondulatoire annonce un concert complet en ce samedi soir, et pourtant jamais je n'aurai l'impression d'oppression dans la salle/cave, contrairement à ce qu'il s'était passé la semaine dernière au même endroit, à croire que le public aura décidé de n'y descendre qu'en petit comité - je ne vais pas m'en plaindre, mais c'est un peu surprenant.

 

Visiblement les concerts ont commencé à l'heure, puisque Triste Ambiance est déjà sur scène quand on arrive dans la salle, on constate que celle-ci est très bien remplie, et que le public est hyper attentif à la prestation du quatuor féminin. Et on peut le comprendre, puisque la définition "On est de Paris et on fait du post-punk screamo en français." correspond quasi-exactement à la réalité de ce qui se passe sur scène : dans une ambiance très sombre, la chanteuse n'hésite pas à tirer du côté screamo, sans forcément en abuser, et si "post-punk" n'est pas forcément le premier qualificatif qui me serait venu à l'esprit, il n'empêche que pour un groupe encore à ses débuts (seulement son 3e concert, il y a certaines hésitations qui ne trompent pas), la vingtaine de minutes de set laisse augurer du meilleur pour l'avenir. Triste ambiance peut-être, mais tout de même de belles références, et une bonne dose d'originalité qui rend l'intégralité du set plutôt intéressante...


À peine le temps pour les fumeurs de faire l'aller-retour à l'étage, et le deuxième quatuor féminin de la soirée est dans la place : Canines est un nouveau groupe "noise-punk", qui lui aussi assure ce soir son 3e concert seulement, mais on a vu la plupart de ses membres dans d'autres groupes, ce qui explique qu'on sente un certain savoir-faire... La chanteuse le dira clairement, il s'agit ici d'exprimer sa rage, c'est donc parfois brutal, mais globalement toujours attirant à l'oreille, et s'il est un seul reproche à faire, c'est en remarquant que la chanteuse a tendance à parfois parler ou chanter trop loin du micro pour se faire intégralement comprendre. Mais si on outrepasse ce léger bémol, on ne peut nier que les 25 minutes cathartiques valent le coup d'oreille, y compris pour la "cover de cover" que je ne reconnais pas, et on n'hésitera pas trop lorsqu'on aura la possibilité de revoir le groupe sur scène dans les mois à venir...


La tête d'affiche (les Angevins de Tiny Voices) s'étant désistée au dernier moment pour cause de mauvaise grippe, l'ordre initial de passage sur scène est chamboulé, et les invités de dernière minute grimpent maintenant sur scène : Ligne Rouge est un quatuor (encore !) mixte, avec les deux hommes aux guitares et les deux femmes à la section rythmique, et si le groupe proclame jouer "de l'emo, du punk et du cœur • don't be a nuisance", je vais rapidement comprendre que ce n'est pas le moment de la soirée qui va le plus me marquer... En effet, j'entends dans ce qui nous est présenté un genre d'indie-rock pas méchant pour deux sous, qui me laisse presque en permanence le sentiment que le rythme est un poil trop lent, cela ne se joue pas à grand chose mais chez moi la sauce ne prend pas, alors j'attends que cela se passe, sans chercher à tout prix à oublier ce qui se passe sur scène, mais sans non plus le moindre enthousiasme. Là encore, je ne reconnais pas la reprise exécutée, et au bout de ces 23 minutes je me dis qu'on ne peut pas gagner à tous les coups...


Heureusement, la soirée va se terminer en apothéose, avec le dernier quatuor (était-ce voulu ?) qui a probablement rameuté la moitié des spectateurs sur son simple nom : Mss Frnce est dans la place, et va en une quarantaine de minutes montrer qu'on peut jouer du hardcore sans que la violence sonique se répercute dans la salle en violence physique. Il faut dire que le batteur a rappelé avant le démarrage du set les conditions nécessaires de bienveillance entre chacun, et c'est ensuite parti pour une succession de petites bombes rapides et concises, avec un chanteur qui profite à plein des opportunités offertes par la salle pour s'appuyer/se suspendre, et un public qui réagit au quart de tour, dans une ambiance d'autant plus bon enfant qu'il semble presque que les musiciens et les spectateurs se connaissent tous... Le groupe s'appuie sur sa dernière sortie "VI", quasiment intégralement jouée, va également piocher plus loin dans le temps, bien sûr, mais va surtout nous présenter quelques nouveautés, qui s'intègrent sans difficultés au milieu de leurs aînées. Si Jérémy est la victime de la scène montée sur ressorts, avec le décor qui semble lui tomber dessus tandis que ses instruments se font la malle, Martin le chanteur n'hésite pas à se jeter sur la foule, il hurle (de manière pas toujours compréhensible), et lorsqu'il invite Sofia Anastasio sur la réponse est non, il faut bien avouer qu'on n'entend guère la demoiselle, qui aurait dû bénéficier du soutien de l'ingé-son pour pouvoir se faire entendre... La set-list se déroule sans accroc, le groupe comme le public semblent intégralement heureux, et on espère que chacun aura bien profité de l'instant, car il semble que le groupe ne doive pas rejouer avant quelques mois : oui il fallait être là ce soir, et non on ne regrette pas d'avoir affronté le froid pour venir jusque là !

 

Set-list possible :

  1. Pas la peine
  2. Fais-le toi-même
  3. État d'arrestation
  4. Incivilisé·e·s
  5. SSS
  6. Air Frnce
  7. De plein fouet
  8. La réponse est non
  9. Ivre seul
  10. La liesse
  11. Paris est une fête
  12. Les mardis de la peur
  13. Jeu de loi
  14. Convergence
  15. Fier de vous
  16. Bahamas
  17. Aime-moi
  18. Du sang dans ma bière
  19. En dernier
  20. CMBDGE

 

La suite, ce sera peut-être jeudi soir au même endroit, pour la projection du film sur la Grande Triple Alliance Internationale de l'Est, et de manière certaine à Cherbourg samedi prochain, pour une soirée Martin Dupont/Guerre Froide/Les Tétines Noires.

 
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